Tournai (Belgique)
La cathédrale Notre-Dame
Notre-Dame de Tournai est la cathédrale du diocèse de Tournai.
Elle est le seul édifice religieux de Belgique qui ait été construit comme cathédrale.
Chef d'œuvre du gothique scaldien, ce monument est, par l'alliance harmonieuse des styles roman et gothique et par sa taille et son architecture caractéristique, un des témoins les plus impressionnants de l'art d'occident.
Elle fait partie du patrimoine majeur de Wallonie et est classée depuis l'an 2000 au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Historique
Trois cathédrales se sont succédées sur le site de la cathédrale Notre-Dame de Tournai.
C'est au Ve siècle qu'une première cathédrale fut édifiée sous l'égide de saint Eleuthère, un des premiers évêques de la ville.
En
532, saint Médard, quatorzième évêque de Noyon — qui en 531 avait
déplacé son siège épiscopal de Saint-Quentin à Noyon — fut élu évêque de
Tournai. Il unit ainsi les deux sièges qui le resteront jusqu'en 1146,
lorsque le pape Eugène III sépara de nouveau les deux diocèses.
Du IXe au XIe siècle
on procéda à l'édification d'un nouveau sanctuaire. Ce dernier,
incendié à deux reprises (en 881 et 1066) fut chaque fois restauré. En
1092, l'abbaye Saint-Martin de Tournai est fondée. C'est aussi l'année
de la fin d'une « grande peste ». En commémoration de cet évènement
s'établit la tradition de la « Grande Procession », qui a toujours lieu
chaque deuxième dimanche de septembre.
Au début du XIIe siècle,
le développement du culte de Notre-Dame, la prospérité de la ville, et
peut être le désir de hâter la séparation des diocèses de Tournai et
Noyon, poussèrent à la construction de l'actuelle cathédrale, la
troisième. La construction se fit suivant une progression d’ouest en
est, de la nef vers le chœur. Les charpentes furent réalisées de 1142 à
1150.
En 1146, l'évêché de Tournai fut séparé de celui de Noyon par décision du pape Eugène III.
Le nouvel édifice de style roman fut consacré le 9 mai 1171 ; nous en avons conservé à ce jour la plus grande partie.
En
1243, cependant, l'évêque Walter de Marvis entreprit la reconstruction
du chœur. On procéda à la démolition de l'ancien chœur roman pour faire
place au chœur gothique actuel construit en style rayonnant. En 1255 eut
lieu la dédicace de ce nouveau chœur. Celui-ci est directement inspiré
de ceux d'Amiens et de Soissons. De taille impressionnante, sa longueur
équivaut à celle de la nef et du transept romans réunis.
C'est au début du XIIIe siècle
que débuta la voûtaison du transept, et ce, sous l'impulsion de
l'évêque Étienne. Cette phase fut suivie de l'achèvement de la
tour-lanterne et des quatre autres tours.
Au début du XIVe siècle, on procéda à l'adjonction du porche occidental, de style gothique lui aussi.
Le
23 août 1566, la cathédrale fut mise à sac par les iconoclastes, qui
détruisirent ainsi la plus grande partie de son décor médiéval. À la fin
du XVIIIe siècle, la Révolution
française s'en prit à son tour à tout le mobilier intérieur,
c'est-à-dire aux autels, aux marbres, aux cloches, aux stalles, etc.
Rouverte au culte suite au concordat de 1801, une décoration digne de la
splendeur du sanctuaire fut peu à peu reconstituée ou recréée. Deux
évêques du XIXe siècle y
contribueront avant tout : Monseigneur François-Joseph Hirn parvint à
récupérer nombre d'œuvres d'art en provenance d'abbayes supprimées ou
démantelées, comme le pavement du chœur et l'autel de l'abbatiale de
l'abbaye Saint-Martin, tandis que Monseigneur Gaspard-Joseph Labis mit
en route une grande restauration qui dura plus de quarante ans.
La
Seconde Guerre mondiale causa également d'importants ravages. La ville
de Tournai fut victime d'un intense bombardement allemand en mai 1940.
La riche chapelle-paroisse Notre-Dame, de style gothique, qui datait du
début du XVIe siècle et qui longeait tout le bas-côté nord de la nef romane, fut anéantie. Non reconstruite, elle a aujourd'hui disparu.
