Bienheureux Pierre de Luxembourg († 1387)
Cardinal évêque de Metz
Pierre de Luxembourg, né en 1369 à Ligny-en-Barrois et mort en 1387 à Villeneuve-lès-Avignon, est un cardinal.
C'est un bienheureux catholique fêté le 2 juillet.
Biographie
Son enfance
Il est le fils de Guy de Luxembourg, comte de Ligny-en-Barrois et de Mahaut de Châtillon, comtesse de Saint-Pol.
Perdant ses parents en bas âge, il est alors élevé par Jeanne, comtesse d’Orgières, sa tante.
En 1377, on l’envoie faire des études à Paris, il y obtient de bons résultats.
Il devient chanoine de Paris en 1379 et chanoine de Cambrais en 1382.
Sa carrière épiscopale
En 1384,
il est nommé évêque de Metz, en Lorraine, par l’antipape Clément
VII qui était soutenu par le clergé Messin, pendant le Grand Schisme
d'Occident.
L’empereur Venceslas Ier du Saint-Empire, partisan du pape Urbain VI, fait nommer Thielleman de Bousse.
Ces conflits pour la direction du siège épiscopal entraînent des combats à Metz, Boulay et Thionville, sans que Thielleman de Bousse parvienne à faire reconnaître ses prétentions à Metz.
Le cardinal d’Avignon
Fête de Pierre de Luxembourg à Châteauneuf-du-Pape
En 1386, il est nommé cardinal par Clément VII.
Il
conserve à la fastueuse cour d'Avignon son mode de vie austère,
s'infligeant des jeûnes et des pénitences qui entraîneront sa mort
prématurée dix mois plus tard, le 2 juillet 1387.
Ce cardinal ascétique qui distribue largement des aûmones aux pauvres fait rapidement l'admiration du peuple.
Il est réputé gratifié d'extases, au cours desquelles le Christ lui apparaîtrait.
Sur l'emplacement de la plus célèbre d'entre elles, à Châteauneuf-du-Pape, une chapelle sera édifiée.
À l'annonce de son décès, la foule se précipite pour vénérer la dépouille de celui qu'elle considère déjà comme un saint.
Il est enterré, selon ses volontés, sans apparat dans le cimetière des pauvres d'Avignon le 5 juillet.
Ses obsèques au milieu d'une foule immense tournent à l'émeute.
Des
miracles ont lieu sur sa tombe, qui connaissent un grand retentissement
au point que le pape ordonne dès le 7 juillet que ces évènements soient
consignés par écrit.
Le 5 octobre, on relève déjà "1964 miracles dont 13 résurrections".
La reine de Sicile fait édifier en 1389 une chapelle au-dessus de la tombe.
Le
roi de France et le chapitre de Notre-Dame de Paris demandent un procès
en canonisation qui s’ouvre à Avignon en 1390 mais, interrompu en 1397
par le décès de Clément VII, il ne sera jamais repris. L’église
officialise tardivement le culte de ce personnage trop lié au schisme
d’Avignon.
Sous les pressions de la France, sa béatification est proclamée par Rome le 9 avril 1527, mais il ne sera jamais canonisé.
Mais
la Provence n’a pas attendu la reconnaissance de Rome pour vénérer
Pierre de Luxembourg dont le culte n’a jamais cessé depuis sa mort.
Près
de la tombe, en 1395, le roi de France fait poser la première pierre de
l’église des Célestins chargés du pèlerinage sur le « Corps Saint ».
Cette église reçoit en 1401 le mausolée de Clément VII.
À
Avignon, dont Pierre de Luxembourg est l’un des saints-Patrons, la date
anniversaire de son inhumation était chômée et donnait lieu à des
cérémonies publiques de très grande ampleur.
Le XVIIe siècle connaît l’apogée de son culte. Au XIXe siècle
encore, des confréries vouées à l’éducation de la jeunesse se placent
sous son patronage en Provence, où le prénom « Pierre-de-Luxembourg »
est alors relativement courant.
Il se fête le 2 juillet à Châteauneuf-du-Pape dont il est le saint patron.
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