Bienheureuse Marija de Jésus Crucifié Petković († 1966)

Bienheureuse Marija de Jésus Crucifié Petković († 1966)
fondatrice de la Congrégation des Filles de la Miséricorde

Bienheureuse Marija de Jésus Crucifié Petković, fondatrice de la Congrégation des Filles de la Miséricorde († 1966)



En 2003, lors de son 100ème voyage apostolique en dehors d’Italie, Jean-Paul II béatifie à Dubrovnik en Croatie la Sœur Marie Petkovic.

Ce pays est encore marqué par “la guerre cruelle des années 90”.

Il s’agit de se pardonner entre communautés catholiques, orthodoxes et musulmanes, entre Croates et Serbes.

De plus, le pays est encore couvert de ruines et la situation économique est très mauvaise.

Cette béatification contribue à redonner l’espérance. La cérémonie est chaleureuse (chaude aussi, sous un soleil de plomb !) et la foule chante avec rythme et enthousiasme.

Marija (Marie) Petkovic Kovac naît le 10 décembre 1892 à Blato sur l’île de Korcula.

Ses parents sont très chrétiens, spécialement son père pour qui Marija gardera toujours une profonde vénération.

Celui-ci emploie 750 journaliers dans son entreprise agricole et la famille est très riche.

Dès son enfance, Marija manifeste un penchant pour la piété et la miséricorde.

Ayant constaté les souffrances et la faim de la population, elle décide de protéger les pauvres.

Plus tard, on cherche à la détourner de la vocation religieuse : la famille voudrait la marier.

Marija s’occupe des enfants des journaliers qui travaillent sur les terres de son père.
 
A 22 ans, elle hésite entre vie contemplative et vie apostolique.
 
C’est vers la contemplative qu’elle penche, mais l’évêque de Dubrovnik, Josif Marcelic, lui fait remarquer la pauvreté qui règne en ce temps de crise : Guerre de 1914-18, grippe espagnole, etc.
 
Là-dessus, des Sœurs italiennes quittent leur Maison de Blato et l’évêque Marcelic demande à Marija d’y venir. 
 
Elle s’y établit avec cinq jeunes compagnes. Bientôt, elle s’occupe de trois cents enfants.
Toujours conseillée par l’évêque Marcelic, elle rédige les premières Constitutions dans l’esprit franciscain. 
 
Beaucoup de jeunes filles, attirées par cette vie de générosité et d’oubli de soi, rejoignent la communauté. 
 
Le pape Pie XI fait un don en argent pour son oeuvre. Sœur Marija n’a pas de préjugés : Elle va là où la nécessité l’appelle.
 
L’Institut s’étend en Vojvodine, en Macédoine et en Serbie.
 
« Les difficultés ne manquent pas, mais Sœur Marija va de l’avant avec un courage indomptable (…) soutenant ses consœurs par la parole et par l’exemple » (Jean-Paul II). 
 
Un Franciscain missionnaire lui demande d’envoyer vingt sœurs en Amérique du sud. 
 
Elle fait confiance à la Providence et, le 31 mars 1936, un groupe de sœurs arrive en Argentine à Buenos Aires. 
 
Elles choisissent, comme toujours, d’œuvrer parmi les pauvres. 
 
En 1940, sœur Marija se rend en Amérique du sud pour une visite officielle à ses communautés.
 
Mais elle ne peut revenir comme prévu à cause de la Guerre mondiale. 
 
Elle reste là-bas douze ans, jusqu’en 1952. 
 
Et c’est à elle, en grande partie, qu’est dû le fort accroissement de l’œuvre en Argentine, puis au Paraguay. 
 
A son départ d’Amérique, elle laisse cent quarante sœurs, vingt novices et vingt maisons.
De retour en Europe, elle se rend à Rome car elle pense qu’il est bon d’y établir une maison mère.
 
L’Institut est reconnu de droit pontifical en 1956. 
 
Après avoir gouverné son œuvre pendant quarante ans avec une sagesse maternelle et l’avoir ouvert à l’engagement missionnaire, en 1958, à l’âge de soixante deux ans, elle est victime d’une hémorragie cérébrale qui la paralyse partiellement. 
 
Convaincue que sa mission dans la Communauté n’est plus de la diriger, elle renonce à sa charge, mais elle continue à soutenir les sœurs en offrant ses souffrances comme autant d’actes de foi. Elle meurt le 9 juillet 1966.
 
C’est un miracle impressionnant qui a été retenu pour sa béatification : Un sous-marin péruvien (pays où est établie la Congrégation) était en train de couler irrémédiablement après un choc qui avait ouvert une voie d’eau. 
 
Un jeune officier tente désespérément dans l’obscurité d’obturer cette entrée d’eau en invoquant Sœur Marija (sa mère la lui faisait invoquer dans son enfance).
 
Il y réussit, alors que le navire avait commencé à couler et que la pression de l’eau était déjà de 1’000 kilos. 
 
Vingt deux marins sont ainsi sauvés. Bien sûr, l’intéressé, en grande tenue, assiste à la béatification de Sœur Marija.

Béatification : 06.06.2003  à Dubrovnik (Croatie)  par Jean Paul II

Fête : 9 juillet.
 


