Saint Pierre-François Néron († 1860)

Saint Pierre-François Néron († 1860)
prêtre des Missions étrangères de Paris et martyr

Saint Pierre-François Néron, prêtre des Missions étangères de Paris et martyr († 1860)


Né le 21.09.1818 à Bornay, entré au petit séminaire de Nozeroy -c’est à dire niveau classe de 5°- le 14 février 1839 (à 21 ans !), puis à Vaux sur Poligny et ensuite au Grand Séminaire à Lons.

En 1846, à 28 ans, Pierre François entre au Séminaire des Missions Étrangères à Paris, pour ne plus jamais revenir dans le Jura. 

Il est ordonné prêtre à Paris le 17 juin 1848 ; 2 mois plus tard, il embarque pour le Tonkin (aujourd’hui, fondu dans le Vietnam) ; les communications n’étant pas encore ce qu’elle sont aujourd’hui, son bateau entraîné par des vents contraires fera escale à Rio de Janeiro, avant de repartir pour l’Indochine, par le Cap de Bonne Espérance !

Quand il arrive à Hong Kong, le 18 janvier 1849, il y a plus de cinq mois que dure le voyage, et il reste encore deux étapes !
 

La première tâche de Pierre-François à son arrivée, c’est d’apprendre la langue du pays, ce qui se traduit à nouveau par cinq mois de délai avant d’être opérationnel en paroisse. Il est alors nommé à Kim Son, où il est bien accepté pendant un temps, le mandarin administrateur de la région étant très tolérant, à la différence du roi Tu-Duc, dont la capitale est à Hué. Un début de persécution conduit Pierre-François à rejoindre Ké-Vinh (également appelé Vinh-Tri), lieu de résidence du Vicaire Apostolique.

Il y enseigne les mathématiques, les sciences et la philosophie au collège dont il devient rapidement le supérieur. 

Ensuite, il s’installe comme responsable au village de Ta Xa, centre du district du Son Tay, où vivent 16.000 chrétiens, persécutés par les mandarins, au point que le missionnaire et ses prêtres annamites ne se déplacent plus que de nuit ! 

Puis les fidèles, qui ont peur, commencent à se décharger du père Néron, chacun sur une communauté voisine, assurant cependant sa sécurité, en même temps que la leur. 

Dès 1857, il n’y a plus de sécurité nulle part pour les chrétiens, et surtout pour les missionnaires et les prêtres autochtones ! 

Début août 1860, Pierre-François est arrêté par le maire de Ta-Xa, un ami ! Il est alors livré au mandarin local, malgré l’intervention de ses paroissiens.

Placé dans une cage où il ne peut ni se lever, ni s’étendre, il subit interrogatoires et bastonnades de rotin. Le 3 novembre 1860, l’édit du Roi confirmant la sentence de mort revient de Hué. Pierre-François Néron est alors décapité dans la journée.

Son corps, réclamé par un chrétien, peut être enseveli ; par contre, « à la mode » annamite pour les malfaiteurs exécutés, sa tête est exposée trois jours durant en place publique, avant d’être jetée dans le fleuve. Depuis 1846, il n’avait jamais revu aucun membre de sa famille.


Pierre-François Néron, né à Bornay (Jura) le 21 septembre 1818, se sentit assez tard appelé au sacerdoce et à l'apostolat. 

Il avait vingt ans lorsqu'il entra au petit séminaire de Nozeroy. 

De là, il passa au petit séminaire de Notre-Dame, à Vaux-sur-Poligny, puis au grand séminaire de Lons-le-Saunier. Entré laïque le 1er août 1846 au Séminaire des Missions Étrangères, il reçut l'onction sacerdotale le 17 juin 1848, et partit le 9 août suivant pour le Tonkin occidental.

Arrivé à sa destination après maints incidents de route, le 28 mars 1849, il étudia la langue au collège de Ke-vinh (Vinh-tri), et, vers la fin de l'année, fit ses premiers travaux dans la paroisse de Hanoï. 

En 1850, il accompagna Mgr Retord dans le district de Kim-son, et, en 1852, fut chargé définitivement de cette région. 

Vers le milieu de 1854, nommé supérieur du séminaire de Ke-vinh, il y enseigna la philosophie et les mathématiques. Il traduisit en annamite un ouvrage sur l'arithmétique, l'algèbre et la géométrie, travail demeuré manuscrit.

En 1855, il administra la région de Son-tay, et malgré ses précautions, sa présence finit par être signalée aux persécuteurs. 

Obligé de fuir, il faillit un jour mourir de faim dans la forêt où il s'était réfugié. 

Peu après, les chrétiens effrayés refusèrent de le nourrir, afin de le forcer à quitter leur village. 

