Sainte Anastasie de Rome (3ème s.)

Sainte Anastasie de Rome (3ème s.)

Sainte Anastasie de Rome (3ème s.)



Anastasie la Romaine, ou Anastasie de Rome, aurait vécu au IIIe siècle après J.-C. et subi le martyre vers 253 sous l'empereur romain Valérien.

C'est une sainte des Églises chrétiennes, célébrée le 29 octobre.

 

Histoire et tradition

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D'après La Légende dorée de Jacques de Voragine, Anastasie, noble romaine, reçut la foi de sa mère. Mariée, elle refusa d'avoir des relations charnelles avec son mari en prétendant être malade.

Son époux le découvrit, l'enferma et refusa de lui donner de la nourriture, pour la voir souffrir et pouvoir profiter de ses biens ; il finit cependant par mourir.

Elle fut alors livrée par l'empereur à un préfet, qui mourut cependant peu après de la main de ses esclaves.

Livrée à un autre préfet, celui-ci lui demanda de lui donner tous ses biens, car le Christ demande que l'on y renonce.

Anastasie répliqua que lui n'en avait pas besoin, et refusa.

Elle fut alors enfermée dans un cachot durant deux mois, nourrie par sainte Théodote qui avait déjà souffert le martyre.

Le préfet la fit alors attacher à un poteau et brûler.


Saint Anastasie vécut à Rome sous le règne de l'empereur Dèce, de son successeur Valérien et sous le gouverneur de la ville, Probus (vers 256).

Jeune et belle, dotée de tous les biens qui peuvent faire oublier les choses divines pour les préférer aux plaisirs de ce monde, elle renonça cependant à ce qui la retenait à cette vie pour embrasser la vie angélique dans un petit monastère de la capitale, sous la direction d'une moniale sage et pleine de vertu, Sophia.

Comme le Diable voyait que la jeune Anastasie combattait vaillamment contre les assauts des passions de la chair, il décida de la tenter par l'épreuve ultime de la confession du Christ dans le sang.

On la dénonça au gouverneur Probus comme impie effrontée qui refusait de rendre un culte aux dieux de la cité et méprisait ainsi la religion de l'état.

Celui-ci envoya ses soldats la prendre dans la maison qui servait de monastère. La sage Sophia laissa partir sa disciple avec larmes, à la pensée de la perdre, mais avec joie aussi d'offrir au Christ une épouse parée de la robe aux couleurs variées et aux franges d'or des vertus (Ps 44:15).

Devant le gouverneur Anastasie ne craignit pas de confesser audacieusement sa foi : assurant celui-ci que, puisqu'elle était déjà morte au monde par le renoncement et l'ascèse au nom de l'amour du Christ, les menaces des tortures et de la mort par le Martyre non seulement ne sauraient ébranler sa foi, mais encore la remplissaient de joie divine : car c'est ainsi qu'elle pourra être unie en plénitude au Christ Dieu.

Le tyran, furieux de se voir ainsi vaincu avant que le combat ne commence, déchaîna sur la frêle jeune fille la férocité impuissante de ses bourreaux.

On la frappa de multiples manières, on lui fracassa les membres par le supplice de la roue, on lui déchira les seins, et, finalement, on lui arracha sa langue qui ne cessait de rendre grâce à Dieu dans les tourments.

C'est ainsi que Sainte Anastasie accomplit victorieusement le combat du Martyre.

Sophia, avertie par un Ange, vint prendre ses Saintes Reliques, lesquelles se trouvent aujourd'hui pour leur plus grande partie au Monastère de Saint-Grégoire, au Mont Athos.

1. Elle est distincte de Sainte Anastasie Pharmacolytria, martyrisée sous Dioclétien et célébrée le 22 décembre. Mais elle est peut-être la même personne que Sainte Anastasie célébrée le 12 octobre (cf. supra), martyrisée à la même époque et dans des circonstances identiques.


Anastasie était une très noble fille de Pretaxatus, illustre sénateur romain, mais païen, et elle avait reçu les principes de la foi de sa mère Faustine, chrétienne et de saint Chrysogone.

Ayant été mariée à Publius, elle simula une maladie pour n'avoir point de rapports avec lui.

Publias apprit que sa femme, avec une de ses suivantes, allait, couverte d'habits plus que modestes, parcourir les prisons où étaient des chrétiens et leur porter ce dont ils avaient besoin ; alors il la fit garder très étroitement, au point de lui refuser même de la nourriture, dans l’intention de la faire périr, afin qu'il pût vivre dans les plaisirs à l’aide de ses immenses possessions.

