Sainte Bertoaire († 614)

Sainte Bertoaire († 614)


À Bourges, sainte Bertoare, abbesse (7ème siècle).
Jonas de Bobbio nous apprend l'existence de 4 fondations colom­baniennes dans le diocèse de Bourges (Vita Columbani, L. 2, c. 10 [Biblioth. hag. lat., n. 1898], dans Mon. Germ. hist., Script. rer. merov., t. 4, p. 128-129) "Dans la ville de Bourges, Bertoare, femme noble par sa famille et sa religion, construisit un monastère de filles." 
Bertoare paraît 2 fois dans les Miracles de saint Outrille dont la rédaction peut se placer au milieu du 8ième siècle, un siècle après Jonas (Biblioth. hag. lat., n. 841, c. 10 et 14, ibidem, p. 197-199).
Une nuit, se rendant aux Vigiles, Bertoare aperçut sous la gouttière d'une maison un paralytique qui désirait aller à l'église pour voir saint Outrille.
Elle le fit porter par ses serviteurs devant l'autel.
Le saint vit le malheureux, l'excita à la contrition et lui fit donner un bain qui lui rendit la santé.
Saint Outrille guérit, en lui donnant l'Eucharistie, une jeune fille, Frio­vala, qui avait de terribles crises de rage et que l'on croyait possédée du démon.
Il lui donna l'habit religieux, lui prescrivit de s'abstenir de viande et de vin et la confia à Bertoare.
Bertoare et son monastère n'ont pas laissé d'autre trace.
La fondatrice elle-même fut à peu près oubliée, on ignore son tombeau, aucune église ne l'a prise comme patronne et elle ne figure pas dans les anciens calen­driers.
Les chanoines de Notre-Dame-de-Sales à Bourges l'honoraient le 4 décembre et prétendaient que leur chapitre occupait l'emplacement de son monastère, ce qui n'est pas impossible bien que les chartes qu'ils pré­tendaient faire remonter jusqu'à Bertoare aient été des faux des 11ième et 12ième siècles.
Il ne reste plus de Notre-Dame-de-Sales qu'une chapelle désaf­fectée près du jardin de l'archevêché de Bourges.
Le diocèse de Bourges honore sainte Bertoare le 12 décembre.
M. de Laugardière, L'Église de Bourges avant Charlemagne, Bourges, 1951, p. 170-173.
- J. Villepelet, Nos saints berrichons, Bourges, 1931, p. 231-234.









 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire