Sainte Julienne Falconieri

Sainte Julienne Falconieri
 
Sainte Julienne Falconieri


Julienne Falconieri (en italien, Giuliana Falconieri) (née en 1270 à Florence, en Toscane et morte le 19 juin 1341) était une religieuse italienne de la fin du XIIIe et du début du XIVe siècle, considérée comme sainte par l'Église catholique. 

Sa vie est surtout connue par la légende qui s'y rattache.


Biographie
image illustrative de l’article Julienne Falconieri


Attirée par la sainteté des premiers frères de l'Ordre des Servites de Marie, nièce de l'un d'entre eux, Alexis Falconieri, Giuliana Falconieri se consacre au Seigneur et se donne tout entière à la pénitence, à la contemplation et aux œuvres de charité.

Sa dévotion envers la Vierge Marie et son amour de l'Eucharistie sont remarqués par le peuple.

Elle est parmi les femmes pieuses qui, tout en restant chez elles, revêtaient l'habit de Mantelées et adoptaient ce genre de vie et l'esprit des Servites.

Parmi elles, Julienne occupe une place particulière. Si bien qu'avec le temps, elle fut considérée comme la fondatrice des Sœurs et des Moniales de l'Ordre des Servites de Marie. Elle est également la sainte patronne des membres Séculiers servites (hommes et femmes) de l'Ordre.

Sa sainteté se manifesta par des miracles durant sa vie et surtout à l'heure de sa mort.

 

Le miracle de sa mort 

Affaiblie par les cilices, les veilles, les prières et les jeûnes, elle gisait, malade et ne retenait aucun aliment.

Elle fut alors autorisée à recevoir l'hostie, en la déposant sur sa poitrine, sur le cœur.

Le prêtre disait alors une prière afin de « sanctifier l'âme de la malade » avec le contact du « corps du Christ ».

L'hostie disparut, et Julienne mourut très paisiblement, le 19 juin 1341.

La peau de la Sainte conserva l'image de l'hostie là où le prêtre l'avait mise en contact. 

L'iconographie de Sainte Julienne montre ainsi l'image miraculeuse apparue sur sa poitrine.

 

Vénération


Sainte Julienne Falconieri


Son corps est conservé dans la basilique de la Santissima Annunziata de Florence. L'église Santa Giuliana Falconieri sur le Gianicolense à Rome lui est dédiée.


Châsse de sainte Julienne

Une statue de marbre la représentant a été placée dans la basilique Saint-Pierre de Rome, dans le transept gauche lorsqu'on regarde le maître-autel.
  • Elle fut béatifiée le 8 juillet 1678 par le pape Innocent XI, lui-même tertiaire de l'Ordre des Servites de Marie.
  • Elle fut canonisée le 16 juin 1737 par le pape Clément XII, en même temps que Vincent de Paul, Jean-François Régis et Catherine de Gênes.
  • Sa fête a été fixée au 19 juin.
Julienne, de l'illustre famille de Falconiéri, vint au monde à Florence, l'an 1270, de parents très avancés en âge.

Elle fut initiée dès son berceau à la piété et à la vertu, si bien que saint Alexis Falconiéri, de l'Ordre des Servites, disait à la mère ravie : "Ce n'est pas une fille, c'est un Ange que Dieu vous a donné ; Il la destine à de grandes choses."

Les journées de la sainte enfant se passaient presque entières en pieux exercices.

Sa mère, y trouvant de l'excès, la grondait : "Julienne, disait-elle, si tu n'apprends pas ce que doit savoir une maîtresse de maison, je ne pourrais pas te trouver un mari. -

- Ne craignez rien, ma mère, répondait finalement Julienne; quand le temps sera venu, la Sainte Vierge y pourvoira."

Le temps venu, Julienne refusa de se marier, et offrit à Dieu sa virginité.

Elle entra dans l'Ordre récemment fondé des Tertiaires Servites, où elle fit, sous la conduite de saint Philippe Bénizi, les plus grands progrès dans la vertu.

A trente-six ans, elle était élue supérieure générale, malgré les réclamations de son humilité.

Dès les commencements de sa vie religieuse, sa vie était très austère.

Elle consacrait le lundi au soulagement des âmes du purgatoire, et accompagnait ses prières de rudes pénitences et de cruelles flagellations.

Le mercredi et le vendredi, elle gardait un jeûne absolu, ne prenant d'autre nourriture que la Sainte Eucharistie.

Le samedi, elle jeûnait au pain et à l'eau en l'honneur de la très Sainte Vierge, et elle passait cette journée dans la compagnie de Marie, au pied de la Croix.

Le vendredi, son âme était absorbée, souvent jusqu'à l'extase, dans la méditation de la passion du Sauveur.

Après sa mort, ses religieuses furent saisies d'émotion, en trouvant sur elle une ceinture de fer incrustée dans les chairs.

Son divin Époux ne lui ménagea ni les tentations, ni les peines intérieures : "Seigneur, disait-elle un jour dans ses angoisses, que je souffre, s'il le faut, tous les tourments de l'enfer pendant toute l'éternité ; mais, de grâce, ne permettez pas que je Vous offense !"

Le plus beau triomphe de Julienne, ce fut sa mort. Gémissant de ne pouvoir communier, elle supplie qu'au moins on lui montre la Sainte Hostie, et, quand on lui a procuré ce bonheur, son audace d'amour va plus loin, elle prie qu'on place le corporal avec l'Hostie sur sa poitrine ; mais à peine son vœu est-il exaucé, que l'Hostie disparaît et que Julienne, transportée d'amour, rend le dernier soupir en disant : "Mon doux Jésus !"

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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