Douvres La Délivrande la Basilique

Douvres La Délivrande 
la Basilique
  
Douvres La Délivrande : la Basilique

Dès l'entrée de la basilique
Douvres La Délivrande : la Basilique

Le regard du visiteur peut embrasser l'ensemble de l'édifice.
Il s'agit d'une église de style néo-gothique, construite au XIXème siècle (de 1854 à 1878).

Douvres La Délivrande : la Basilique

En se retournant, on remarque, à droite du portail central, une inscription latine : elle rappelle qu'en 1895 le Pape Léon XII a honoré du tire de "Basilique" la nouvelle Chapelle de La Délivrande.
A gauche, une autre plaque de marbre rappelle qu'en 1872 le Pape Pie IX avait accordé à la Statue de Notre-Dame de La Délivrande les honneurs du Couronnement.

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Egalement dans le bas de la Basilique, deux grandes statues : celle de Saint Joseph avec l'Enfant Jésus et de Sainte Anne avec Marie enfant.
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Elles proviennent de l'ancienne Chapelle romane (XIIème siècle) qui a précédé la basilique. (Deux arcs romans de cette ancienne Chapelle ont été conservés ; on peut les voir, encastrés dans un mur, près des feux du carrefour, à 100m de la basilique).
La nef
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De chaque côté : d'anciennes petites chapelles, dont les vitraux évoquent (sauf une) des Apparitions de la Vierge :
à gauche
- La Salette (1846)
- Le Sacré-Cœur 
- Lourdes (1858)
à droite
- La médaille miraculeuse (1830)
- Pontmain (1871)
- Fatima (1917)
Les fenêtres hautes évoquent quelques uns des vocables qu'on attribue parfois à Marie ; certains ont un lien avec la chapelle qu'ils surplombent.
A gauche
- N.D. des blés
- N.D. des neiges
- N.D. du Bel-Amour
- N.D. des flots
A droite
- N.D. de la route
- N.D. de la clarté
- N.D. de la paix
- N.D. des volcans
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A l'intérieur des petites chapelles, les 14 stations du Chemin de Croix, œuvre du peintre Joseph-Aubert (1921-1922).

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Ces chapelles sont tapissées d'ex-votos de marbre, offerts par pèlerins en reconnaissance pour des grâces obtenues.
Dans la dernière chapelle à droite, une maquette de bateau : c'est l'ex-voto de pêcheurs de Port-en-Bessin, offert dans les années 60 pour la protection extraordinaire dont avait bénéficié un jeune mousse au cours d'une tempête.


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Dans la dernière chapelle à gauche, un tableau évoque une autre "Vierge Noire" : N.D. de Czestochowa, que viennent prier des familles polonaises de la région.
Les transepts
A l'entrée, deux statues :

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- à droite, celle de Saint Jean Eudes, prêtre normand, qui, à la suite de son pèlerinage à La Délivrande (25 mars 1643), a fondé les premiers Séminaires de la région et une Congrégation pour la formation du clergé 

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- à gauche, celle de Sainte Thérèse de Lisieux : jeune fille, elle est venue prier ici (juillet 1887) avec son père et sa sœur Céline.
Les grandes verrières, avec leurs rosaces, ont chacune un thème particulier (cf. les panneaux explicatifs) : à droite, "Marie mère de l'Église", c'est le titre proclamé à la fin du Concile par le Pape Paul VI ; à gauche, "Virgo Liberatrix", c'est le vocable sous lequel Marie est spécialement invoquée en ce lieu de pèlerinage.
Egalement sur les panneaux explicatifs : les plaques de marbre noir et les tableaux de Murillo et du Titien.
La statue
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Un panneau explicatif la présente, ainsi que les personnages de la niche, en pierre et marbre, qui l'enchâsse. 

