Saint Meinrard († 861)

Saint Meinrard († 861)

Ermite à Einsiedeln

 

statue en pierre grise figurant un moine tonsuré, ayant à ses pieds un corbeau

Une statue de saint Meinrad surplombe la fontaine située devant le bâtiment principal de la gare d'Einsiedeln

 Par © Roland Fischer, Zürich (Switzerland) – Mail notification to: roland_zh(at)hispeed(dot)ch / Wikimedia Commons, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24263559

 

 

 

Saint Meinrad d'Einsiedeln, OSB, né vers 797 à Rottenburg (Wurtemberg) et mort le 21 janvier 861 à Einsiedeln, est un ermite à qui l'on attribue la fondation du monastère d'Einsiedeln, dans une région de la Francie orientale devenue ultérieurement le territoire du canton de Schwytz, en Suisse centrale.

Il est connu comme le « martyr de l'hospitalité.

 

Sankt Meinrad (historische Abbildung, evlt. Stumpf) - Etzelpass2010-10-21 17-31-14.jpg

Biographie

Le blason de l'abbaye d'Einsideln figure les deux corbeaux qui permirent de venger le meurtre de l'ermite Meinrad

 

Meinrad (parfois orthographié Meinard en français, cette paronymie pouvant alors porter à confusion avec le nom propre Ménard ), qui selon la tradition, aurait été l'un des fils d'un certain comte Berthold de Hohenzollern, est instruit à l'école de l'abbaye bénédictine de Reichenau, sur le lac de Constance par l'abbé Heito ainsi que par son oncle Erlebald.

Il entre dans l'Ordre et devient moine. Après quelques années passées à Reichenau et au prieuré Babinchova de Benken, au sud-est du lac de Zurich, il décide de vivre en ermite et se retire en 828 au sommet du col de l'Etzel.

Il garde sur lui une statuette de la Vierge réputée accomplir des miracles, que l'abbesse Hildegarde de Zurich lui avait remise.

C'est probablement en l'an 835 qu'il construit un ermitage et une chapelle, sur le site qui deviendra plus tard celui de l'église du monastère de l'abbaye d'Einsiedeln.

 

 

La chapelle Saint-Meinrad au col de l'Etzel

 https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=65426


Selon la légende, Meinrad est attaqué et tué le 21 janvier 861 par deux vagabonds convoitant les trésors déposés à proximité par les pèlerins.

Après quoi deux corbeaux qu'il avait auparavant apprivoisés auraient suivi les assassins, permettant de les retrouver et de les conduire devant un tribunal présidé par le comte Adalbert II de Thurgovie qui les condamna au bûcher.

C'est la raison pour laquelle les armoiries du monastère et du village d'Einsiedeln sont ornées de deux corbeaux.

 

 

Illustration historique de l'histoire de Meinrad et des deux brigands

 

 La chapelle Saint-Meinrad à Bollingen sur le lac de Zurich

Par Roland zh — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9984558

 

Au cours des quatre-vingts années suivantes, l'ermitage de la « sombre forêt » (comme on appelle cette région à l'époque) continue à être occupé par un ou plusieurs ermites désireux de suivre l'exemple de Meinrad. Un autre bénédictin, Bennon, ancien chanoine de la cathédrale de Strasbourg, s'y installe en 906.

Rejoint par des disciples, il fait rebâtir la chapelle par un ermite nommé Eberhard et défricher les terres environnantes.

Il y passera plusieurs années avant d'être nommé évêque de Metz en 925 par Henri Ier de Germanie.

En 934, Eberhard entreprend la construction du monastère dont il sera le premier abbé et qui contribuera significativement à la diffusion de la foi catholique dans la région.

Après avoir été supplicié puis expulsé de Metz, Bennon se retire de nouveau à Einsiedeln où, selon François-Xavier de Feller, il meurt le 3 août 940.

Meinrad est canonisé en 1039 par Benoît IX et le 6 octobre de cette année, l'abbé Bernon de Reichenau ordonne la translation de ses reliques de l'île de Reichenau à Einsiedeln.

En 1854 une autre abbaye de Saint Meinrad est fondée en Indiana par des bénédictins de la Congrégation helvéto-américaine .