Image illustrative de l’article Marija Petković



Marija Petkovic, née à Blato le 10 décembre 1892 et morte à Rome le 9 juillet 1966, est une religieuse croate, fondatrice des filles de la miséricorde franciscaine et vénérée comme bienheureuse par l'Église catholique.

Biographie

Jeunesse

Maria Petkovic est la sixième de huit enfants d'une famille aisée.

Son père est un grand propriétaire terrien, employant plus de 750 personnes aux travaux agricoles.

Élevée dans un milieu très croyant, Marija se sent très jeune attirée par la vie religieuse.

Elle se heurte cependant à l'opposition de ses parents, qui souhaitent la marier.

Le confort dans lequel elle vit ne l'empêche pas de se tourner vers les plus pauvres, et elle occupe son temps libre à visiter les personnes seules, à donner à manger aux démunis et à s'occuper des enfants des employés de son père.

Fondations

Photo de Marija Petkovic vers 1930


Marija pense à la vie contemplative, mais Mgr Josif Marcelic, évêque de Dubrovnik, la pousse à se mettre au service des miséreux.

En effet, après les ravages de la Première Guerre mondiale, la grippe espagnole décime une partie de la population.

Le 25 mars 1919, Marija lance la communauté des Filles de la Miséricorde, pour venir en aide à la jeunesse pauvre et aux personnes marginalisées.

Des jeunes femmes souhaitant la suivre se regroupent autour d'elle, et en 1928, la jeune congrégation est reconnue par Mgr Marcelic.

Les Filles de la Miséricorde seront définitivement approuvées par le Saint-Siège en 1956.

Malgré des difficultés de toutes sortes, Mère Marija Petkovic persévéra dans le développement de la Congrégation, pour secourir les plus de pauvres, qu'elle appelait ses "frères choisis et aimés du Seigneur".

Les vocations sont nombreuses, et la communauté s'implante là où le besoin se fait sentir.

Rien que dans les années 1930, des communautés s'établissent en Italie, en Macédoine, en Serbie et en Argentine.

Bien que sans ressources financières, Marija Petkovic parvient à mener à terme ses fondations.

En 1940, elle fait une tournée en Amérique du Sud, mais l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale l'empêche de rentrer en Croatie.

Mère Marija Petkovic s'installe alors en Argentine, où elle resta 12 ans, et déploya des communautés et des œuvres de charité dans de nombreux pays du continent sud américain.

Dernières années

En 1958, Marija Petkovic est victime d'une hémorragie cérébrale qu'il la paralyse.

Convaincue qu'elle doit se retirer, elle quitte ses fonctions de supérieure générale, après 40 ans de service.

Au cours de ces années, c'est son exemple de sacrifice et d'oubli de soi qui poussa de nombreuses jeunes femmes à la rejoindre au service des pauvres.

Elle passe les 8 dernières de sa vie à conseiller ses religieuses et à mener une vie retirée.

Elle meurt à Rome le 9 juillet 1966.

Béatification

La cause pour la béatification et la canonisation de Marija Petkovic débute le 28 février 1989 à Rome. L'enquête diocésaine récoltant les témoignages sur sa vie se clôture le 8 mai 1998, puis envoyée au Saint-Siège pour y être étudiée par la Congrégation pour les causes des saints. Après le rapport positif des différentes commissions sur la sainteté de Marija Petkovic, le pape Jean-Paul II procède, le 5 juillet 2002, à la reconnaissance de ses vertus héroïques, lui attribuant ainsi le titre de vénérable.

En 1998 avait également débuté une enquête sur un sauvetage dit miraculeux, attribué à l'intercession de Marija Petkovic. Il s'agit du sous-marin Pacocha, en difficulté depuis 23 heures, qui commençait à couler. L’écoutille était restée ouverte à cause d'une pression d'eau de plusieurs tonnes. Au bord du désespoir, le capitaine pria Marija Petkovic de lui venir en aide. Il aurait alors vu une lumière et sentit une grande force en lui qui lui permit de fermer l'écoutille, ce qui sauva l'équipage.

Suite aux rapports techniques concluant à l'absence d'explication rationnelle, le pape Jean-Paul II reconnaît, le 20 décembre 2002, comme authentiquement miraculeux ce sauvetage attribuée à Marija Petkovic, et signe le décret pour sa béatification. Elle est solennellement proclamée bienheureuse le 6 juin 2003, au cours d'une messe célébrée à Dubrovnik par le pape Jean-Paul II.

Filmographie

  • [vidéo] Christopher Massarotti (réal.), Antoine Chataignon (trad., prod.), Le Miracle du Pacocha, 2007, documentaire, 55 min (bande-annonce en ligne).

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marija_Petkovi%C4%87 

Un docufiction poignant sur KTO et en DVD : le Miracle du Pacocha : https://agcb.pagesperso-orange.fr/pacocha/

En savoir plus :










 

2 commentaires:

  1. Je me permets de vous informer de l’existence du seul document traitant de Maria Petkovic en français à ce jour : il s’agit du film « Le miracle du Pacocha », disponible sou forme de DVD sur le site de vente Rakuten. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page : https://agcb.pagesperso-orange.fr/pacocha/

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    1. Merci beaucoup pour cette information.
      Je viens de rajouter lien de la page.

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