Bienheureuse Marie-Anne Blondin († 1890)

Bienheureuse Marie-Anne Blondin († 1890)

fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne

 

Bienheureuse Marie-Anne Blondin, fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne († 1890)

 

Marie-Anne Blondin (Terrebonne, 18 avril 1809 - Lachine, 2 janvier 1890) est une religieuse canadienne, fondatrice de la congrégation des sœurs de Sainte-Anne.

Biographie

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 Marie-Anne Blondin, 1888

 

Née Esther, à Terrebonne, dans une famille d'agriculteurs, elle vécut dans une famille solidement chrétienne dont la spiritualité était fondée sur la patience, la providence et l'Eucharistie.

À l'âge de 20 ans, Esther travaille comme aide domestique dans la maison d'un commerçant du village et par la suite dans le couvent de la Congrégation de Notre-Dame, récemment ouvert dans son village.

Un an après, elle s'engage comme pensionnaire dans le couvent pour apprendre à lire et à écrire et plus tard elle est acceptée comme novice dans la congrégation.

Cependant, peu de temps après, elle se retire à cause de problèmes de santé.

En 1833, elle est institutrice dans une école de Vaudreuil et travaille à l'éducation des petites filles et des enfants de la même façon, désireuse de lutter contre l'analphabétisme, si fréquent chez la société canadienne de l'époque.

Des années après, elle est directrice de l'école, qui reçoit le nom d'académie Blondin, puisqu'elle y dispensait aussi une formation aux nouveaux maîtres.

Elle se rend compte qu'une règle de l'Église défendant aux femmes de donner une éducation aux enfants et aux hommes, et de donner une éducation aux petites filles, pourrait être une des causes de l'analphabétisme, puisque des écoles pour petites filles de même que des écoles pour enfants ne pouvaient être ouvertes dans chaque localité.

 

 

Louis-Adolphe Maréchal

 

En 1848, elle reçoit la permission de son évêque, Mgr Ignace Bourget, de fonder une congrégation religieuse pour offrir une éducation mixte dans les zones rurales.

Sa congrégation est nommée « Sœurs de Sainte-Anne » et est officiellement fondée le 8 septembre 1850 à Vaudreuil.

Comme première supérieure et fondatrice, Esther reçoit le nom religieux de « Mère Marie-Anne ».

En 1858, elle a des difficultés avec le nouvel aumonier de la maison mère de sa congrégation, Louis-Adolphe Maréchal, qui impose des règles avec lesquelles elle n'est pas d'accord et, finalement, elle est déposée comme supérieure de la congrégation par ordre de Mgr Bourget.

Elle accepte la décision de l'évêque, malgré le fait que le reste de sa vie elle va rester isolée dans la pauvreté.

Elle s'offre à Jésus-Christ en victime expiatoire pour réparer les torts qui avaient émergé dans la communauté.

À l'automne 1889, elle est diagnostiquée d'une bronchite sévère et décède dans la maison mère de la congrégation à Lachine le 2 janvier 1890 à l'âge de 80 ans.

Quelques heures avant, cela démontre sa force d'âme, elle demande qu'on appelle l'abbé Maréchal, l'artisan de sa disgrâce.

La Providence permettra qu'elle entre dans le coma quelques instants avant son arrivée.

C'est lui qui présidera ses très modestes funérailles quelques jours plus tard...

Héritage

Parmi les occupations qui occuperont les 35 dernières années de Mère Marie-Anne, elle passera de très longues heures à repasser le linge à l'usage des Sœurs.

Providentiellement, elle sera alors mis en contact journalier et très proche avec les novices qui se préparaient à la vie religieuse.

Là, elle laissera le souvenir d'une femme au cœur d'or, remplie de respect pour les autres, généreuse, patiente.

Dès les années 1860, la congrégation qu'elle a fondée a gagné le reste du Canada, dont le grand Nord, et par la suite d'autres pays, incluant le Cameroun, le Chili, les États-Unis et Haïti, où elle a joué un rôle important dans le développement de l'éducation. L'arbre aux racines solides s'est déployé et a porté beaucoup de fruits.

L'idée d'un procès de canonisation a jailli lors du centenaire de la fondation de la Congrégation.

Depuis plusieurs années, on commençait à remettre en pleine lumière le visage de cette femme hors du commun.

Le Saint pape Jean-Paul II l'a déclarée Vénérable en 1991 et Bienheureuse en 2001.

Dans l'eucharistie de sa béatification, célébrée sur la place Saint-Pierre le 29 avril 2001, Mère Marie-Anne Blondin est présentée comme « le modèle d'une vie fascinée par l'amour et traversée du mystère pascal ».

Contrairement à la coutume de célébrer sa fête liturgique le jour de sa mort, ou de sa naissance au Ciel, on rappelle son souvenir en Église le 18 avril, jour de son anniversaire de naissance.

Hommages

Un collège privé de niveau secondaire nommé Esther Blondin existe en sa mémoire. Il est situé à Saint-Jacques-de-Montcalm où a logé la congrégation.

De plus, une paroisse catholique située à Terrebonne porte son nom ainsi qu'une école primaire à Terrebonne a également été nommée en sa mémoire.

Une rue a été nommée en son honneur dans l'ancienne ville de Cap-Rouge, maintenant présente dans la ville de Québec en 1988.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Anne_Blondin

En savoir plus :

http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-15178437.html

http://www.diocesemontreal.org/leglise-a-montreal/notre-histoire/saints-de-montreal/bienheureuse-marie-anne-blondin.html

http://voiemystique.free.fr/marie_anne_blondin.htm

 








 

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