Sources documentaires

La plus ancienne biographie de Meinrad est rédigée à Reichenau, probablement peu après son décès, à la fin du IXe siècle.

Il est introduit dans la tradition liturgique dès sa canonisation, au XIe siècle.

Le plus ancien manuscrit connu le concernant se trouve dans la bibliothèque de l'abbaye d'Einsiedeln (codex 249).

C'est grâce à deux incunables imprimés à Bâle indépendamment l'un de l'autre que la légende de saint Meinrad est rendue populaire.

Le premier paraît en 1481/1482 chez Bernhard Richel (GW-Ms K 248; ISTC il-00121500) : ces exemplaires sont conservés à Fribourg-en-Brisgau, Munich et Nuremberg.

En 1491 et 1495, Michael Furter publie une édition en allemand et de 1496 à 1505 deux éditions latines et quatre tirages illustrés.

Au total, les documents anciens consacrés à Meinrad vont d'une tradition manuscrite séculaire (manuscrits de la bibliothèque de l'abbaye de Saint-Gall, cod. 598, dat. 1432 ; bibliothèque centrale de Zurich Ms. A 116), au blockbuch richement illustré de 1450-1460 que l'on pense avoir été également imprimé à Bâle. Ces publications permettent aux moines bénédictins d'Einsideln ainsi qu'aux pèlerins de la chapelle mariale commémorative de nouer un lien avec le fondateur de leur monastère.

 Édifices dédiés à Meinrad

  • Chapelle Saint-Meinrad (Bollingen)
  • Chapelle Saint-Meinrad (Etzelpass)
  • Saint-Meinrad (Pfäffikon)
  • Saint-Meinrad (Radolfzell)
  • Meinradsbrunnen à Pfäffikon
  • Abbaye Saint-Meinrad (OSB), Saint Meinrad, comté de Spencer, Indiana, États-Unis

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Meinrad_d%27Einsiedeln

 

Saint Meinrard, Ermite à Einsiedeln († 861)

 

Voilà plus de dix siècles que l'on vénère à Einsiedeln en Suisse, au canton de Schwytz, "Notre-Dame des ermites", un don fait par la petite-fille de Charlemagne à son cousin, ermite, saint Meinrad qui vivait là depuis de longues années.

Après avoir fait ses études des Belles-Lettres qui introduisaient à la lecture de l'Ecriture Sainte, il partit mener la vie érémitique.

Peu à peu, et comme toujours, la sainteté attire les pèlerins, qui purent ainsi vénérer la sainte Mère de Dieu en ce sanctuaire.

Un soir, deux garçons de mauvaise vie demandèrent à saint Meinrad l'hospitalité. Il les logea et les nourrit.

Le lendemain matin, il célébra la messe et c'est là que les deux hommes l'assassinèrent, pensant trouver beaucoup d'argent.

Ils ne trouvèrent aucun trésor, car saint Meinrad n'acceptait jamais d'argent de la part des pèlerins.

Originaire de la Souabe, il est confié aux moines de l’abbaye de Reichenau, qui se chargent de son éducation.

Lorsqu’il atteint l’âge de 24 ans, il accède au diaconat, et un an plus tard il prend l’habit.

Il est ensuite envoyé au monastère de Bollengen afin d’y prendre la direction de l’école, mais au bout de quelques années il se sent attiré par la solitude.

Avec l’autorisation de son abbé et emportant avec lui seulement quelques livres, il se retire comme ermite non loin du village d’Altendorf.

Au bout de sept ans, il ressent le besoin de s’isoler davantage et se rend dans un lieu isolé des bords du lac Sihl (Suisse).

Sa renommée venant à être connue d’Hildegarde, l’abbesse du couvent de Zurich, cette dernière lui envoie une image de Marie, en plus de faire bâtir une chapelle à son attention.

Des miracles ayant commencé à se produire, les pèlerins affluent bientôt, chargés d’offrandes et de cadeaux que Meinrad utilise pour sa chapelle ou redistribue aux pauvres.

Cependant, la nouvelle de ces richesses attire des brigands qui se présentent un soir à la cellule où le saint est en prière et le frappent mortellement avec une massue.

Selon une légende, les deux malfaiteurs auraient été arrêtés grâce à l’intervention de deux corbeaux que Meinrad avait apprivoisés.

 






 

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