Après
avoir subi une tornade le 14 août 1999, la cathédrale de Tournai a
montré sa fragilité. Après des mesures visant à sa stabilisation, la
ville de Tournai, Ideta, la Province du Hainaut et l'Évêché ont établi
ensemble un projet de revitalisation de l'édifice et de son quartier
afin de redéployer économiquement la Cité des Cinq Clochers grâce à ses
atouts culturels et patrimoniaux.
L'historique de la Cathédrale Notre Dame de Tournai du Ve au XIVe siècles en quelques dates :
• Ve siècle : édification d’une première cathédrale sous l’égide de saint Eleuthère, évêque de Tournai.
• IXe ‑ XIe siècles : reconstruction de l’édifice, incendié à deux reprises (881 et 1066) et restauré.
•
1092 : fondation de l’abbaye Saint-Martin de Tournai et fin de la
“grande peste”, commémorée par la Grande Procession, qui sort chaque
année le 2e dimanche de septembre.
• XIIe siècle : début de la construction de la cathédrale actuelle suivant une progression d’ouest en est, de la nef au chœur.
• 1142-1150 : réalisation des charpentes.
• 1146 : séparation de l’évêché de Tournai de celui de Noyon.
• 1171 : Dédicace de la cathédrale à Notre-Dame.
• Début XIIIe :
début de la voûtaison du transept sous l’impulsion de l’évêque Étienne,
suivie de l’achèvement de la tour-lanterne et des quatre clochers.
• 1243-1255 : Walter de Marvis entreprend la reconstruction du chœur, qui mélange désormais styles roman et gothique.
• 1255 : Dédicace du chœur gothique.
• Début XIVe : adjonction du porche occidental.
Quelques dimensions
- Longueur totale : 134 mètres (même longueur que les cathédrales de Spire et de Salisbury, la longueur de Notre-Dame de Paris étant de 127m)
- Longueur du chœur y compris collatéral et chapelle axiale : 58 mètres (contre 38 mètres à Paris et 64 à Amiens)
- Longueur du chœur proprement dit, sans collatéral ni chapelle axiale : 45 mètres (soit plus que les 42 mètres d'Amiens)
- Longueur du transept : 67 mètres (48 mètres pour Notre-Dame de Paris)
- Largeur du transept : 14 mètres (même largeur qu'à Notre-Dame de Paris)
- Longueur de la nef : 48 mètres
- Largeur de la nef sans collatéraux : 11 mètres
- Largeur de la nef avec collatéraux : 20 mètres
- Largeur du chœur sans collatéraux : 12,6 mètres (contre 14,6 à Amiens)
- Hauteur des tours : 83 mètres (contre 69 mètres à Paris)
- Hauteur de la voûte du transept : 50 mètres (la hauteur intérieure maximale de la cathédrale)
- Hauteur de la nef romane : 26 mètres
- Hauteur du chœur gothique : 36 mètres (contre 33,5 m pour Notre-Dame de Paris, 42,3 pour Notre-Dame d'Amiens et 48,5 pour la Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais)
Les tours
Les
cinq tours romanes de Notre-Dame de Tournai vues depuis le côté sud. À
l'avant plan, le chevet du croisillon sud du transept. Remarquez que le
faîte du toit du transept est nettement plus élevé que celui de la nef
(à gauche).
Cinq hautes tours romanes surplombent Notre-Dame de Tournai. Elles sont à peu près d'égale hauteur : 83 mètres.
Ces tours, qui couronnent la croisée du transept, annoncent déjà l'art
gothique et donnent à la cathédrale une majesté tout à fait
exceptionnelle.
- La croisée du transept est surmontée d'une imposante tour-lanterne carrée. Pour supporter son poids, quatre énormes piliers la soutiennent, encadrant la croisée. Cette tour est coiffée d'un toit pyramidal octogonal orné de quatre pyramidions disposés aux quatre angles du toit.
- Cette robuste tour centrale est flanquée de quatre autres tours de même hauteur, disposées aux quatre angles formés par le croisement des deux vaisseaux, c'est-à-dire de part et d'autre de la naissance des deux croisillons ou bras du transept. Ceci donne à la cathédrale la forme très rare de croix potencée. Ces quatre tours majestueuses, de forme très élancée sont, comme la tour-lanterne, surmontées d'un toit pyramidal, mais à quatre pans cette fois.
- À l'est, du côté du chœur, se trouvent la tour Saint-Jean et la tour Marie. Cette dernière est ainsi nommée parce qu'elle héberge le bourdon de la cathédrale, appelé Marie-Pontoise. Ces deux tours sont purement romanes, à l'inverse des tours occidentales, ce qui implique qu'elles furent terminées avant ces dernières.
