Bienheureuse Marie-Céline de la Présentation († 1897)
clarisse de Talence
Sœur Marie-Céline de la Présentation, née Jeanne Germaine Castang 1878-1897), est une religieuse (Clarisse) française.
Vie
Jeanne
Germaine Castang est née le 23 mai 1878 à Nojals-et-Clotte, près
de Bergerac, son père était un modeste propriétaire terrien, sa mère
issue d'une famille de notaires.
Elle était la cinquième enfant du couple.
À l'âge de 4 ans, elle fut atteinte par la poliomiélite qui lui laissa la jambe gauche paralysée.
L'enfant
toutefois continua son éducation auprès de ses parents d'abord, puis
chez les sœurs de Saint Joseph où elle était déjà très remarquée par sa
piété et sa dévotion à l'Eucharistie.
Son
père avait essayé d'ouvrir un commerce, mais ayant fait de mauvaises
affaires, il dut quitter la maison et partir chercher du travail
à Bordeaux comme boulanger où toute la famille put le rejoindre.
Sur les 11 enfants du ménage, trois étaient morts à Nojals-et-Clotte,
et deux autres mourront à Bordeaux de tuberculose et de malnutrition. La
famille fut plongée dans la misère.
Jeanne
Germaine avait été hébergée par charité dans une pension à Bordeaux où
elle se prépara à la première communion et à la confirmation.
Mais à la mort de sa mère, elle dut revenir à la maison s'occuper de
son frère aîné, atteint de tuberculose, et qui mourra en 1893.
Depuis toute petite, Jeanne Germaine voulait devenir religieuse, et entrer chez les Clarisses.
Elle eut l'occasion, en compagnie d'une amie, d'aller visiter une clarisse de sa connaissance dans son monastère.
La
mère supérieure discerna chez cette jeune fille handicapée une vocation
remarquable, et elle fut admise dans la communauté de Talence, le 12
juin 1896 où elle prononça ses vœux, le 21 novembre 1896, sous le nom de
sœur Marie-Céline de la Présentation.
Atteinte
de tuberculose, en plus de son handicap, elle supportait avec patience
et rigueur la vie des moniales, accueillant avec humilité et discrétion
les manifestations surnaturelles dont elle était l'objet.
Elle
mourut à Talence (Gironde) le 30 mai 1897, âgée de 19 ans. Dès sa mort,
elle se manifesta à d'autres par de suaves odeurs, ce qui la fit nommer
par son entourage la Sainte aux parfums.
Elle écrivait juste avant sa mort à sa sœur : « Je meurs sans regrets, je te donne rendez-vous au ciel… Là haut, je n'oublierai personne… ».
Béatification
Elle a été déclarée Vénérable le 22 janvier 1957.
En
décembre 2006, le Pape Benoît XVI a reçu le préfet de la Congrégation
pour les causes des saints, le cardinal José Saraiva Martins, et a
promulgué les décrets relatifs à huit miracles attestés.
Elle
a été béatifiée le 16 septembre 2007 à la cathédrale de Bordeaux, en
présence du cardinal Jean-Pierre Ricard, envoyé spécial du Pape,
archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de
France.
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