Magog

Magog



Magog (en hébreu מגוג, en grec Μαγώγ) est un nom qui apparaît 5 fois dans la Bible et 2 fois dans le Coran.

Ce nom désigne soit une personne, soit une peuplade, soit une réalité géographique (pays ou ville). Sous la plume du prophète Ezéchiel, les peuplades païennes de Gog et Magog vivent « au nord du Monde », et représentent métaphoriquement les forces du Mal.

 

Dans la Bible

  • Il désigne un des 7 fils de Japhet. C’est donc un des petit-fils de Noé. Cf. le livre de la Genèse et le premier livre des Chroniques.
  • Sinon, il désigne le « pays de Gog » dans le livre d’Ézéchiel.
  • Comme souvent, il a aussi un sens symbolique. Le général et historien juif Flavius Josèphe en témoigne. Il désigne alors des peuples païens coalisés contre le Peuple de Dieu, ainsi qu’en témoigne Ap 20. 8.
    Ce dernier sens symbolique est peut-être déjà présent dans l’usage qu’en font Ézéchiel et le livre de la Genèse.
    Dans ce cas, il se rapporte à la fin du monde et au combat cosmologique du bien et du mal. « Gog et Magog » désignent alors les alliés du mal.
    Si l’on veut essayer de préciser l’aire géographique désignée, il faut remarquer :
  1. que les fils de Japhet sont souvent associés avec l’Asie mineure ;
  2. Gog, roi de Magog, est allié avec Bet-Togarma qui est caractérisé comme venant « de l’extrême Nord » ;
  3. un feu du ciel tombe « sur Magog et sur les habitants des îles ».

    D’où une première hypothèse : l’Asie mineure.
    Flavius Josèphe pense qu’il y avait un rapport avec les tribus scythes, barbares avides et guerriers possédant une importante cavalerie et habiles à l’arc et à l’épée, qui se trouvaient dans le N.-E. de l’Europe et de l’Asie centrale. À l’époque de cet auteur, les Scythes représentaient un archétype du fléau barbare. En tant que telle, son hypothèse présente donc elle aussi un aspect eschatologique. Cette deuxième hypothèse géographique reste vague, au nord de la Palestine, ce qui ne s’oppose pas à l’hypothèse précédente.
En fait, Gog et Magog ont la même racine. Gog serait le calque sémitique du roi lydien Gygès (accadien : Gugu). La région concernée serait la Lydie, et Magog serait une dérivation par l’accadien du « pays de Gygès » (mā(t) gugu). « Son ultime raison d’être n’est peut-être qu’une assonance voulue entre Gog et Magog … dans les légendes dont le roi lydien est devenu très tôt l’objet ».
Ainsi le couple « Gog et Magog » aurait dès son premier usage biblique un sens de fléau mythique et infernal. C’est ainsi, qu’on les associe par la suite, à l’ensemble des invasions barbares déferlant sur l’Europe.

Leurs représentations se retrouvent bientôt en Angleterre, où les géants « Gog et Magog » personnifient les « barbares » autochtones combattant Brutus, le premier roi légendaire des Bretons.
Ils sont aujourd’hui considérés comme les gardiens mythiques de Cité de Londres. 
Saint Ambroise affirme que Gog signifie Goth. 
Isidore de Séville considérait les Gètes-Goths comme la progéniture de Gog et Magog.









 

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