Or comme elle pensait mourir, elle écrivit des lettres pleines d'affection à Chrysogone qui lui répondit pour la consoler.

Sur ces entrefaites, son mari mourut et elle fut délivrée de ses angoisses.
Elle avait pour suivantes trois sœurs d'une merveilleuse beauté, dont l’une s'appelait Agapen, l’autre Chionée et la troisième Irénée.

Elles étaient chrétiennes et refusaient obstinément d'obéir aux avis du préfet de Rome ; celui-ci les fit enfermer dans une chambre où l’on serrait les ustensiles de cuisine.

Or ce préfet, qui brûlait d'amour pour elles, les alla trouver afin d'assouvir sa passion.

Il fut alors frappé de folie, et croyant s'en prendre aux vierges, il embrassait les casseroles, les pots-au-feu, les chaudrons et autres ustensiles de cuisine.

Quand il fut rassasié, il en sortit tout noir, sale et les vêtements en lambeaux. Ses serviteurs, qui l’attendaient à la porte, le voyant ainsi fait, le crurent changé en démon, l’accablèrent de coups, s'enfuirent et le laissèrent seul.

Il alla alors trouver l’empereur pour porter plainte; et les uns le frappaient de verges, les autres lui jetaient de la boue et de la poussière, soupçonnant qu'il était changé en furie.

Ses veux étaient aveuglés afin qu'il ne se vît pas difforme; aussi était-il bien étonné de se voir ainsi moqué, lui qui avait l’habitude d'être traité avec grand honneur.

Il croyait en effet être revêtu, ainsi que tous les autres, de vêtements blancs.

Il pensa, quand on lui dit qu'il était si ridicule, que les jeunes filles l’avaient traité ainsi par le moyen de la magie, et il ordonna qu'on les déshabillât devant lui afin au moins de les voir nues; mais aussitôt leurs habits adhérèrent si bien à leur (81) corps qu'il fut impossible de les en dépouiller.

Alors le préfet saisi, s'endormit et ronfla si fort que les coups ne purent le réveiller.

Enfin les vierges reçurent la couronne du martyre, et Anastasie fut donnée à un préfet, qui devait l’épouser ; si auparavant il la faisait sacrifier.

Comme il l’emmenait. dans une chambre et qu'il voulait l’embrasser, il devint aussitôt aveugle.

Il alla consulter les dieux pour savoir s'il pouvait être guéri. Ils lui répondirent : « Parce que tu as contristé Anastasie, tu nous as été livré et dès cet instant tu seras tourmenté continuellement en enfer avec nous. »

Pendant qu'on le ramenait chez lui, il mourut entre les mains de ses gens.

Alors Anastasie est livrée à un autre préfet qui la devait tenir en prison.

Quand il apprit qu'elle jouissait d'immenses possessions, il lui dit en particulier : « Anastasie, si tu veux être chrétienne, fais donc ce que t'a commandé ton maître. Voici ce qu'il ordonne : « Celui qui n'aura pas renoncé à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple. » Donne-moi alors tout ce qui t'appartient et va en liberté partout où tu voudras et tu seras une vraie chrétienne. »

Elle lui répondit : « Mon Dieu a dit : « Vendez tout ce que vous avez et le donnez aux pauvres , mais non aux riches» or comme tu es riche, j'irais contre le commandement de Dieu ; si je te donnais la moindre chose. »

Alors Anastasie fut jetée dans une affreuse prison pour y mourir de faim; mais saint Théodore, qui avait déjà eu les honneurs du martyre, lu nourrit d'un pain céleste pendant deux mois.

Enfin elle ut conduite avec deux cents vierges aux îles de Palmarola, où beaucoup de chrétiens avaient été relégués. (82)

Quelques jours après, le préfet les manda toutes et fit lier Anastasie à un poteau pour y être brûlée : les autres périrent dans divers supplices.

Dans le nombre il y avait un chrétien qui plusieurs fois avait été dépouillé de ses richesses à cause de J.-C. et qui répétait sans cesse : « Au moins vous ne  m’enlèverez pas J.-C. »

Apollonie ensevelit le corps de sainte Anastasie avec honneur dans son verger où elle construisit une église.

Elle souffrit sous Dioclétien qui commença à régner environ l’an du Seigneur 287.





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