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A l'entrée du chœur, Musée des manteaux de la Vierge et exposition de vêtements et objets liturgiques (ouvert sur demande ; offrande)
Le chœur
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De chaque côté, 34 stalles en bois sculpté, œuvre de Jacquier, sculpteur célèbre du siècle dernier.
Chaque stalle (dossier - accoudoirs - tablette mobile qu'on appelle "miséricorde") bénéficie de sculptures originales.
Les vitraux : 11 verrières ou lancettes évoquent la vie de la Vierge Marie et le Couronnement de N.D. de La Délivrande (cf. panneaux explicatif).
Dans le sanctuaire : le pavage en marbre blanc, avec incrustation de couleurs.
Au centre, le pélican légendaire, "partageant à ses petits ses entrailles de père", symbole du "partage eucharistique".
Au quatre angles, les emblèmes traditionnels des quatre Evangélistes : le lion (Marc) ; le bœuf (Luc) ; l'homme ailé (Mathieu) ; l'aigle (Jean) symboles inspirés des "quatre vivants" du Livre de l'Apocalypse (4/7).
Le maître-autel, en marbre polychrome et bronze doré. Il est surmonté d'un tabernacle qui reproduit la forme de l'Arche d'Alliance, sous un ciborium en marbre blanc ; la porte est en ivoire massif, les parois en argent doré.
La croix monumentale et les dix chandeliers de bronze sont l'œuvre d'un grand orfèvre du XIXème siècle, Trioullier, de Paris.
Pour l'ensemble, médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris (1878).
A remarquer encore : les bas-reliefs en marbre blanc qui ornent la partie basse de l'autel : des scènes bibliques qui, elles aussi, ont un rapport avec l'Eucharistie. 
A droite : dans le désert, cueillette de la "manne", nourriture mystérieuse envoyée par Dieu à son peuple lors de sa marche pénible vers la Terre promise, sous la conduite de Moïse (Deuthronome 8/3)
A gauche : le pain et le vin offerts en sacrifice à Dieu par le prêtre Melchisédech, selon le récit de la Genèse (14/18).
Au centre : la Cène du Jeudi Saint, selon le tableau classique de Léonard de Vinci.
Au-dessus des portes latérales du sanctuaire : les "armes" du Pape Pie IX et de l'évêque de Bayeux, Mgr Hugonin, l'un et l'autre en fonction au moment de l'édification de la basilique.
A gauche et à droite de l'autel : le parasol jaune et rouge, anciennes couleurs pontificales ; la clochette montée sur un beffroi, artistement travaillé et décoré des "armes" de N.D. de La Délivrande. Ces insignes portés en tête des Processions, rappellent le titre basilical accordé par Rome à cet édifice.
La rosace du grand portail
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Autour de l'éffigie de Notre-Dame de La Délivrande, 12 médaillons, accolés aux signes du Zodiac, présentent les douze mois de l'année, avec quelques notes de fantaisie, à la manière des maîtres-verriers du Moyen-âge.
En partant du sommet de la rosace et en suivant le sens des aiguilles d'une montre, on peut faire le tour d'une année de vie rurale :
- souhaits de "bonne année" (janvier)
- au coin de la cheminée (février)
- le jardinage (mars)
- les semailles (avril)
- le temps des fleurs (mai)
- la récolte des foins (juin)
- le temps de la moisson (juillet)
- le temps des battages (août)
- la cueillette des pommes (septembre)
- les vendanges (octobre)
- les labours (novembre)
- dans les fermes, l'abattage du cochon (décembre).
En sortant, les tympans des portails
Au-dessus du portail du parvis, évocation d'un grand "miracle" de La Délivrande : la cessation subite du choléra, le 15 août 1832, à la suite d'une procession dans les rues de la bourgade d'alors.
Au-dessus du portail principal, évocation des origines du Pèlerinage selon les tradition : au niveau inférieur, un évêque de Bayeux, Regnobert, remplace ici un culte païen par un culte chrétien en l'honneur de la Vierge Marie ; au niveau supérieur : au début du Moyen-âge, la Statue, disparue au moment des invasions normandes, est retrouvée "grâce à un mouton", et l'on construit alors la Chapelle romane (1140 ?) qui a précédé la basilique actuelle.
Au-dessus du portail nord, évocation des origines du monastère de la "Vierge fidèle" (aujourd'hui Notre-Dame de Fidélité, là où se trouvent les célèbres verrières de Lalique) : au niveau inférieur, guérison subite de Mme de Jumilhac au cours d'une messe dans la Chapelle (1826) ; au niveau supérieur, en reconnaissance pour cette guérison, un monastère est construit, dont la fondatrice est Henriette d'Osseville, sœur de la "miraculée".
Texte : E. Foucher, recteur de la Basilique.
Source : brochure destinée aux pèlerins que l'on trouve dans la basilique
La basilique actuelle a replacé une chapelle du XIIème siècle, dont on a conservé les deux arcades romanes qui se trouvent à l'angle de la rue qui mène  au chevet de la Basilique.

