Les dévotions des églises du Nord Lille

Les dévotions des églises du Nord
Lille



La cathédrale Notre-Dame de la Treille.
La cathédrale contient une statue miraculeuse.

Notre-Dame de Fives
On y allait, surtout le vendredi de chaque semaine, invoquer Marie contre les fièvres, et boire, à une fontaine voisine, de l'eau qui avait, disait-on la vertu de les éteindre.
La révolution a fait disparaître l'église, le prieuré et l'image miraculeuse.

L'église Notre-Dame-de-Fives est une église située place du Prieuré, dans le quartier de Fives à Lille. 
Elle possède une très belle statuette ancienne de Notre-Dame de Fives.




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Lille

     

Église saint Michel (Notre-Dame des affligés)

On comptait, dans la seule ville de Lille, jusqu'à quatorze sanctuaires de la sainte Vierge.

Il y avait d'abord Notre-Dame des Affligés, près de l'église Saint-Pierre.
Depuis plus de quatre siècles, son image vénérée attirait le concours des peuples, lorsqu'en 1563, son sanctuaire fut déplacé par l'achat qu'en fit le sénat de Lille pour la construction du port ; et alors on la transporta près de là dans l'église Saint-Michel.
Ce déplacement refroidit, pendant quelques années, la dévotion des fidèles, mais vers le milieu du siècle suivant, de nouveaux miracles opérés dans ce sanctuaire réveillèrent la confiance ; et Notre-Dame des Affligés fut entourée de suppliants, comme dans ses plus beaux jours.

Chapelle Notre-Dame de Consolation
Après Notre-Dame des Affligés, venait Notre-Dame de Consolation.
Cette chapelle fut bâtie, en 1515, par Jean de Haucron, bailli de Tournai, à la suite d'un vœu fait dans une tempête.
Ce gentilhomme, surpris en mer par des vents furieux qui bouleversaient le navire et menaçaient les passagers d'une mort imminente, élève sa prière vers Marie et fait vœu, s'il échappe au danger, de lui bâtir une chapelle.
« 0 Marie, étoile de la mer, s'écrie-t-il, pouvons-nous périr sous votre lumière ? Qui vous appellerait le secours des chrétiens, si vous n'écoutiez pas ceux qui périssent et qui vous prient ? Telle est notre position : vous nous voyez, vous nous sauverez, j'en ai l'assurance. Si les flots de l'Océan n'obéissaient pas à vos ordres, je leur jetterais mon insulte. Je fais le vœu, ô ma Mère de vous bâtir une chapelle dès ma rentrée a Lille (1). »
A ces mots, les vents s'apaisent, les flots se calment, l'espérance renaît dans tous les cœurs, on arrive heureusement au port.
De Haucron aussitôt élève, sur les bords de la Deule, la chapelle qu'il avait vouée ; le peuple y accourt et y reçoit tant de grâces qu'il l'appelle Notre-Dame de Consolation.
Une confrérie s'y établit, et Paul V l'enrichit d'indulgences.
Lorsque, plus tard, la chapelle fut rasée pour fortifier la citadelle, on transporta la sainte statue d'abord à Saint-André, puis, un siècle plus tard, à la Madeleine, où on la vénérait encore au moment de la révolution (2).
Enfin, en 1855, on lui a élevé un nouveau sanctuaire de style gothique, et les peuples viennent l'y honorer.


Église des augustins (Notre-Dame de la Miséricorde)
Notre-Dame de la Miséricorde, autre sanctuaire de Marie, n'était d'abord qu'une statue, au coin d'une rue, dans l'enfoncement d'une muraille.
Cette statue, enlevée de sa niche par des passants ivres, et jetée dans un égout, devint, quand elle fut retrouvée, l'objet d'honneurs tout particuliers.
Le désir de réparer la profanation qu'elle avait subie rassemblait chaque soir une foule nombreuse à ses pieds, pour y chanter des hymnes a sa louange.
Bientôt on lui érigea une chapelle sous le titre de Notre-Dame de la Miséricorde ; et cette chapelle se trouvant trop petite pour la multitude qui venait y prier, on transporta l'image dans l'église des Augustins, où, par ses prodiges, elle attira un peuple immense.


