Saint Nicodème de Tismana († 1404)
Moine athonite en Roumanie
Nicodème de Tismana est nommé Nicodim le Pieux par les Roumains.
C'est un saint orthodoxe roumain fondateur de monastères.
Il a réussi à faire construire des églises et des monastères qui sont devenus des centres de culture, d’unité nationale et de religion.
L'Église orthodoxe célèbre sa fête le 26 décembre. Le calendrier orthodoxe mentionne à ce jour "Saint Nicodème de Tismana".
Sa vie en bref
On
dit encore que Nicodème est né en 1320 à Prilep de Macédonie, mais les
derniers recherches nous ont montré qu'il est né à Prilep du Kosovo.
Cette
localité est située à 5 km du monastére de Dechani et à 20 km du
patriarcat de Petch Ipek où l'on suppose que se trouve son cercueil.
Il était apparenté à la famille des princes régnants Basarab de Roumanie ainsi qu'à la famille du despote serbe Douchan.
Saint Lazare de Serbie était le cousin de Nicodème.
Le jeune Nicodème, à l'âge de seize ans, part pour devenir moine au mont Athos.
Grâce
à son intelligence exceptionnelle et à son désir de suivre les vies des
saints, Nicodème apprend rapidement les langues slave et grecque.
En
peu de temps, il devient un théologien pieux et profond, un homme de
lettres, un orateur parfait, un peintre miniaturiste et un calligraphe
exceptionnel.
Il était aussi un très bon organisateur.
Pendant quelques années, il dirige avec le titre de "Starine" le monastère athonite de Hillandar.
Il savait se montrer proche de tous, empereurs et gens simples.
Tous l’ont aidé, même ceux qui ne partageaient pas sa foi en l'orthodoxie (ce fut le cas de l’empereur Sigismund de Luxembourg).
Moine parfait, Nicodème vint en Valachie où il fonda des monastères semblables à ceux du Mont Athos.
Cousin
avec Lazare, le roi des Serbes, il rencontre dans l'année 1375, le
patriarche Philothée de Constantinople, pour lever l'anathème qui
frappait le peuple serbe.
Pourquoi un anathème a-t-il frappé le peuple serbe en 1346 ? On sait
que cette année-là, lors d'une réunion à Skopje, Étienne
Douchan proclame, avec l'accord du patriarche de Tirnovo et du
patriarche d'Ochrid, Ioanichie le deuxième comme "métropolite" avec
autorité non seulement en Serbie mais également et dans les territoires
conquis par Étienne Douchan.
Caliste, patriarche de Constantinopole, protesta.
Mais en vain car les Serbes ne tiennent pas compte de cette protestation.
Alors la patriarche anathématise le peuple serbe.
Il a servi d'intermédiaire entre le vieil athonite Isaïe du Mont Athos et le patriarche Philothée de Constantinople.
À cette occasion, Nicodème fait bonne impression par sa culture.
Homme
de lettres et orateur, homme à la vie sainte consacrée à la
construction de deux monastères en Roumanie (Tismana et Voditsa),
Nicodème sait s'attirer la sympathie de chacun des deux hommes et la
rencontre est couronnée de succès (comp. Zivoti Kraljeve i Archiepiskopa
srpskih ed. G. Daniecic, pag. 382 ; Starine XVI, vita s. Epharaemii
tertii patriarchae Serborum p.38: Starine Hilandarske von N. Ducic,
S.75).
Pour
ce fait et d'autres, en 1377, le patriarche a élevé le monastère de
Tismana en Roumanie au rang “d’archimandrie”, espèce de primatie par
rapport aux monastères roumains existants dans les environs, tels que :
Voditsa, Gura Motrului, Topolnita, Prislop, Visina, les ermitages de :
Teius, Mocirlita, Plostina Dragoiestilor, Aninoasa, Jupanesti.
Mais sa plus belle œuvre reste, de loin, le monastère de Tismana où il a vécu la plus grande partie de sa vie.
Ce lieu saint "Aux cascades ou Pisetori", il l'a decouvert qu'après une longue recherche.
À
Tismana, Nicodème vit comme un ermite, en priant pendant des jours
entiers dans une grotte près du monastère et en faisant des miracles
innombrables.
Il
est décédé le 26 décembre 1406, en compagnie de ses disciples. Les
siècles suivants, ses disciples construisirent plus de cent monastères.
Bien
que depuis longtemps considéré comme saint par peuple roumain et par le
peuple serbe, il n'a été proclamé saint que le 26 octobre 1955 par
l'Église orthodoxe de Roumanie.
Ses reliques ont disparu - sauf un doigt - pendant la guerre turco-autrichienne du XIXe siècle.
On
dit que les moines serbes du monastère ont pris le cercueil et se sont
enfuis, et qu'ils ont trouvé refuge au patriarcat de Petch au Kosovo.
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