Cette chapelle romane avait elle-même remplacé un premier édifice qui avait été détruit lors des invasions normandes, vers 830.
Le remplacement total de la chapelle du XIIème siècle

Douvres La Délivrande : la Basilique
Douvres La Délivrande : la Basilique


En 1854, il entreprend la construction, près de la vieille chapelle, du clocher sud de l'actuelle Basilique. Une inscription latine rappelle que c'était l'année même où le Pape Pix IX proclamait le dogme de l'Immaculée Conception.
Deux ans plus tard, le 19 août 1856 (le jour où le nouvel évêque de Bayeux, Mgr Didiot, venait confier son épiscopat à N.D. de La Délivrande) on bénit la cloche au timbre de bourdon du nouveau clocher ; la marraine en est Mme de Jumilhac, l'ancienne miraculée de 1826.
Ce n'est là que la première étape d'un projet plus vaste : le remplacement total de la chapelle du XIIème siècle par un édifice aux proportions plus importantes.
C'est le Père Picot, successeur du Père Saulet, qui le réalisera progressivement.
De 1862 à 1872, on construit la nef et les transepts.
L'architecte en est M. Barthélémy, de Rouen, et l'entrepreneur M. Mauger, un artisan local.
M. Bisson, édifie la niche qui enchâsse la statue.
Le passage de Gustave Flaubert
Douvres la délivrande : Notre-Dame de la Délivrande
Il a visité la chapelle et dans son "Bouvard et Pécuchet" il donne quelques détails pittoresques et notamment sur des travaux effectués dans la nef, ce qui amène à penser que sa visite se situe vers 1862.
Le couronnement
Le 22 août 1872, cette statue est solennellement couronnée par un légat du pape, le cardinal de Bonnechose, primat de Normandie.
Le cardinal Touchet, évêque d'Orléans, évoque cette cérémonie :
"Dès la veille au soir, mais le matin surtout de ce 22 août, ce fut, sur toute voie aboutissant à La Délivrande, une avalanche de carrioles, de cabriolets, de charrettes, de fiacres, de berlines, de piétons isolés, de religieux, de religieuses, de cultivateurs au milieu de leurs gens, de marins à barbes drues, taillées en collier, de séminaristes, de soldats, de curés avec leur ouailles, ici "en compagnie", là en procession.
Chaque groupe faisait sa rumeur : qui disait le chapelet ; qui chantait le magnificat ; qui clamait le Diva servatrix ou les litanies de la Vierge. Chacun avait son ton, chacun avait son rythme. Les clarinettes, les pistons, les altos, les ophicléides accompagnaient, énergiques, dominateurs, bruyants. Au dessus de quoi mugissait le bourdon.
On se demandait où cette multitude gîterait, se tasserait. Quand le bourg fut rempli à en craquer, d'elle-même elle trouva la solution : les tard-venu allèrent au milieu des champs !
Le ciel était maussade : un ciel d'octobre plus que d'août, chargé d'un brouillard épais, dans lequel il y avait "les trois quarts d'eau". La messe n'en fut pas moins chantée dehors, au pied de la statue. Une demi-douzaine d'évêques y assistaient, sous la présidence du cardinal de Bonnechose et de Mgr Hugolin. A la fin de la messe, le cardinal prit la parole : bref discours sur les puissances et les grandeurs de Marie... Entendit qui put !
Puis s'ouvrit la cérémonie de Couronnement : les évêques agenouillés, trois ou quatre cents prêtres, je ne sais trop ; une foule de dix, quinze mille personnes, retenant son souffle ; le cardinal posant la première couronne sur la tête de l'Enfant-Jésus, la seconde sur la tête de sa mère, en disant : "Que cette couronne d'or soit posée sur votre tête, en signe de votre sainteté, de votre gloire, de votre force invincible".
Un immense "vivat" s'échappant des gorges trop longuement contractées ; les yeux mouillés de larmes ; un Te Deum imprévu au programme, entonné par les prêtres et lancé jusqu'aux étoiles !