Notre-Dame des Obeaux
Notre-Dame des Obeaux, ainsi appelée du seigneur des Obeaux qui l'avait entièrement restaurée en 1629, était dédiée à la Vierge immaculée et à saint Joseph.


Église saint Sauveur (Notre-Dame de Tongres)
Notre-Dame de Tongres, ainsi appelée de la ville de Tongres, en Hainaut, est une antique statue que l'on vénère dans l'église Saint-Sauveur.  
La légende raconte que, dans la nuit du 1" au 2 février 1081, les anges apportèrent dans l'église de Tongres une petite statue de Marie.
Ce fait miraculeux non-seulement attira beaucoup de pèlerins à Tongres, mais engagea beaucoup de fidèles à dédier des chapelles à Notre-Dame de Tongres, et à former des confréries ou associations affiliées à celles du sanctuaire vénéré, avec participation aux mêmes grâces spirituelles.  
La paroisse Saint-Sauveur commença sa confrérie en 1672 ; l'évêque de Cambrai la releva en 1804 ; et aujourd'hui elle compte sept cents associés qui célèbrent la Purification comme leur fête patronale.


Les religieuses du bon pasteur (Notre-Dame d'Assistance)
Notre-Dame d'Assistance est une statue du seizième siècle.
Placée d'abord dans l'enfoncement d'une muraille, elle ne reçut, pendant plusieurs années, que les hommages d'un homme de peine, qui entretenait constamment devant elle des bouquets d'une parfaite fraîcheur.
Avant de rendre le dernier soupir, ce pieux chrétien recommanda à son fils d'honorer la sainte image, parce qu'il avait toujours trouvé à ses pieds secours et assistance ; et ce fils, docile aux avis de son père, reçut en récompense, de la Reine du ciel, d'insignes faveurs, qui y attirèrent bientôt un grand concours de pèlerins.
En 1640, l'affluence des fidèles engagea à lui élever, sur la rive de la Deule, l'élégante chapelle qui se voit encore de nos jours, mais convertie, hélas en magasin, tandis que la statue se conserve chez les religieuses du Bon-Pasteur.
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Notre-Dame du Rosaire
Notre-Dame du Rosaire avait, dans l'église des Dominicains, une confrérie nombreuse.
Le P. Michel le François y avait fait refleurir, en 1470, cette dévotion.
Tous les ans, à la fête du Rosaire, on y portait dans une procession solennelle, les quinze mystères du Rosaire peints ou brodés sur de riches étendards.


Notre-Dame de Foi
Il y avait de plus, dans l'établissement des Jésuites, deux sanctuaires de Marie, Notre-Dame de Foi et Notre-Dame de l'Immaculée-Conception.
La statue de la première faite avec le bois d'un chêne, dans le tronc duquel avait été trouvée, en 1609, une statue de la Vierge, près de Dinant en Belgique, fut donnée aux jésuites, en 1621, et bénite solennellement par l'évêque de Tournai.
Elle attira bientôt un grand concours de peuple, et ce fut bien autre chose lorsqu'un aveugle y eut recouvré la vue. Dès lors, la confiance fut sans bornes, et la vogue du pèlerinage assurée.


Église Notre-Dame de l'Immaculée Conception
L'église de Notre-Dame de l'Immaculée-Conception fut la première érigée dans le pays à l'honneur de ce glorieux privilège de Marie.
Toutes les conditions et tous les âges y avaient leur congrégation aussi nombreuse que fervente ; c'était, pour les prêtres et les chanoines, les nobles et les savants, la Congrégation de l'Annonciation ; pour les ouvriers, la Congrégation de la Reine de tous les saints ; pour les jeunes gens, la Congrégation de la Purification ; pour les adolescents, celle de la Nativité ; pour les enfants, celle de la Reine des anges ; pour ceux qui n'entendaient que le flamand, l'Immaculée-Conception. Là, sous les auspices de Marie qu'on honorait comme Reine et comme Mère, des exercices de piété simples et faciles, des instructions familières appropriées à chaque condition, prémunissaient les âmes contre les dangers du monde, entretenaient l'habitude des vertus religieuses et morales ; et, sans porter aucun préjudice aux travaux et aux devoirs de la société, maintenaient dans tous les états cette régularité de mœurs, cet esprit d'ordre et de subordination, cette sage économie qui conservent la paix et l'harmonie des familles, et assurent la prospérité des empires.


