Rennes Basilique Notre-Dame de Bonne Nouvelle

Rennes
Basilique Notre-Dame de Bonne Nouvelle

 Image illustrative de l'article Basilique Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Rennes


L’église Saint-Aubin en Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle est une basilique catholique sise place Sainte-Anne à Rennes.

L’édifice actuel, inachevé, remplace une église ancienne située sur la même place. Il a été érigé en basilique le 6 août 1916.

Localisation

L’église se situe au nord du quartier Centre de Rennes, au nord de la place Sainte-Anne. Ses façades nord et est sont bordées par le contour Saint-Aubin.

La rue de Saint-Malo sépare l’église du couvent des Jacobins.

Histoire

Ancienne église

L’ancienne église, démolie en 1904, se trouvait au nord de la ville, hors des remparts de Rennes et occupait la partie ouest de l’actuelle place Saint-Anne.

Attestée au XIIe siècle, elle datait en majeure partie des XVIIe et XVIIIe siècles, elle avait accueilli à partir du XIXe siècle, le culte de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, primitivement sis dans le couvent des Jacobins.

Guy XII de Laval fait continuer les travaux commencés par Jean IV de Bretagne pour la construction de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Rennes, fondée suite à la bataille d'Auray. Le chœur et une partie des dortoirs et des cloîtres sont achevés par ses soins.

Un manifeste chrétien au cœur de la cité


La construction de la basilique Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle s'inscrit dans l'ample mouvement de rénovation et remplacement du parc immobilier paroissial en France au cours de la période concordataire, particulièrement sensible dans l'archidiocèse de Rennes.

L'édifice, érigé en pleine troisième république est venu se substituer à l'ancienne église paroissiale Saint-Aubin.

La tradition rapporte que le duc de Bretagne Jean IV attribua la victoire du parti des Montfort sur les Blois, lors de la guerre de succession du duché, au cours de la bataille d'Auray, à l'intercession de la Vierge Marie.

Il fonda en 1368 le couvent dominicain de Rennes qui prit rapidement le nom de couvent de Bonne-Nouvelle, un tableau peint sur bois de la Vierge à l'Enfant devenant au cours du XVe siècle l'objet de la vénération des fidèles rennais.

Divers miracles auraient accompagné cette dévotion, notamment la fin d'une épidémie de peste en 1634, consécutive à un vœu conditionnant la réalisation d'une maquette en argent massif de la ville de Rennes à l'arrêt du fléau.

Pareillement, lors du grand incendie de Rennes du 23 décembre 1720, la Vierge de Bonne-Nouvelle serait apparue dans le ciel, l'évènement étant représenté sur un tableau de la basilique Saint-Sauveur.

Toujours est-il que le vœu fut fondu à la révolution et remplacé après une épidémie de choléra en 1849 par un nouvel ex-voto datant de 1861.

Lors de l'invasion prussienne de 1871, Mgr Brossay-Saint-Marc décida d'offrir un cierge à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle chaque 8 septembre, si la ville était épargnée. Cette tradition s'est perpétuée et l'église Saint-Aubin a été érigée en basilique le 6 août 1916.

Actes de dévotion représentés par les vitraux

Procession du vœu de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle


Mgr de Guérapin-de-Vauréal implorant la Vierge lors du grand incendie de 1732

Plaques commémoratives au dos du maître-autel
 
Vœu du pape Pie Ⅸ aux pèlerins de Rennes en 1875


Couronnement du tableau de Notre-Dame de Bonne Nouvelle en 1908

Partie droite de la plaque commémorative du couronnement du tableau de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de l'église Saint-Aubin en Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, Rennes, France.jpg

L'élément structurant d'un projet urbanistique

 
Plan de Rennes avec l’implantation de l’église, 1873, J.-B. Martenot

 
Plan de Saint-Aubin, 1875, J.-B. Martenot

L'église Saint-Aubin a été édifiée de 1884 à 1904 sur les plans de Jean-Baptiste Martenot, architecte de la ville de Rennes.

À compter de 1895, Emmanuel Le Ray pris la tête du chantier, poursuivant l'œuvre de son prédécesseur mais laissant néanmoins l'édifice inachevé.

Dépourvu de massif antérieur, présentant une décoration intérieure partiellement réalisée, il n'en constitue pas moins le manifeste du style néogothique triomphant dans la capitale bretonne.

Le projet originel de l'architecte s'inscrivait dans un programme d'urbanisme beaucoup plus large, Martenot prévoyant la restructuration et la régularisation de l'actuelle place Sainte-Anne avec la percée de l'îlot du Champ-Jacquet par une artère prolongeant les rues de l'Horloge et de Châteaurenault.

