Saint Betton († 918)

Saint Betton († 918)

évêque d'Auxerre

 

 

Saint Betton (° Sens, milieu du IXe siècle - † Auxerre le 12 ou 24 février 9I8), est un religieux français du nord de la Bourgogne aux IXe et Xe siècles.

Biographie

Image illustrative de l'article Betton de Sens

 abbaye Sainte-Colombe près de Sens

Par François GOGLINS — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=34703837

 

Betton est né à Sens vers le milieu du IXe siècle, proche parent d'Evrard archevêque de Sens (884 - 887).

Il est d'abord moine à l'abbaye Sainte-Colombe près de Sens, puis abbé de l'abbaye Saint-Héracle de Sens.

Il est ensuite élu abbé de Sainte-Colombe, une charge qu'il remplit pendant trente ans jusqu'en 915.

Cette année-là il est nommé évêque d'Auxerre, où il restera jusqu'à sa mort en 918.

Abbé de Sainte-Colombe

Betton est abbé (officiellement "prévôt") de Sainte-Colombe en même temps que Richard le Justicier (858-921), duc de Bourgogne (880-921), comte d'Auxerre (888-921) et père de Raoul de France, en est l'abbé laïc.

 

La personnalité de Betton et ses relations font de lui un des principaux acteurs de l'essor de l'abbaye Sainte-Colombe.

Il commence à faire élever des remparts avec des tours autour de l'abbaye vers l'an 900 pour l'abriter des Normands, mais leur conversion et sa nomination à l'épiscopat d'Auxerre l'empêche de voir cette tâche terminée ; ces remparts sont détruits en 945 par Fromond Ier de Sens pour éviter que des ennemis ne puissent s'abriter derrière des murs solides aux portes mêmes de Sens, comme il l'a fait lui-même pour reprendre la ville des mains de Raynald comte de Reims quelques années auparavant.

Évêque d'Auxerre

C'est avec regret et non sans lutter qu'il accepte de prendre en charge l'épiscopat d'Auxerre.

Il est ordonné le 12 mars 915 ; cependant comme il y est venu contre son gré, il ne fait aucun don aux chanoines de la ville pour fêter son élection.

Mais il s'occupe rapidement de fonder la commémoration de sa mort en leur donnant l'église de Venouse et la terre de Roncenay voisine, ainsi qu'une métairie à Charbuy.

Il récupère, non sans mal et à grands frais, les terres de Gy et de Jussy que le vicomte d'Auxerre Raynard (mais le seul vicomte Raynard connu date du comte d'Auxerre Richard le Justicier 888-921) avait aliénées.

Il prend des mesures pour faire rebâtir la maison épiscopale d'Auxerre qui a brûlé sous Hérifrid en 887, et d'embellir la cathédrale nouvellement reconstruite (elle aussi avait brûlé entièrement durant le même incendie), mais tombe malade avant d'avoir pu commencer ces projets et meurt quelque temps après.

Décès

Mort à Auxerre le 12 ou 24 février 918, Betton est inhumé dans l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre, qui n'a pas reçu de dépouilles d'évêques depuis Chrétien (860-873).

Une épitaphe de 1636 sur le mur indique qu'il est enterré devant la chapelle Saint-Martin - bien que certains pensent que la tombe à cet endroit est celle d'Odon, abbé de Saint-Germain avant le XIIe siècle.

Usage du nom de Betton

La commune de Marchais-Beton tient de lui la deuxième partie de son nom, de ce qu'il fait creuser ou agrandir l'étang du Grand Marchais dans les dépendances du prieuré de Grandchamp ; cet étang devient subséquemment le "Marchais de Betton", nom repris ensuite par le village voisin et cité en 1494 sous la forme Marches Bethonis.

Confusion possible

Noter qu'un Betton est évêque de Langres en 814, date d'un acte de donation par lequel Louis le Débonnaire donne à ce Betton le château de Tonnerre qu'il déclare être un comté.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Betton_de_Sens

 

Le clergé et le peuple d’Auxerre choisirent Betton pour évêque, aussitôt qu’ils eurent appris la mort de Géran.

Betton se distingua par la pureté de sa vie, et les écrivains des derniers siècles l’ont mis au rang des saints, bien que l’Église n’ait point adopté son culte comme authentique et légitime.

Il naquit à Sens ; son père Albéric était bourguignon, Angèle sa mère, était française.

Evrard, archevêque de cette ville, était son parent.

D’abord abbé de Saint-Héracle, près de Sens, et non près d’Auxerre, comme l’a dit Dom Mabillon, Betton devint ensuite supérieur de Sainte-Colombe, où il avait pris, jeune encore, l’habit religieux.

Il s’acquittait de ces dernières fonctions avec un zèle digne d’éloges et avait fait fortifier, en 900, de tours et de bonnes murailles, ce dernier monastère, pour le mettre à l’abri des insultes des Normands, lorsque le siège épiscopal lui fut donné.

Il fit tous ses efforts pour ne point accepter cette haute dignité; cependant, afin de ne point déplaire à Richard le Justicier, duc de Bourgogne, et abbé séculier de Sainte-Colombe, il se soumit et fut ordonné le 12 mars 915.

On vit briller en lui toutes les qualités qui forment un évêque accompli, la science, la sainteté, la gravité et la prudence chrétienne.

Modeste et frugal pour lui-même, il fut libéral et généreux pour les autres.

Le premier mets qui lui était servi sur sa table, à chaque repas, appartenait presque en entier à douze pauvres qui se trouvaient assis à une autre table en sa présence ; après quoi, il leur faisait distribuer un second plat.

Betton avertit plusieurs fois Rainard de Vergy, de restituer à sa mense épiscopale les terres de Gy et de Jussy.

Les avertissements étant inutiles, il employa les prières, les prières restant vaines, il lui offrit une somme considérable d’argent, et rentra ainsi dans la possession des biens qui avaient été soustraits à son évêché.

Comme il n’avait rien donné aux chanoines de son église en mémoire de son élection, parce qu’il avait accepté l’épiscopat malgré lui, il songea de bonne heure à les doter de donations qui pussent au moins leur rappeler l’anniversaire de sa mort.

C’est dans ce but qu’il leur donna l’église de Venousse, la terre de Roncenay qui en est voisine, et une métairie à Charbuy.

Il prenait des mesures pour rebâtir la maison épiscopale qui avait été consumée par l’incendie sous l’épiscopat d’Hérifrid et que cet évêque n’avait eu le temps que de réparer à la hâte ; il avait aussi l’intention d’embellir sa cathédrale nouvellement réédifiée mais une douloureuse et cruelle maladie l’empêcha de donner suite à ces projets.

Après avoir longtemps souffert, Betton mourut en paix, au milieu des citoyens qui étaient accourus pour le soulager, et en présence du clergé qui priait pour lui.

Il fit sa confession de foi publique, et rendit le dernier soupir le 24 février 918.

Il avait siégé trois ans moins quatorze jours.

On l’inhuma, dans les cryptes de Saint-Germain, où aucun évêque d’Auxerre n’avait été enterre depuis Chrétien.

Ce bienheureux prélat était invoqué dans les litanies modernes de Saint­ Germain, et il n’a jamais eu d’autre culte.

Son nom est inséré cependant dans le martyrologe de Châtelain.

Source : http://auxerre.historique.free.fr/Personnages/eveques/saint_betton.htm

 









 

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