Chapelle Notre-Dame de Lorette
Il y avait en effet à Lille deux chapelles de Lorette :
La première, près de l'ancienne église Saint-Étienne, fondée, en 1537, par l'intendant général des finances, était d'une construction élégante et gracieuse, riche de tableaux et de sculptures ; et la statue de la Vierge placée au-dessus de l'autel passait pour un chef-d'œuvre. Depuis 1651, elle possédait la statue du sanctuaire de Notre-Dame des Ardents, lequel, après avoir été, pendant quatre siècles, visité avec fruit par les malades atteints du feu Saint-Antoine, fut alors démoli, et l'on continuait de venir prier devant cette image pour obtenir la guérison de la fièvre et du charbon.
La seconde chapelle de Lorette, bien plus célèbre que la première, fut fondée par l'électeur de Cologne Joseph-Clément, chez les dames de l'Abbiette.
Ce prince, trouvant peu digne de la sainte Vierge l'humble chapelle où elle était honorée depuis deux siècles, conçut le projet de la remplacer par une plus décente dont il posa la première pierre le 9 février 1708.
Dans cette construction, il ne négligea rien pour faire de sa nouvelle chapelle une copie fidèle de la Santa Casa, vénérée à Lorette en Italie ; et, à la fin du mois de juin, l'édifice étant terminé, il alla, en grande solennité, chercher au couvent des dames dominicaines la statue de l'ancienne chapelle qu'il y avait fait déposer.
Le 1er juillet, il fit la consécration de ce nouveau sanctuaire ; le 2 du même mois, il y célébra la messe, et Fénelon y vint, l'après-midi, faire ses prières. Les jours suivants, on célébra très-solennellement l'octave de la consécration de la chapelle. Tous ces jours, il y eut grand'messe, le premier jour par les dominicains, le second par le clergé de Saint-Étienne, qu'accompagnaient les magistrats en corps et en robe, offrant un cœur d'or avec cette inscription : votum populorum, le vœu des peuples, et au-dessus, les armes de la ville ; les jours suivants, par le chapitre de Saint-Pierre, par les paroisses de Saint-Sauveur et de Saint-Maurice et par les ordres mendiants. Tant que l'électeur resta à Lille, il fit dire le chapelet chaque jour dans la chapelle de Lorette, et y assista ; et depuis lors, cette sainte pratique s'y est toujours conservée.
Quelque temps après, la ville ayant été prise par les hérétiques, les habitants osèrent, en leur présence, manifester, comme auparavant, leur dévotion a Notre-Dame de Lorette.
Tous les matins, on y venait entendre la messe ou y faire ses prières, en si grand nombre qu'on avait peine a y trouver place ; tous les soirs, on y revenait chanter les litanies de Notre-Dame de Lorette ; et des cœurs d'or et d'argent, des tableaux, des cierges offerts à l'autel, attestaient la piété des fidèles pour la Mère de Dieu.
Dès l'année qui suivit la construction du nouveau sanctuaire, des guérisons inespérées s'y opérèrent ; et le bruit s'en répandant au loin, les grands vicaires de Tournai jugèrent opportun de faire procéder à une enquête sur ce sujet.
L'enquête, commencée le 6 février 1710, constata plusieurs guérisons miraculeuses, ainsi que deux résurrections, qui permirent d'administrer le baptême à deux enfants morts en naissant ; et les dépositions des témoins, les certificats délivrés par les hommes de l'art, aussi bien que les registres où étaient consignés ces faits miraculeux, se conservèrent, jusqu'à la révolution, dans le monastère des religieuses de l'Abbiette.
La précieuse image, heureusement échappée à l'esprit de destruction de 93, se vénère maintenant chez les religieuses de l'hôpital Saint-Sauveur.
En savoir plus :

Chapelle Notre-Dame de réconciliation
  

La chapelle Notre-Dame des Ardents
La chapelle de Notre-Dame des Ardents était bâtie non loin de la fontaine au Change ; elle datait du commencement du X  siècle.
Les malades atteints du feu de Saint-Antoine, y avaient trouvé la guérison, en grand nombre.
Cette chapelle fut démolie en 1651, et la sainte image transportée dans le sanctuaire de Lorette, près Saint-Etienne. On continua à venir prier devant elle pour guérir de la fièvre et du charbon.





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