En 1859, et pendant la première moitié de 1860, il passa tout son temps à la recherche d'un asile. Les païens retrouvaient toujours ses traces. 

Dans la nuit du 5 au 6 août 1860, il fut arrêté par traîtrise à Yen-tap, et emprisonné à Son-tay.

Durant sa captivité qui dura près de trois mois, il se priva volontairement de toute nourriture pendant 21 jours, et à l'étonnement général il n'en ressentit aucun mal. 

Il subit plusieurs interrogatoires, et déclara hautement devant les juges qu'il était venu au Tonkin dans le but d'y prêcher l'Évangile ; pour ce motif il fut condamné à mort. 

Le 3 novembre 1860, il fut décapité près de Son-tay. 

Il a été déclaré Vénérable par Léon XIII le 13 février 1879, et Bienheureux par Pie X, le 11 avril 1909 ; les solennités de sa Béatification ont été célébrées à Saint-Pierre de Rome le 2 mai suivant.

Saint Pierre-François Néron, prêtre des Missions étangères de Paris et martyr († 1860)

Maison de Pierre-François Néron : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bornay


Pierre-François Néron (1818-1860), est né à Bornay (Jura) le 21 septembre 1818, admis au Séminaire des Missions Étrangères de Paris le 1er août 1846, ordonné prêtre le 17 juin 1848 et mort martyr au Viêt Nam en 1860, est le seul martyr du Jura.

 

Image illustrative de l’article Pierre-François Néron

Portrait dans la crypte des MEP

Par Thomon — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=57930196

 

Biographie

Jeunesse et vocation missionnaire

Né en 1818 à Bornay, il mène d'abord une vie insouciante.

À 19 ans, empêché par son père d'aller danser, il passe la nuit à une lecture qui provoque sa "conversion".

Il s'agit du traité spirituel Pensez-y bien ou Réflexions sur les quatre fins dernières du P. Paul de Barry, S.j., qui connaît un grand succès auprès des jeunes catholiques de son époque. Aidé par son curé, il se met alors à l'étude.

Pierre-François Néron a vingt ans lorsqu’il entre au petit séminaire de Nozeroy.

De là, il passe au petit séminaire de Notre-Dame, à Vaux-sur-Poligny, puis au grand séminaire de Lons-le-Saunier. Entré laïque le 1er août 1846 au Séminaire des Missions Etrangères de Paris, il reçoit l'ordination sacerdotale le 17 juin 1848.

 

Activité missionnaire

Il part le 9 août 1848 pour le Tonkin occidental, aujourd'hui au nord du Viêt Nam.

Arrivé à sa destination le 28 mars 1849, il étudie la langue au collège de Ke-vinh, puis est affecté à la paroisse de Hanoï.

En 1852, il est chargé du district de Kim-son ; en 1854, nommé supérieur du séminaire de Ke-vinh.

En 1855, il administre la région de Son-tay. Sa présence ayant été signalée aux autorités, il est obligé de se cacher.

En 1859, il passe tout son temps à la recherche d’un asile.

Le 6 août 1860, il est arrêté à Yen-tap, et emprisonné à Son-tay.

Ayant déclaré devant les juges qu’il était venu au Tonkin "dans le but d’y prêcher l’Evangile", il est condamné à mort.

 

Martyre

Il vit trois mois enfermé dans une cage minuscule, atrocement battu de verges, privé de tout aliment pendant trois semaines avant d'être décapité.

Le 3 novembre 1860, il est décapité près de Son-tay.

Avant de mourir, il reçoit les excuses de ses amis vietnamiens qui l'ont dénoncé aux autorités, et il leur donne son pardon :
« C’est bien. Je vous pardonne tout ! »

 

Postérité

Il a été déclaré Vénérable par Léon XIII le 13 février 1879, et Bienheureux par Pie X, le 11 avril 1909­ ; les solennités de sa Béatification ont été célébrées à Saint-Pierre de Rome le 2 mai suivant.

Il est canonisé le 19 juin 1988 par le Pape Jean-Paul II.

La Paroisse Saint Pierre-François Néron à Macornay dans le Jura porte aujourd'hui son nom.

En 1928 l'AVE, qui réunit depuis 1912 les anciens des séminaires de Vaux-sur-Poligny et du Jura, a décidé de faire du Bienheureux Pierre François son patron et lui a érigé en 1931 un autel en l’église de Vaux-sur-Poligny, chapelle du Petit séminaire. L'autel est surmonté d'un socle qui portait la seule statue le représentant dans le diocèse. Cette statue a été empruntée temporairement pour la Paroisse Saint Pierre-François Néron à l'occasion des 20 ans de sa canonisation par le Pape Jean-Paul II.
Source :




Saint Pierre-François Néron, prêtre des Missions étangères de Paris et martyr († 1860)

Prière à Pierre-François Néron






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