Saint Paterne d'Avranches († 565)

Saint Paterne d'Avranches († 565)

Saint Paterne d'Avranches († 565)


Paterne, aussi appelé Pair ou Patier, né à la fin du Ve siècle et mort aux environs de 565, fut un ermite, évangélisateur, fondateur de monastères puis évêque d'Avranches dans la première moitié du VIe siècle.

Il est fêté le 15 avril par l'Église catholique, et le 16 avril dans le diocèse de Coutances et Avranches.

Hagiographie

Paterne naquit à la fin du Ve siècle, sans doute vers 480, à Poitiers d'une famille de notables locaux.

Très jeune il prit l'habit monastique à l'abbaye d'Ansion (dite aussi de Saint-Jouin-de-Marne) dans le diocèse de Poitiers, sous la direction de saint Généroux.

Ayant la vocation de l'érémitisme, il se retira dans la forêt de Scissy, près de Coutances, avec un compagnon. Plus tard, Léontien, alors évêque de cette ville l'ordonna prêtre, et le chargea d'évangéliser les populations locales.

Il fut alors secondé par saint Gaud d'Évreux, saint Sénier et le prêtre Aroaste qui partageaient sa solitude dans les bois de Scissy.

Il devint évêque d'Avranches vers 552, aux alentours de ses soixante-dix ans, où il continua ses travaux missionnaires.

Il fonda plusieurs monastères, dont celui de Scissy (ou Sesciacus), proche de Saint-Pair-sur-Mer, et mourut vers 565.

Postérité

Image illustrative de l’article Paterne d'Avranches

Translation des reliques de saint Paterne et saint Latuin à l'église de Bellou-sur-Huisne, 1854

Par Fab5669 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=63714212


Saint Lô, évêque de Coutances, l'enterra dans l'oratoire de Scissy en même temps que son compagnon Scubilion, mort le même jour. Cet oratoire devint ultérieurement l'église paroissiale de Saint-Pair-sur-Mer, qui possède quelques reliques de saint Paterne ainsi que d'autres églises de Normandie.

Saint Paterne eut comme successeur saint Sénier, qui avait été un de ses collaborateurs dans l'évangélisation des populations de cette région.

Le récit de sa vie a été écrit par Venance Fortunat († v. 609). Il est souvent confondu avec Paterne de Vannes.

Il est fêté le 15 avril d’après le Martyrologe romain, et le 16 avril dans le diocèse de Coutances et Avranches.


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Translation des reliques de saint Paterne et saint Latuin à l'église de Bellou-sur-Huisne, 1854

Par Patrimoinebellousurhuisne — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=77468823


Vers l'an 900, ses reliques furent transférées en Auvergne, à Artonne, pour les soustraire aux raids des Normands.

Sa châsse se trouve encore dans l'église Saint-Martin d'Artonne.

L'itinéraire suivi est marqué par un certain nombre de traces : l'ancienne commune de Saint-Paterne dans la Sarthe ; Saint-Paterne-Racan en Indre-et-Loire ; église Saint-Paterne à Bellou-sur-Huisne dans l'Orne.

  • église Saint-Paterne d'Orléans ;
  • faubourg Saint-Paterne d'Issoudun.


L'église paroissiale de Saint-Pair-sur-Mer.

L'église paroissiale de Saint-Pair-sur-Mer

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Gisant de saint Pair, église Saint-Pair.

Gisant de saint Pair, église Saint-Pair

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Blason de Saint-Pair-sur-Mer.

Blason de Saint-Pair-sur-Mer

Par Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2817782


Les armoiries de la ville de Saint-Pair-sur-Mer représentent les cinq saints honorés dans ce lieu :

  • Saint Paterne (saint Pair) ;
  • Val-Saint-Pere parfois vu comme Val St Pair ;
  • saint Gaud ;
  • Saint Aroaste ;
  • Saint Scubilion (tous deux compagnons de Saint Paterne) ;
  • Saint Sénier, qui succéda à Paterne sur le siège épiscopal d'Avranches.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paterne_d%27Avranches


Quelques auteurs ont confondu S. Paterne d'Avranches avec celui de Vannes, mais c'est une erreur ; on doit les distinguer l'un de l'autre.
C'est ce qui nous a déterminés à donner de suite la Vie du saint évêque d'Avranches, quoiqu'il ne soit honoré dans l'Église que le 16 d'avril.
Paterne naquit à Poitiers, ou son père exerçait une charge considérable.
Il fut élevé sous les yeux d'une mère vertueuse qui lui inspira les grandes maximes de la piété chrétienne.
Convaincu de bonne heure de la vanité des choses terrestres, il embrassa l'état monastique dans l'abbaye d'Ansion, dite depuis de Saint-Jouin, au diocèse de Poitiers.
Mais pour s'avancer de plus en plus dans les voies de la perfection, il crut devoir s'éloigner de ses parents et de son pays.
Il partit donc avec un autre religieux de la même communauté, nommé Scubilion, et se retira avec lui dans la forêt de Scicy, au diocèse de Coutances.
S. Pair, ayant été ordonné prêtre par Léontien, évêque de Coutances,"prêcha l'Évangile aux idolâtres du pays.
Il en convertit une multitude incroyable, et vint à bout de faire démolir un ancien temple qui avait toujours été en grande vénération chez les Gaulois.
Il eut pour coopérateurs dans ses missions, S. Sénateur ou Sénier, S. Gaud, évêque d'Évreux, et le saint prêtre Aroaste, qui vivaient avec lui dans le désert de Scicy.
L'Église dut aussi à son zèle la fondation de plusieurs monastères. Ses vertus le firent élever sur le siège épiscopal d'Avranches ; il gouverna treize ans son diocèse avec beaucoup d'édification, et mourut vers l'an 565, le même jour que S. Scubilion.
On les enterra tous deux dans l'oratoire de Scicy, qui est aujourd'hui une église paroissiale, dite de Saint-Pair-sur-Mer. 
On enterra au même endroit S. Sénier, successeur de S. Pair sur le siège d'Avranches, lequel mourut peu de temps après, et est honoré le 18 septembre.
Les reliques de S. Pair, qui est patron de plusieurs églises de Normandie, sont encore dans l'église paroissiale de son nom, dont nous venons de parler.
SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.
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