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Pour perpétuer le souvenir de cet évènement, l'évêque de Bayeux, Mgr Hugolin, prescrivit que, chaque année, on en célébrerait l'anniversaire le jeudi qui suit le 15 août.
La coutume demeure : ce jour-là, à La Délivrande, c'est une grande fête diocésaine : on y porte en procession une copie en pierre de la statue vénérable, sans son manteau.

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L'achèvement de la construction
Après le couronnement, le Père Picot songe à achever l'édifice.
En 1873, on pose les premières pierres du chœur et du deuxième clocher ; on construit la crypte. En 1878, tout le gros œuvre est terminé.
En 1881, on pose les vitraux et on place le maître-autel en marbre polychrome et bronze doré, qui avait obtenu la médaille d'or à l'Exposition universelle de 1878. 
En 1885, on pose les stalles en bois de chêne sculpté et le pavage du sanctuaire en marbre blanc de Maubeuge, avec incrustation de couleurs.
En 1886, on inaugure le grand orgue.
Sainte Thérèse de Lisieux

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Sainte Thérèse de Lisieux en 1887, accompagnée de son père et de sa sœur Céline firent le pèlerinage.
La consécration liturgique

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Plaque rappelant la consécration en 1895

Le 22 août 1895 a lieu la consécration liturgique de la nouvelle chapelle. Ce même jour, on fête son élévation officielle au rang de Basilique.
Deux ans plus tard, le Chapître de Sainte-Marie-Majeure à Rome décide d'affilier notre Basilique normande à la grande Basilique romaine.
En reconnaissance, le supérieur des Chapelains lui offre la porte en bronze doré qui protège le reliquaire renfermant des restes de la Crèche de Bethléem.
C'est ainsi qu'à Rome, sous l'autel de la Confession, à Sainte-Marie-Majeure, il y a toujours les "armes" de notre Pèlerinage normand, avec l'inscription : "Ex dono beutae Mariae Liberatricis baïocensis : don de N.D. de La Délivrande, du  diocèse de Bayeux".
En savoir plus :
Livre "Notre-Dame de La Délivrande" par Eugène Laurent
Les ex-votos

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La basilique abrite de nombreux ex-voto.
Le plus ancien : les chaînes d'un ancien prisonnier exposées dans la chapelle Sainte Anne.
Un grand nombre d'infirmes guéris aux jambes ont laissé leurs béquilles dans le sanctuaire. Elles ne sont plus exposées dans la chapelle, elle se trouvent dans la sacristie.


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La maquette d'un voilier offerte par les marins pêcheurs de Port-en-Bessin, qui avaient échappé à un naufrage est présentée sur l'autel d'une chapelle de côté.
Dans le chœur, au-dessus des stalles, six écussons  portent les médailles offertes par des militaires : légion d'honneur, médaille militaire, croix de guerre, valeur militaire ou croix de combattant.
Les cœurs de métal doré ou argenté étaient offerts soit en reconnaissance par les fidèles qui avaient obtenu une guérison ou une faveur, soit en souvenir par des pèlerins venus seuls ou en groupe ; en général le cœur contient une banderole de papier où sont inscrites la date du pèlerinage et la liste des paroissiens qui l'ont effectué. On peut voir un grand nombre de ces cœurs dans les chapelles du transept et sur le mur nord de la chapelle sainte Anne.


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Enfin de nombreuses plaques gravées sont apposées sur les murs du sanctuaire. Dans la chapelle sainte Anne, une plaque commémore le soupir du père Saulet : "Bonne Mère, Si Jamais ! / de cette place ce soupir / fût adressé à Marie / et il a été exaucé au-delà / de toute espérance / Saulet séminariste"

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