Si cet axe ne put être réalisé, la destruction de l'ancienne église Saint-Aubin permit d'accroître sensiblement la place vers l'ouest, le quartier s'enrichissant par ailleurs d'un groupe scolaire, œuvre du même architecte.

Si Martenot entendait faire de Saint-Aubin l'édifice structurant d'un nouveau quartier alors en expansion, il n'en sacrifia pas moins son orientation, le chevet étant tourné vers le nord.

L'isolement de l'église par la rue du contour Saint-Aubin participait du souci hygiéniste propre à un architecte voyer sensible également aux effets de perspective induits par la monumentalité du bâtiment et l'établissement de voies d'accès en rapport.

À défaut de façade principale, la création de la rue de Bonne-Nouvelle magnifia l'entrée du transept droit, dans l'axe de la rue Saint-Melaine et de l'ancienne abbatiale bénédictine.

Histoire récente

L'église Saint-Aubin étant la paroisse où est né le bienheureux Marcel Callo et l'église où il a été baptisé, un lieu permanent à sa mémoire y a été installé suite à sa béatification le 4 octobre 1987, par Jean-Paul II. On y trouve une statue (voir photo).

 
Statue de Marcel Callo en l'église Saint Aubin de Rennes

Architecture

Le témoin du renouveau gothique au XIXe siècle

 
Plan de reconstruction nord de la place Sainte-Anne, 1873

 
Construction en 1898

Le plan de l'église Saint-Aubin essaye de concilier les impératifs d'un édifice paroissial et les exigences d'un lieu de pèlerinage.

L'édifice, bien qu'inachevé, se présente comme une croix latine dotée d'un ample chœur.

La nef, de trois travées, est accostée de collatéraux favorisant une circulation aisée au cours des liturgies, en rapport avec une paroisse populeuse et urbaine.

Elle débouche sur un transept largement débordant, chaque bras comportant deux travées.

Le chœur, prolongeant la distribution à trois vaisseaux de la nef, se termine par une abside pentagonale.

Ses nefs latérales font office de déambulatoire, permettant de contourner le chœur liturgique et d'accéder au chevet, lieu de dévotion à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.

Sacristie et salle de catéchisme se logent quant à elles dans le prolongement des transepts, le long des deux premières travées.

L'élévation compte deux étages : grandes arcades et fenêtres-hautes.
Réalisée dans le style gothique du XIIIe siècle, la basilique s'inspire des cathédrales de Chartres, Clermont et Amiens.

L'emprunt à ces édifices est particulièrement sensible dans le dessin des remplages des ouvertures : les rosaces des transepts sont la transposition directe de la rose de la façade ouest de Chartres, et les fenêtres-hautes à quatre lancettes dérivent de celles d'Amiens.

Malheureusement, l'inachèvement du décor sculpté ne permet pas d'appréhender facilement toutes les sources du projet de Martenot.

Les vitraux de la basilique constituent son élément ornemental majeur.

L'essentiel de la vitrerie, déclinant des motifs floraux, est l’œuvre des maîtres-verriers rennais Rault et Lignel.

Cependant, les fenêtres-hautes de l'abside recèlent des représentations du culte de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, tout comme un certain nombre de rondels. Sont également figurées dans des médaillons des scènes de l'histoire de Bretagne en lien avec la duchesse Anne.

Galerie

Extérieurs
Façade ouest


Façade sud


Fenêtre basse


Arc-boutants et pinacles

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4f/Rosace_du_croisillon_ouest_de_l%27%C3%A9glise_Saint-Aubin_en_Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle%2C_Rennes%2C_France.jpg/1280px-Rosace_du_croisillon_ouest_de_l%27%C3%A9glise_Saint-Aubin_en_Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle%2C_Rennes%2C_France.jpg
Rosace ouest
Intérieurs

Arcades de la nef et du chœur

Voûtes à la croisée du transept


Collatéral est

Mobilier liturgique
Chœur liturgique

 
Chaire dans la nef


Face arrière du maître-autel


Autel de Notre-Dame de Bonne Nouvelle

Vitraux

Rosace est

 
Bataille d'Auray


Pose de la première pierre du couvent des Jacobins de Rennes par Jean IV de Montfort


Annonce à Rennes de la victoire des Montfort sur les Blois

Édifice inachevé

Premières pierres du mur de la quatrième travée de la nef


Naissance de la voûte du collatéral


Naissance de la voûte de la nef

Représentation du projet fini

Source :



Rennes
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