Bienheureuse Philippa de Gueldre

Bienheureuse Philippa de Gueldre

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Portrait de Philippe de Gueldre, duchesse douairière de Lorraine et de Bar Musée Lorrain (Nancy).

Par G.Garitan — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31493286

 

Bienheureuse Philippa de Gueldre

 

Philippe de Gueldre, née à Grave le 9 novembre 1467, morte à Pont-à-Mousson, dans le couvent des Clarisses le 28 février 1547 était la fille d'Adolphe d'Egmont, duc de Gueldre et de Catherine de Bourbon.

Une parenté royale

 Philippe de Gueldre et sa famille, frontispice de La Grande Vie de Jésus-Christ peint par le Maître de Philippe de Gueldre, Bibliothèque municipale de Lyon.

Par Maître de Philippe de Gueldre — IRHT, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45371118

 

Par sa mère, elle était la nièce de Pierre II, sire de Beaujeu, puis duc de Bourbon, marié à la régente Anne de Beaujeu.

Toujours par sa mère, elle était cousine germaine de Louise de Savoie, la mère du roi François Ier.

C'est pour renforcer les liens entre le royaume de France et le duché de Lorraine qu'elle fut choisie comme épouse de René II (1451 † 1508), duc de Lorraine et de Bar.

Elle l'épousa à Orléans le 1er septembre 1485 et lui donna pour enfants :

  • Charles (1486-mort jeune)
  • François (né et mort en 1487)
  • Antoine (1489-1544), duc de Lorraine et de Bar, épouse en 1515 Renée de Bourbon-Montpensier, dame de Mercoeur (1494-1539)
  • Anne (1490-1491)
  • Nicolas (1493-mort jeune)
  • Isabelle (1494-1508)
  • Claude (1496-1550), duc de Guise, comte d'Harcourt, d'Aumale, baron d'Elbeuf, de Mayenne et sire de Joinville épouse Antoinette de Bourbon-Vendôme (1493-1583)
  • Jean (1498-1550), cardinal, évêque de Toul, de Metz et de Verdun
  • Louis (1500-1528), évêque de Verdun(-1522), puis en 1522 comte de Vaudémont, mort au siège de Naples
  • Claude (1502-mort jeune)
  • Catherine (1502- mort jeune)
  • François, comte de Lambesc (1506-1525), tombé en à la bataille de Pavie,

Duchesse douairière : de l'échec à la rédemption

À la mort de René II, elle tenta de prendre la régence, son fils Antoine ayant dix-neuf ans, mais les États de Lorraine jugèrent qu'Antoine était suffisamment grand pour régner.

Profitant de ses liens familiaux avec la cour de France, elle y envoie ses fils cadets terminer leur éducation ; Claude y joue un rôle important et est le fondateur de la puissante Maison de Guise. Jean, élevé très jeune à la dignité cardinalice, cumule les bénéfices ecclésiastiques et les évêchés prestigieux, est l'un des hommes les plus influents du royaume et faillit devenir pape.

Le 13 juin 1509, la duchesse douairière rachète la seigneurie de Mayenne à sa belle-sœur Marguerite de Lorraine-Vaudemont, duchesse d'Alençon.

 

 

retable offert aux clarisses - église Saint-Laurent de Pont-à-Mousson

Par François BERNARDIN — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4897428

 

Elle se retire au couvent des Clarisses à Pont-à-Mousson le 15 décembre 1519, et commande un magnifique retable qu'elle offrit à la congrégation et y resta jusqu'à sa mort.

Son frère Charles, duc de Gueldre, mourut le 30 juin 1538, sans postérité légitime, et elle revendiqua la succession des duchés de Gueldre et de Juliers, mais Charles Quint s'empara du duché.

Elle transmit la prétention à ces deux duchés à son fils Antoine, qui les ajouta à ses armoiries.

Le duc Antoine mourut en 1544 laissant le trône à son fils François Ier de Lorraine. Le jeune duc, après avoir négocié la Trêve de Crépy-en-Laonnois entre la France et l'Empire mourut prématurément ayant régné moins d'un an. Son fils et successeur Charles III de Lorraine à qui l'histoire donnera le surnom de « Grand », arrière-petit-fils de la duchesse Philippe, n'avait que deux ans. La régence des duchés fut confiée à la mère du jeune duc, Christine de Danemark - nièce de l'empereur et roi Charles Quint et favorable à un rapprochement des duchés et de l'Empire - et à son oncle Nicolas de Lorraine, comte de Vaudémont, évêque de Toul francophile qui abandonna l'état ecclésiastique pour pouvoir assurer la succession de la dynastie au cas où son neveu mourrait sans descendance. L'avenir des duchés était incertain.

 

Gisant de Philippe de Gueldre par Ligier Richier

Par Ligier Richier (vers 1500-1567) — Photograph taken by Marsyas 14:48, 26 February 2006 (UTC), CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=600647

situé dans l'église des Cordeliers

Par G.Garitan — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=74866208

à Nancy

Par G.Garitan — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=74866206


La duchesse douairière Philippe s'éteignit en 1547 à l'âge de 80 ans en odeur de sainteté et repose dans la nécropole ducale de l'Eglise des cordeliers de Nancy. Son gisant a été sculpté par Ligier Richier.
 
Elle est comptée au rang des Bienheureuses de l'Église catholique.

Les stigmates
Philippa de Gueldre eut les douleurs de la passion et présente un cas de stigmatisation plastique étonnant.
Le moindre souvenir du calvaire la faisait tomber dans des défaillances presque mortelles, si bien qu'il était défendu de parler en sa présence, soit des clous, soit de la croix et de tout ce qui pouvait se rattacher aux souffrances de Jésus-Christ.
Pendant les sept dernières années de sa vie, chaque semaine, depuis le jeudi au soir et pendant tout le jour du vendredi, Notre Seigneur, dit la légende du monastère, "lui fit ressentir ce qu'il avait enduré pour elle...
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