Saint Pierre de Tarentaise († v. 1174)

Saint Pierre de Tarentaise († v. 1174)
évêque

Saint Pierre de Tarentaise, évêque († v. 1174)


Saint Pierre de Tarentaise, appelé aussi Pierre le Vénérable ou Pierre II de Tarentaise ou Pierre du Dauphiné, né en 1102 à Saint-Maurice-l'Exil (Dauphiné) et mort en 14 septembre 1174 en l'abbaye de Bellevaux, était un moine cistercien du XIIe siècle, nommé archevêque de Tarentaise en 1142.

Canonisé en 1191.

Ce saint catholique est commémoré le 14 septembre ou localement le 8 mai.

Vocation monastique

Pierre dit de Tarentaise serait originaire de Saint-Maurice, près de Vienne, situé dans le diocèse de Vienne.

Joseph-Antoine Besson (1759) indique que Pierre a 20 ans en 1118 lorsqu'il entre dans les ordres.

Son année de naissance serait 1102. Le site nominis.cef.fr n'avance aucune date, ne citant qu'un extrait d'une Notice du diocèse de Besançon concernant saint Pierre de Tarentaise donnant « Né en 1101 ».

Sa famille est dite modeste, toutefois cette version est remise en cause notamment par le père Anselme Dimier, moine de Tamié, dans son ouvrage Saint Pierre de Tarentaise : essai historique(1935). Il a un frère abbé de Chézery, saint Lambert, et un autre qui est moine à Bonnevaux. Sa mère et l'une de ses sœurs entreront au monastère de moniales du Betton.

En 1121, il entre au monastère de Bonnevaux. À la demande de Pierre Ier de Tarentaise, il devient le premier abbé de l'abbaye Notre-Dame de Tamié, sur une terre offerte par la famille de Chevron, en 1132.

Archevêque de Tarentaise

Pierre est appelé par le Chapitre de Moûtiers, pour devenir archevêque de Tarentaise.

Il ne semble pas enthousiaste à cette nomination et n'accepte qu'après « l'injonction formelle du chapitre général de Cîteaux » (Roubert, 1961).

Besson a donné l'année 1138 pour accession, tandis que l'on donne plus couramment l'année 1141, au mois de septembre.

Il succède à I(d)sraël, déchu par Rome et qualifié d'usurpateur, ancien chapelain du comte d'Amédée III.

Ce dernier incarne dans la Vita sancti Petri, le mauvais évêque, préoccupé par les affaires temporelles et insouciant de ses devoirs pastoraux.

Celui-ci a un rôle de faire-valoir, puisqu'il met en valeur la tâche de réformateur de Saint Pierre.

Il est nommé Pierre II car faisant suite au bienheureux Pierre Ier de Tarentaise (1132-1140).

Dès sa nomination, il aurait pris une décision à l'origine de sa réputation.

Il aurait ordonné que pendant 28 jours au mois de mai, il soit désormais servi une soupe aux plus démunis.

Le mois de mai étant un mois charnière, le plus difficile pour les plus pauvres, car les réserves de l'hiver étaient épuisées, il fallait qu'ils survivent jusqu'aux premières récoltes.

Cette soupe, une pauvre pitance, était faite avec ce qu'il restait en victuailles (essentiellement de vieux légumes, du gras et du pain), mais elle permettait aux indigents de survivre.

Geoffroy d'Auxerre relate cet épisode ainsi « Sa demeure fut en toutes saisons un véritable hospice, mais au plus haut degré pendant les trois mois qui précèdent la moisson, où les vivres risquent le plus de manquer, surtout dans les montagnes aux terrains rocheux.

Il avait décidé que chaque année, il y aurait une aumône générale et que tous les jours la multitude venant de toutes parts serait restaurée avec du pain et un mets l'accompagnant. »

Il s'agit de l'aumône dite du « Pain de mai », dont il serait le fondateur, qui est racontée comme un récit légendaire.

Toutefois, Jean-Paul Bergeri énumère trois éléments du récit Geoffroy d'Auxerre pouvant prouver un fondement à cette légende : l'ensemble correspond aux qualités caritatives prêtées à Pierre de Tarentaise ; les « trois mois qui précèdent la moisson » correspondent aux mois précédent celui d'août ce qui fait que cette opération débutait au mois de mai ; enfin cette pratique se rapporte au « chaudron de la charité » situé au siège de l'archevêché dont parle d'anciens documents.

Service épiscopal

Fidèle à sa vocation monastique, il ne porte pas son costume ecclésiastique, mais garde celle de moine.

Il redresse l'administration et les finances de l'archevêché.

Durant le schisme provoqué par Frédéric Barberousse, il œuvra pour le pape légitime Alexandre III. Il exerça en outre sur les grands de ce monde, une influence pacificatrice.

Il intervient ainsi auprès des comtes de Savoie, entre le roi de France, Louis VII de France, et le roi d'Angleterre, Henri II de Plantagenêt.

Au retour d'une de ses missions, il s'arrête, épuisé, à l'abbaye de Bellevaux pour y mourir en 1174, au milieu de ses frères cisterciens.

À 2 km de Bellevaux (Haute-Saône), en direction de Chambornay, sous la croix dite "Croix de St-Pierre", on trouve la "source de St-Pierre" où il s'arrêta pour étancher sa soif et commencer son agonie. La dévotion populaire attribue parfois à cette eau une vertu surnaturelle.

Vénération

Suite aux pèlerinages sur son tombeau et à la constatation de mircales, le pape Célestin III canonise Pierre par la bulle du 10 mai 1191, et fixe sa fête au 8 mai.

Notons qu'elle fut fixée au 11 septembre, puis avancée au 8 mai ou encore au 10 mai.

Le corps de Saint Pierre ne tarda pas à être partagé et dispersé pour satisfaire les communautés qui revendiquaient ses reliques.

 

Saint Pierre de Tarentaise, évêque († v. 1174)

 

Bellevaux ne conserva alors dans le sarcophage que la partie inférieure du corps depuis le bassin et dans ce buste doré, à l'autel de gauche de l'église de Cirey.

L'évêché de Tarentaise reçu la partie supérieure du corps, le bras droit fut donné à l'abbaye de Cîteaux et le bras gauche à celle de Tamié.

Épitaphe

Stripe viennensis, fuit abbas stamediensis
Maximus alpensis præsul Tarentasiensis
Anno Milleno centeno septuageno.
Quarto transivit, ad coelos Petrus ivit

Confusions

Il est parfois confondu avec le premier 'Pierre de Tarentaise' (Bienheureux Pierre l'Ancien, également appelé saint Pierre I de Tarentaise), disciple de Bernard de Clairvaux et ancien abbéde la Ferté, évêque de Tarentaise entre 1124 et 1140.

Une autre confusion existe avec Pierre de Tarentaise, qui devient pape sous le nom de Innocent V le bienheureux, en 1265.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_II_de_Tarentaise

En savoir plus :

http://www.abbaye-tamie.com/histoire/histoire-de-tamie/saint-pierre-de-tarentaise-1102-1174/reliques-de-saint-pierre-Tamie-2/vue

http://www.abbaye-tamie.com/histoire/histoire-de-tamie/saint-pierre-de-tarentaise-1102-1174/saint-pierre-liturgie-tamie/vue

http://diocese.eglisejura.com/index.php?p=1665

 

 






 

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