- À l'ouest, du côté de la nef, se dressent les tours Brunin (au nord) et de la Treille (au sud). Ces deux tours, romanes elles aussi, ont néanmoins des baies supérieures gothiques. La tour Brunin donne accès à l'ancienne prison du Chapitre. Elle aurait hérité du nom du premier occupant de cette dernière. La tour de la Treille évoquerait la fabrication du vin qui se faisait à sa base.
La nef romane
Photo
de 1909 montrant la nef romane en direction de l'est. On peut voir
l'importance des colonnes massives. Au fond le jubé, puis le chœur dont
on aperçoit les voûtes gothiques
La
nef romane, avec l'amorce de deux tours en façade, ses bas-côtés et ses
tribunes, est la partie la plus ancienne de l'édifice ; on la date
aujourd'hui de la fin du XIe siècle ou de la première partie du XIIe siècle.
À l'exemple des grandes églises anglo-normandes, elle se caractérise
par son élévation à quatre étages : rez-de-chaussée, tribunes, triforium
aveugle, clair étage. Seules les voûtes des bas-côtés sont d'époque ;
celles des tribunes datent du XVIIe siècle, celle de la nef a remplacé un grand plafond plat au XVIIIe siècle.
Il est impossible de ne pas être frappé par l'ampleur de cette partie
du monument comme par ses proportions harmonieuses et son ordonnance
originale ; son décor sculpté, un des plus riches de Belgique, retient
aussi l'attention de tous les amateurs d'art qui admirent la beauté des
portes « Mantile » et du « Capitole » ainsi que les centaines de
chapiteaux différents qui ornent les colonnes de l'édifice. Ceux-ci sont
dotés de motifs végétaux, ou d'une décoration animale voire humaine.
Ils étaient, au départ, tous polychromés. L'ensemble de la nef était à
l'époque peint de couleurs vives. Des traces de couleurs sont d'ailleurs
encore bien visibles en de nombreux endroits.
On
remarque l'importante épaisseur des murs qui entourent le narthex. À
cet endroit en effet, le projet primitif prévoyait deux tours. Plus
tardivement on leur préféra l'ensemble de quatre tours qui forment
couronne autour de la tour-lanterne centrale qui surplombe la croisée du
transept.
Le transept
Le transept, sans avoir l'unité et l'harmonie de la nef, impressionne par ses proportions; il est long de 67 mètres, large de 14 mètres (autant que transept gothique de Notre-Dame de Paris), et la clef de voûte de sa tour-lanterne s'élève à près de 50 mètres
du sol. En effet cette partie de la cathédrale, probablement commencée
en même temps que la nef, a été remaniée dans la seconde partie du XIIe siècle :
on a voulu construire plus haut et l'on a terminé les bras du transept
par une abside circulaire qui atteste l'influence française. À lui seul,
ce transept est une église dans l'ensemble de la cathédrale.
Le chœur gothique
Le
chœur de la cathédrale peut être qualifié de gigantesque. Il faut
savoir qu'à l'époque de sa construction, le diocèse de Tournai était
très étendu et très peuplé, et englobait une bonne partie du comté de
Flandre dont les villes de Bruges, Gand et de Lille1,
ce qui justifait une cathédrale gothique vaste et majestueuse. Tournai
fut ainsi pendant des siècles la capitale religieuse de la Flandre.
Le chœur gothique, d'une longueur totale de 58 mètres,
comporte six travées rectangulaires, et se termine par une profonde
abside à sept pans. Sa hauteur et sa grande luminosité sont surprenantes
pour un édifice du début du XIIIe siècle.
Il comporte une élévation à trois étages : les grandes arcades du
rez-de-chaussée, le triforium muni de baies composées de deux lancettes
jumelées, et les fenêtres hautes du clair étage, au nombre de 19. Comme
celui de la cathédrale de Cologne, le style du chœur est inspiré de
celui de la cathédrale d'Amiens, mais également de celui de la
cathédrale de Soissons.
Le vaisseau central du chœur, ou chœur proprement dit, est entouré d'un large déambulatoire, - appelé carolles
dans la région -, sur lequel s'ouvrent une série de chapelles. Outre
les cinq chapelles rayonnantes de l'abside, on trouve cinq chapelles au
nord, approfondies au XVIe siècle,
et cinq autres au sud. Ces dernières sont flanquées plus au sud, de
l'actuelle chapelle de prière et de la salle du trésor. La chapelle
axiale de l'abside est appelée chapelle Notre-Dame Flamande.
