Bienheureuse Marguerite Maríe López de Maturana († 1934)

Bienheureuse Marguerite Maríe López de Maturana († 1934)
 religieuse espagnole fondatrice de la congrégation
des Mercédaires missionnaires

Bienheureuse Marguerite Maríe López de Maturana, religieuse espagnole fondatrice de la congrégation des Mercédaires missionnaires († 1934)


Pilar Lopez de Maturana y Ortiz de Zarate naît le 25 juillet 1884 à Bilbao, dans le pays basque espagnol.

Dès l’enfance, elle cultive un profond amour pour Dieu ; dès l’enfance également sa santé laisse à désirer. Parvenue à l’âge de seize ans, un jeune homme commence à manifester de l’intérêt pour elle.

Sa mère trouvant que Pilar est trop jeune pour songer au mariage, elle l’envoie très loin de là à Bérriz dans un collège dépendant d’un couvent de Mercédaires. 
 
(Cet ordre a été fondé au 12e siècle par saint Pierre Nolasque pour le rachat des captifs ; le monastère de Santa Cruz de Bérriz, lui, a été fondé au 16e siècle.)

L’acclimatation n’est pas facile au début pour Pilar, mais à 19 ans, en 1903, elle finit par entrer dans la communauté où elle prend le nom de sœur Marguerite Marie.

Elle prononce ses vœux en 1904.

Après quelques années, elle devient elle-même enseignante à l’école du monastère.

Or, des missionnaires, hommes ou femmes, s’arrêtent parfois au monastère pour parler de leurs missions, raconter leur vie et demander la prière des cloîtrées. 
 
Sœur Marguerite sent naître en elle un appel. 
 
Elle dit un jour : «Il y a des moments très importants dans la vie où Dieu nous montre la façon de le suivre et alors il laisse à notre volonté la liberté de répondre».
 
Le feu du zèle missionnaire s’empare d’elle.
 
Elle prie et fait prier ses élèves, formant avec elles une association de ‘co-missionnaires’.
Entre autre, elles écrivent à des lépreux. Les autres sœurs sont prises dans cet élan.
 
En 1920, elle organise la “Jeunesse Mercédaire Missionnaire” première association de ce type en Espagne. 
 
Elle apparaît ainsi comme l’un des “grands missionnaires du début du 20e siècle”. 
 
D’autre part, elle désire fortement mettre en pratique le quatrième vœu, propre aux mercédaires, qui est de se consacrer au rachat des chrétiens, captifs ou menacés dans leur foi, quitte à se livrer eux-mêmes en rançon ou à risquer leur vie.
 
Mais cette époque étant révolue, elle pense transformer ce vœu en s’engageant à “ faire connaître Jésus-Christ jusqu’aux extrémités de la terre”. 
 
Toutes ses consœurs sont unanimes pour la suivre dans cette voie, mais pour réaliser ce projet, il faudrait qu’elles cessent d’être tenues à la clôture. 
 
En 1926, la Congrégation des religieux leur accorde une permission temporaire, ad experimentum. 
 
S’ensuivent trois vagues successives de missions. 
 
La première dès 1926, avec la bénédiction de Pie XI, le grand pape missionnaire. 
 
Elles vont jusqu’en Chine, à Wuhu. Mère Marguerite, restée à Bérriz, est nommée supérieure le 16 avril 1927. 
 
Une deuxième mission atteint Saipan, une des îles Mariannes ; voyage laborieux qui dure du 30 octobre1927 au 4 mars 1928. 
 
Une troisième, en 1928, arrive à Ponape, dans les îles Carolines. 
 
Mère Marguerite en fait partie. Saipan et Ponape sont deux îles minuscules et l’on s’étonne d’un tel objectif, mais tout homme –pense Mère Marguerite– a le droit de connaître le Christ. 
 
Elle écrit : « Je suis bien impressionnée par les maisons de Saipan et de Ponape.
 
Les mères sont très enthousiastes et il y a là un grand champ à cultiver avec une grande ardeur, et d'une manière très cachée, pour l'amour seul de notre Seigneur Jésus le Christ. » 
 
Malgré sa mauvaise santé (depuis 1922 elle a un ulcère duodénal), elle fera encore un deuxième grand voyage ‘autour du monde’.
 
