Le Laus La maison natale de Benoîte

Le Laus 
La maison natale de Benoîte
  
Le Laus : La maison natale de Benoîte


Nous empruntons ce paragraphe au Précis historique sur la maison natale de Sœur Benoîte, publié en 1851 par M. l'abbé Depéry, mort chanoine de Gap :

La chaumière où naquit Sœur Benoîte, placée au centre du village, dans un quartier très resserré, se composait d'une cave, d'une écurie voûtée, d'une chambre au-dessus et d'un petit cabinet au nord, où se trouvaient une statue de la Sainte Vierge et quelques images de dévotion.

Ce petit cabinet ou oratoire avait été ajouté après coup, on ne sait à quelle époque, mais il était certainement d'une date postérieure à celle de la maison, qui portait la marque d'une grande antiquité.

Dans la chambre ; dont le plancher était très bas, se trouvait une alcôve en piètre. La tradition dit que c'est là que Benoîte vint au monde.

Depuis sa mort précieuse, les gens du pays et même les étrangers ont constamment respecté, vénéré sa maisonnette comme un lieu sacré, comme un reliquaire encore tout embaumé de l'odeur de sa sainteté.

Les poutres enfumées et vermoulues, réduites à moitié de leur grosseur par de pieux larcins, attestent la vénération des dévots visiteurs pour ces témoins de la naissance de la thaumaturge des Alpes et de ses mystérieux colloques avec la Sainte Vierge pendant de si longues années.


L'incendie

Tel était l'état de cette maison quand, le 8 janvier 1850, éclata un violent incendie qui détruisit presque en entier le village de Saint-Étienne-d'Avançon.

La chaumière de Benoîte, environnée de toutes parts de bâtiments, fut atteinte par le feu l'une des premières et devait disparaître dans cet embrasement général avant qu'aucun secours fût organisé.

Cependant, chose remarquable, que tous ont vue avec étonnement et regardée comme un prodige ! le feu, après avoir consumé le fourrage dont le galetas était rempli, après avoir atteint les planches et les meubles ; s'arrêta de lui-même, comme obéissant à une main puissante et invisible, justement à l'endroit où se trouvait l'alcôve, berceau de Benoîte.

La moitié du plancher supérieur et les vieilles poutres, objets de la vénération du public, restèrent intactes, ainsi que l'oratoire attenant.

Le toit qui abritait cette partie de la maison fut respecté par les flammes, pourtant si intenses qu'elles n'épargnèrent ni un chevron ni une tuile sur les toits des autres maisons du village.

Ce fait a été constaté par de nombreux témoins et notamment par M Depéry, évêque de Gap, qui se transporta, deux jours après, sur le théâtre du sinistre, pour porter aux malheureux incendiés les premiers secours.


La restauration
Monseigneur acheta les ruines de la chaumière de Saur Benoîte, dans le dessein de la rebâtir et de transmettre ce religieux monument à la postérité, avec la mémoire des traditions qui s'y rattachent.

Sitôt dit, sitôt fait : le plan de restauration est dressé et. exécuté.

Aux grands regrets du Prélat et de tous les amis de l'archéologie, les murs séculaires de la maison de Benoîte ne purent être conservés, à cause de leur mauvais état, provenant d'un vice de construction aggravé par le temps et par le feu.

Mais ils ont été remontés avec les anciens matériaux, recueillis comme des reliques précieuses.

Les bois de l'escalier, si souvent foulés par les pieds de Benoîte, les poutres enfumées, si pieusement mutilées, les débris vénérables de l'alcôve, ont été remployés dams l'intérieur des constructions.

Ainsi, malgré les changements qu'elle a subis, cette maison est aujourd'hui identiquement la même.

Le style, tout en conservant la simplicité du monument primitif, est plus dégagé, et la distribution intérieure mieux en rapport avec la nouvelle destination, telle que l'a conçue le pieux Évêque.

Y faire revivre Sœur  Benoîte pour instruire les jeunes filles, les élever dans la piété et la religion, et pour porter secours aux pauvres et aux malades, tel fut le but quo se proposa Sa Grandeur.

Il l'atteignit heureusement en obtenant de la Congrégation de la Providence de Gap qu'une religieuse serait placée là pour faire l'éducation des jeunes filles de la paroisse et assister les malades.

Cette religieuse, pour perpétuer le souvenir de la pieuse Bergère, doit ajouter à son nom celui de Benoîte.

L'endroit où Benoîte reçut le jour a été converti en une chapelle dédiée à Marie, sous le vocable de Notre-Dame de l'Enfance.

Deux petites pharmacies ont été établies dans cette chère maison : l'une pour le corps, contenant tout ce qui est nécessaire pour les premiers secours à donner aux malades ; l'autre pour l’âme, c'est-à-dire une bibliothèque de bons livres dont la lecture guérit les plaies faites par les mauvaises doctrines qui, hélas ! aujourd'hui se répandent partout.

Sur la principale façade de la nouvelle maisonnette s'offre aux regards des pieux visiteurs l'inscription suivante, gravée en lettres d'or sur une plaque de marbre :

ICI EST NÉE,

LE 29 SEPTEMBRE 1647,

BENOITE RENCUREL,

FONDATRICE DU LAUS.

CETTE MAISON A ÉTÉ ACHETÉE ET RESTAURÉE

EN 1850,

PAR Mgr JEAN-IRÉNÉE DEPÉRY,

ÉVÊQUE DE GAP.

Un grand nombre de pèlerins qui viennent au Laus se font un bonheur de visiter cette humble demeure de Sœur Benoîte et la révèrent à l'égal d'un sanctuaire. 
       

Source
En savoir plus :
Livre "L'ami de la religion" volume 150
http://saint-etienne-le-laus.valleedelavance.com/?codepage=phototheque&kelpg=fch&img_num=37&theme=Village+Saint+Etienne&folder=village




Le Laus : La maison natale de Benoîte


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LE LAUS Le Laus (05)
- La maison de Benoîte à partir de 1673











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