Avant la révolution française, toutes ces chapelles étaient richement
décorées d'autels et, tout comme le chœur lui-même, de belles clôtures
de marbre.
Vue
générale de la cathédrale en direction du nord. À droite (à l'est) : le
chœur gothique. On remarque l'importance des verrières du clair étage
(19 énormes fenêtres) ce qui assure une grande luminosité à l'édifice.
Le faîte du toit atteint près de 50 mètres de hauteur
Le jubé ou ambon
La délivrance des âmes du purgatoire
De Pierre Paul Rubens (1635)
À
l'entrée du chœur gothique, le jubé crée non seulement une séparation
entre les parties romanes et gothiques de la cathédrale, mais il sépare
aussi la partie du sanctuaire réservée au clergé de celle réservée aux
fidèles dans l'église.
Les jubés, appelés aussi ambons ou chancels, remontent aux premiers siècles chrétiens. Au début, ils n'étaient qu'une sorte de barrière. À partir du VIIe siècle,
ils se doublent de chaires pour la lectures des textes sacrés et de
tribunes pour les chantres. Le mot jubé provient de la formule latine Jube Domine benedicere (Veuillez, Seigneur, me bénir) que prononce le clerc qui, avant de monter sur la tribune, demande la bénédiction de l'évêque.
Les
jubés se sont transformés progressivement en cloisons derrière
lesquelles se célébrait en latin une liturgie que beaucoup de fidèles ne
comprennent plus et à laquelle ils se sentent étrangers. Cette
situation érodait les convictions et la piété des fidèles. Il est dès
lors fort compréhensible que les nouveaux mouvements réformateurs et
contestataire du XVIe siècle
(protestantisme), désireux de renouer avec la foi authentique des
premiers chrétiens, leur déclarent la guerre. Ainsi le jubé gothique de
la cathédrale de Tournai fut-il abattu par les iconoclastes en 1566.
Quelques
années plus tard, les troubles s'étant apaisés, le chapitre des
chanoines fit reconstruire ce jubé par le sculpteur Corneille Floris de
Vriendt. Celui-ci s'inspira de la tradition des arcs de triomphe romains
à la mode à cette époque de la Renaissance. L'influence italienne y est
évidente par le type de matériaux utilisés, les différentes teintes et
les formes des personnages qui y sont sculptés et exécutés en stuc. Le
nouveau jubé, terminé en 1572, est constitué de trois arcades en plein
cintre posées sur des colonnes doriques en marbre rouge et des
chapiteaux noirs. Il comporte trois belles statues d'albâtre : une
Vierge à l'Enfant occupe le centre et est entourée de saint Piat,
premier évangélisateur de Tournai, et de saint Éleuthère, un des
premiers évêques de la ville.
À
cette époque, le Concile de Trente (1545-1563) avait recommandé que le
peuple soit encouragé à participer à la liturgie en assistant
directement au déroulement des offices. La plupart des jubés qui
constituaient une barrière entre les fidèles et le clergé officiant
furent dès lors détruits ou déplacés au XVIIe siècle.
À Tournai, le jubé fut maintenu parce que les fidèles avaient déjà la
possibilité de participer à la liturgie dans la chapelle Notre-Dame,
aujourd'hui disparue, qui s'élevait le long du collatéral nord de la
cathédrale, et que les offices religieux y étaient bien visibles.
Nécessité d'une profonde restauration
Le
14 août 1999, une violente tornade causait d'importants dégâts
matériels à la cathédrale Notre-Dame, révélant un déséquilibre dont
souffrait l'édifice et particulièrement la Tour Brunin située au
nord-ouest de la croisée du transept. Dès l'année 2000, on procéda à des
travaux d'urgence mais provisoires, afin de soutenir le chœur gothique
et de renforcer les contreforts de la tour afin de la stabiliser. Étant
donnée l'ampleur des travaux à réaliser, la Province de Hainaut décida
de créer la Fondation Cathédrale Notre-Dame.be afin de récolter les fonds nécessaires à une grande restauration.
