Saint Paul Giustiniani († 1528)

Saint Paul Giustiniani († 1528)
Humaniste vénitien


 image illustrative de l’article Paul Giustiniani


Paul Giustiniani (Venise, 15 juin 1476 - mont Soracte, 28 juin 1528) est un moine camaldule, fondateur des ermites camaldules du Mont Corona vénéré comme bienheureux par l'Église catholique.


Biographie

Né en 1476 et décédé en 1528, humaniste vénitien, devenu moine-ermite bénédictin qui réforma l'ordre des Camaldules, fonda la Compagnie des ermites de saint Romuald ou congrégation de Monte-Corona.

Il est commémoré le 28 juin.

Ses enseignements continuent à donner lieu à des réflexions.

Source :




En pleine Renaissance italienne, cet humaniste vénitien, devenu moine au désert de Camaldoli, s'efforça de raviver la flamme de son Ordre en fondant "la Compagnie des ermites de saint Romuald" ou "Congrégation de Monte-Corona".

Dans le seul à seul avec Dieu, lui aussi élabora une doctrine équilibrée de l'idéal érémitique.


Le 28 juin 1528 s’éteint sur le Mont Soratte Paul Giustiniani, moine fondateur des ermites camaldules de Monte Corona.
Né en 1476 dans l’opulente famille vénitienne des Giustiniani, le jeune Thomas fut formé à l’école des humanistes italiens les plus renommés de son temps.
Il se retira sur l’île de Murano pour approfondir dans la sérénité sa propre recherche philosophique ; là, Thomas entra en contact avec les moines camaldules et sa vie subit un retournement soudain et radical.
En 1510, il entra, avec deux amis vénitiens, dans l’ermitage des Camaldules où il prit le nom nouveau de Paul.
Vite il se mit à aspirer, avec l’un de ses deux amis, Pierre Quirini, à une profonde réforme de l’Église, jusqu’à écrire un Pamphlet détaillé sur la question, qu’il adressa au pape Léon X. 
Mais le mécontentement de Giustiniani ne se limitait pas à la situation d’ensemble de l’Église ; il garda, sa vie durant, la certitude que la vie érémitique pouvait être le rappel, dans le silence et le mystère, de l’amour de Dieu pour les hommes, une « prédication sans paroles ».
Brûlant du désir de se livrer totalement à une vie d’intimité avec Dieu, il abandonna l’environnement des Camaldules et créa en 1520, près d’Ancône, la « compagnie des ermites de saint Romuald », aujourd’hui connus sous le nom d’ermites camaldules de Monte Corona. 
Giustiniani sut, grâce à sa grande culture, maintenir l’unité entre une austérité poussée presque à son paroxysme et une sensibilité spirituelle remarquable.
Ses enseignements sur la vie spirituelle nous sont parvenus à travers une précieuse série d’ouvrages capables de parler à tout chrétien en quête du radicalisme évangélique, même s’ils sont nettement marqués du sceau de l’érémitisme.

Lecture

Comme le navire, qui fend la mer, ne laisse derrière lui aucune trace du parcours qu’il a fait, ainsi notre âme, sous la conduite de l’Esprit divin, en traversant l’immense mer et l’abîme des contemplations divines, ne devrait pas voir, si elle se retournait, le chemin par où elle est passée, ni comment elle est parvenue à tel point donné.
Si tu avais pris tout cela en considération, cher frère en Christ, tu n’aurais probablement pas demandé ni à moi ni à d’autres que te fût suggérée une manière de prier ; mais tu te serais plutôt complètement abandonné à l’Esprit divin, sans prétention de connaître ni la voie ni comment il te guide.
Souviens-toi alors que dans tes oraisons, c’est-à-dire quand tu es en prière, la méthode la meilleure est celle de n’en avoir aucune et que la forme la meilleure est de n’en avoir aucune. Puisque l’oraison naît de cet Esprit qui est généreux en ses dons, surabondant et divers, de même divers et variés et quasi infinis sont les modes et les formes que prend la prière.

(Paul Giustiniani, Traité sur la prière)
Fête locale le 28 juin.
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