Le 23 mai 1930, le rêve de la religieuse se réalise : la transformation du couvent cloîtré en un institut missionnaire, celui des “Sœurs Mercédaires Missionnaires de Bérriz”. 
 
Au premier chapitre de la congrégation qui suit, elle est élue Supérieure générale, le 30 juillet 1931. 
 
Mais sa santé continue à s’altérer ; l’ulcère dégénère en cancer et, après deux opérations, elle meurt à San Sebastian dans la province de Guipuzcoa, en 1934, âgée de quarante neuf ans.
 
Mère Marguerite Marie Lopez de Maturana est béatifiée à Bilbao, le Dimanche de la Mission universelle, le 22 octobre 2006, alors que plus de 500 sœurs travaillent de par le monde.

Béatification : 22.10.2006  par Benoît XVI
Cérémonie à Bilbao (Espagne) présidée par le Card. José Saraiva Martins, préfet de la congrégation pour les causes des Saints

Fête : 23 juillet.
 
 


Image illustrative de l’article Marguerite Marie López de Maturana


Marguerite Marie López de Maturana (Bilbao, 25 juillet 1884 - Saint-Sébastien, 23 juillet 1934) est une religieuse espagnole fondatrice des sœurs mercédaires missionnaires et reconnue bienheureuse par l'Église catholique.

Biographie

Pilar voit le jour le 25 juillet 1884 à Bilbao avec une sœur jumelle, Éléonore Maturana.

Elles maintiendront une relation humaine et spirituelle très forte durant leur vie et seront aussi proches dans leur vocation religieuse et sur le chemin de la sainteté car un procès de béatification est ouvert pour Éléonore qui est déjà reconnue vénérable.

À seize ans, un étudiant se lie avec elle d'une amitié qui semble aller plus loin, mais sa mère trouve que Pilar est trop jeune pour penser au mariage et l’envoie à Bérriz dans un pensionnat tenue par des religieuses Mercédaires.

À l'internat, elle s'attire rapidement la sympathie de ses camarades et des religieuses par sa joie, ses initiatives.

Elle fait les exercices spirituels sous la conduite du père Olasagarre, jésuite et fait vœu de chasteté.

Quand elle sort de l'internat, elle demande l'autorisation d'être religieuse à sa mère mais cette dernière juge plus opportun qu'elle attende d'avoir 19 ans.

Le jour même de son anniversaire, elle entre au monastère des religieuses mercédaires de Bérriz et prend l'habit le 10 août suivant sous le nom de Marguerite Marie.

Elle fait sa profession religieuse en 1904 et commence à enseigner en 1906 gagnant l'affection et la confiance des élèves.

En 1919, le père Jean Vincent de Jésus Marie, carme déchaux missionnaire en Inde et le jésuite José de Vidaurrázaga, du vicariat de Wuhu apportent leur témoignage missionnaire au couvent de Berriz.

Sœur Marguerite sent naître en elle l'appel missionnaire, son enthousiasme se répercute sur les pensionnaires et les autres sœurs, elle prie et fait prier ses élèves pour les missions, elles écrivent à des lépreux.

En 1920, elle crée la Jeunesse Mercédaire Missionnaire pour former et développer chez les jeunes l'esprit missionnaire.

Son désir missionnaire est tellement contagieux qu'en mai 1926, toutes les sœurs du couvent reçoivent le crucifix missionnaire, préparant ainsi l'envoi des six premières religieuses en Chine.

L'étape suivante est la transformation du couvent cloîtré en institut missionnaire avec le vote favorable des 94 sœurs et le consentement du Saint-Siège.

Son rêve devient réalité le 23 mai 1930 et l'année suivante, elle devient la première supérieure de l'institut des Missionnaires de la Bienheureuse Vierge Marie de la Merci.

À ce titre, elle voyage deux fois autour du monde pour accompagner ses sœurs qui partent pour la mission, pour leur rendre visite dans les communautés.

Elle meurt le 23 juillet 1934 promettant à ses religieuses de les aider du ciel.

Sa cause de canonisation est introduite le 25 octobre 1961. Elle est reconnue vénérable le 16 mars 1987 par Jean-Paul II et béatifiée le 22 octobre 2006 dans la cathédrale de Bilbao par le cardinal José Saraiva Martins.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite_Marie_L%C3%B3pez_de_Maturana
 
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