En
janvier 2006, une équipe de spécialistes en restauration a remis un
schéma directeur de restauration à la Région Wallonne. Ce schéma
directeur devrait permettre de prendre des décisions optimales pour le
devenir culturel et touristique de ce grand monument, tout en lui
assurant une bonne rentabilité économique à long terme. Une longue
restauration débute, qui devrait durer des années, voire plusieurs
décennies. Ce chantier ne doit cependant pas être considéré comme un
grand malheur. Historiquement en effet, presque toutes les cathédrales
ont parfaitement fonctionné simultanément à de grand travaux de
construction, de reconstruction ou de modernisation et d'adaptations
importantes. C'est aussi l'occasion de mener des fouilles
archéologiques, qui permettront de mieux comprendre l'histoire du
bâtiment depuis la fin de l'Antiquité jusqu'à la construction de
l'actuelle cathédrale. Bien sûr, il faudra veiller à assurer le maintien
du culte dans des conditions optimales, ainsi que l'accès de l'édifice
au public, fidèles ou visiteurs.
Les
travaux progressent. En 2011, l'état d'avancement est le suivant : la
tour Brunin qui présentait un déport d'environ 80 cm entre la base et le
sommet et s'inclinait donc dangereusement a été stabilisée, la
couverture de la nef romane a été totalement refaite par la pose de
tables de plomb comme au Moyen Âge, les murs de la nef romane sont
nettoyés, rejointoyés et les pierres en mauvais état sont remplacées par
d'autres taillées sur place, on reconstruit l'escalier de la porte
Mantille avec ses propres pierres qui avaient été, au préalable,
numérotées. À l'intérieur les œuvres d'art (tableaux, statues...) ont
été enlevées et sont conservées momentanément à l'abri des vibrations et
de la poussière, l'ambon ou jubé a été enfermé dans une gaine de bois
et n'est pour le moment plus visible, il en est de même pour la chaire
de vérité et l'orgue, la toiture de la chapelle dédiée à Saint Louis
(sur le versant sud) a été recouverte de tuiles vernissées multicolores
comparables à celles qui s'y trouvaient à l'origine.
Source :
En savoir plus :
Le trésor de la cathédrale
Le trésor contient :
- Les orfèvreries
2. Châsse de Saint-Eleuthère, travail mosan (1247)
3. La Croix reliquaire à double traverse (13e s.)
4. La torche des Damoiseaux (éléments divers XIV, XVI, et XVIIe s.)
5. Le « Quignon » de la même confrérie (Mors de chape du XVIe s.)
6. Châsse des Damoiseaux, œuvre d’argenterie (1571)
7. Des reliquaires
8. Des ciboires, calices et pyxides du XIIIe s. au XXe s.
9. Des ostensoirs du XVIe s. au XXe s.
● Les ivoires
1. Coffrets à reliques mérovingien et roman
2. Plats de reliure d’évangéliaire processionnel (VIIIe s. ou XIe s.)
3. Sceau du chapitre : l’exemplaire le plus ancien d’Europe occidentale (XIIe s.)
● Les tapisseries
1. Les tapisseries de chœur des Saint-Piat et Eleuthère tissée à Arras (Seules tapisseries arrageoises avérées) et livrées à la cathédrale en 1402
● Les sculptures
1. Vierge à l’enfant : Bourgogne (Autun) vers 1460
2. Pieta en bois polychrome (XVIe s.)
● Les tableaux
1. Christ sortant du tombeau. Italie XIVe s. (Maestro Dei Scrovegni ?)
2. Marie-Madeleine (Flandres XVe s.)
3. Panneaux de l’école de de le Pasture (van der Weyden) (XV e s.)
4. Christ aux outrages Quentin Metsijs (XVI e s.)
5. Jugement de Salomon de Pourbus (XVI e s.)
● Les ornements liturgiques (paramentique)
1. Chasuble portée par Saint Thomas Beckett (XII e s.)
2. Manteau de Charles Quint (XVI e s.)
N. Par manque de place et pour des raisons de conservation, quelques ornements seulement sont exposés parmi les plus de 800 pièces conservées du XII e s. au XX e s.
Reste à signaler parmi les acquisitions récentes (2009)
■ Une pince à encens du XV e s. où le mot Tournai est bien lisible (don de Mr Henri Verne)
■ Une descente de croix de l’atelier Rogier de le Pasture (XV e s.) (copie de l’original du Prado) (don des Sœurs Clarisses)
■ Les mules du Pape Adrien VI (Adriaan Florizoon) XVI e s.
■ Un bonnet de pèlerinage (Moyen-Age à dater) et un autre probablement byzantin (dons de Mr et Mme Viérin)
Source :
http://www.cathedrale-tournai.be/cathedraletournai/fr/3728-le-tresor.html
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