Saint Pierre Henri Dorie († 1866)
martyr en Corée
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Saint Pierre-Henri Dorie né le 23 septembre 1839 à Saint-Hilaire-de-Talmont (Vendée), décédé le 8 mars 1866 à Séoul en Corée, était missionnaire et martyr.
Prêtre des Missions étrangères, il fit partie du Groupe des 103 martyrs de Corée, fut béatifié à Rome le 6 octobre 1968 par Paul VI et canonisé à Séoul le 6 mai 1984 par Jean-Paul II.
Ce fut la première canonisation qui eut lieu hors de Rome.
Ce saint se fête le 8 mars.
Sa vie
Fils
de Pierre Dorie, qui était laboureur, et de Geneviève Bignonneau, Henri
Dorie est né à midi au village du Port de la Guittière.
Il avait sept frères et sœurs.
A l’âge de dix ans, il demande lui-même à entrer au petit séminaire de la Bauduère à Olonne.
Il poursuit ses études au grand séminaire de Luçon, de 1860 à 1862,
puis attiré par les missions lointaines, il présente sa candidature et
est admis au séminaire des Missions Etrangères de Paris, rue du Bac.
Le 21 mai 1864, il est ordonné prêtre.
En 1864, afin de rejoindre la Mandchourie où il a été affecté, il quitte Marseille pour l’Égypte avec d'autres jeunes prêtres.
Au Caire ils visitent la mosquée et le tombeau de Méhémet Ali, puis à Suez, s’embarquent pour l'Orient.
À Ceylan, où ils font escale, le groupe chante devant le prince de la ville : L'indien n'est-il pas notre frère, Fils, comme nous, de l'Eternel.
Le Prince en fut ravi. Le voyage se poursuit par Singapour,Saïgon puis Hong Kong.
Il arrive enfin à Ing Tsè en Mandchourie, but de son voyage, le 28 octobre 1864.
Après un voyage épuisant de plusieurs mois, il arrive en janvier 1865 dans la province de Leao Tong.
Là, il vit dans un petit village dont la moitié de la population est chrétienne.
Il écrit à sa famille qu'il est entouré d'amour et de respect et qu'il y a un échange intense entre ses hommes et lui.
Embarqué
sur une jonque en bois et en paille, il débarque clandestinement
enCorée avec quatre autres missionnaires, tous revêtus de la tenue de
deuil locale dont le voile leur cache le visage afin de ne pas être
reconnus comme Européens.
C’est en chaise à porteur que les missionnaires entrent dans Séoul.
Ils découvrent la ville immense, agglomération de huttes de terre
serrées les unes contre les autres le long de rues étroites où coulent
les eaux d'égouts.
Pendant quinze jours, ils vivent cachés par l’évêque dans une cabane rustique.
Henri
Dorie est affectée à la communauté chrétienne de Sonkol, située à sept
lieues de là, mais par prudence, il continue à se cacher.
S'il est conscient du risque de persécutions, il estime qu'il ne risque que d'être renvoyé en Chine.
Dans la dernière lettre qu'il adresse à ses parents, Kim (Père
spirituel), c'est ainsi que l'appellent les Coréens, exprime son bonheur
et son espérance en cette nation qu'il pense devenir bientôt un pays de
paix.
À la suite d'une visite agressive des Russes qui menacent son pays, le régent de Corée décrète un édit de persécution.
Le 23 février 1866, l'évêque Berneux est incarcéré et un arrêt de mort est pris contre lui et huit autres missionnaires.
Henri Dorie ne cherche pas à fuir, on le jette en prison le 28.
Le
8 mars 1866, monseigneur Berneux et les pères Henri Dorie, Just de
Bretenières et Louis Beaulieu sont conduits à l'extérieur de la ville de
Séoul.
Devant une foule immense ils sont torturés à coup de rotins et on leur
brise les jambes avant de les décapiter d’un coup de sabre.
Les corps sont ensuite exposés à la vue des passants durant quatre jours.
Le
4 décembre 1866, en présence de l’évêque du diocèse et de cinquante
prêtres, une grande fête symbolique eut lieu
à Saint-Hilaire-de-Talmont en l'honneur d'Henri Dorie.
La communauté rassemblée chanta un Te Deum et d'innombrables oriflammes flottèrent sur la ville autour d’un arc de triomphe.
Lors
de son départ du grand séminaire un de ses condisciples avait écrit une
chanson sur lui qui se terminait approximativement par cette phrase
prémonitoire : "Au nom de Jésus tu auras la tête tranchée, et deux fois
par an viendra la saint Henri".
Lieux de naissance
On
peut visiter, dans la rue qui porte désormais son nom, la maison natale
de saint Henri Dorie, à la Guittière, Talmont-Saint-Hilaire.
La Maison Saint-Henri-Dorie
A La Roche-sur-Yon, la maison Saint-Henri-Dorie a ouvert ses portes en septembre 2003.
Elle
reçoit de jeunes chrétiens de dix-huit à trente ans, qui veulent
approfondir leur foi et le sens qu’ils souhaitent donner à leur vie.
Tout en poursuivant leurs études ou leur travail, ils peuvent y rester une année.
Le Camp-vélo saint Henri Dorie
Le
camp-vélo saint Henri Dorie, ou CSHD, est un camp itinérant à travers
la Vendée. Il est ouvert aux garçons de 15 à 18 ans et se déroule
généralement au début du mois de juillet. Il a eu lieu pour la première
fois du 2 au 5 juillet 2013 entre Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44) et
Luçon (85). Ce sont les séminaristes du diocèse de Luçon qui ont en
charge la préparation et l'animation de ce camp.
Le patronage de saint Henri Dorie donne trois dimensions spirituelles à ce camp :
- missionnaire: saint Henri faisait partie des MEP ; le CSHD voit aussi l'urgence de l'évangélisation en Vendée aujourd’hui : c'est la première vocation du CSHD
- locale : saint Henri était vendéen et aimait sa terre ; le CSHD veut donner aux jeunes l'occasion de connaitre le patrimoine historique, culturelle et spirituel de la Vendée
- vocationnelle : saint Henri était prêtre ; le CSHD veut proposer un lieu où les jeunes peuvent prendre le temps de se poser la question d'un appel particulier à suivre le Christ comme prêtre
Fête locale le 8 mars.
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