Scapulaire

Scapulaire

File:Cistersian priests in Szczyrzyc monastery.JPG
 Moines cisterciens du XXIe siècle avec une tunique blanche et un scapulaire noir sans capuchon

Un scapulaire (du latin scapula, épaule) est un vêtement, porté dans certains ordres religieux (comme les Bénédictins, les Dominicains et les Carmes et Carmélites, depuis 1251) couvrant les épaules, le dos et la poitrine, avec, parfois, pour les hommes, un capuchon solidaire du scapulaire.

Il existe aussi des scapulaires très petits destinés aux laïcs, qui les portent sous leurs vêtements.

 

Le scapulaire des religieux

À l'origine (et on le voit dans la Règle de saint Benoît, ch. 55 : « nous croyons que dans les régions tempérées une coule et une tunique suffisent pour chaque moine, avec un scapulaire pour le travail »), c'était plutôt un vêtement de travail, déjà utilisé par les pères du désert, destiné à protéger les vêtements ordinaires, normalement serré à la taille par une ceinture. Il se composait de deux pans d'étoffe, devant et derrière, tombant jusqu'aux pieds (et parfois un capuchon solidaire du scapulaire).
Puis ce vêtement est devenu une part de l'habit religieux, porté en permanence …sauf, dans certains ordres, pour travailler (à cause de la gêne qu'il peut représenter pour travailler la terre par exemple). De plus, les pans de ce vêtement avaient l'avantage de dissimuler les formes du corps ; on pouvait aussi mettre les mains sous le scapulaire, ce qui est toujours considéré dans certains ordres comme un facteur de recueillement. Selon les ordres, la ceinture est portée en dessous ou au-dessus du scapulaire.

Scapulaire

En signe d'affiliation à certains tiers-ordres, on a pu porter au fil du temps, des scapulaires de taille beaucoup plus petite, et plus courts, sous les vêtements, parfois d'ailleurs remplacés tout simplement par une médaille. Ces petits scapulaires sont également portés par des laïcs, sous leurs vêtements normaux.

 

Le scapulaire de Notre Dame du Mont-Carmel

C'est à saint Simon Stock, supérieur général de l'Ordre du Carmel que fut donné par la Vierge le scapulaire de Notre Dame du Mont-Carmel, lors d'une apparition en 1251, avec cette promesse : "Quiconque mourra revêtu de cet habit sera préservé des flammes éternelles". Le porter, tant pour les religieux que pour les laïcs, serait une protection de la Vierge Marie, et cela assurerait à ceux qui le porte pieusement de ne pas mourir en état de péché mortel et d'aller rapidement au paradis.

Celui qui porte un Scapulaire s'engage à avoir une prière régulière et une dévotion particulière à la Vierge. C'est un prêtre qui le bénit puis le remet à la personne.

L'Église a approuvé cette dévotion à de nombreuses reprises. Jean-Paul II et de nombreux papes ont porté le scapulaire du mont Carmel.

Tous les fidèles de l'Opus Dei portent le scapulaire du Carmel, dûment imposé. A la place du scapulaire de toile, ceux-ci peuvent porter la médaille du Sacré-Cœur de Jésus et de la Sainte Vierge, mais après leur décès, il convient de remplacer la médaille par le scapulaire de toile, lors de la mise dans le linceul.

Le "Directoire sur la piété populaire" de la Congrégation pour le culte divin (déc. 2001, publié en mai 2002) comporte ce paragraphe sur le scapulaire : on y insiste sur le sens symbolique de cet habit (et on notera qu'il n'est fait mention nulle part de la médaille correspondante, ni dans ce paragraphe, ni dans le paragraphe suivant consacré aux médailles)

 

Les autres scapulaires portés par les fidèles

Il existe un certain nombre de scapulaires d'une taille comparable à celui du Mont-Carmel, parmi lesquels :
  • le scapulaire de Notre-Dame de Pellevoisin ;
  • le scapulaire de la Sainte Face, qui est seulement une "pieuse pratique", sans indulgences ou promesses particulières, liées au vénérable Léon Papin Dupont dit "le saint homme de Tours".
  • le "scapulaire vert" : ce n'est pas à proprement parler un scapulaire, en ce sens qu'il est composé d'un seul morceau d'étoffe muni d'un seul cordon, vert également. Il a été révélé par la Sainte Vierge à sœur Justine Bisqueyburu, religieuse qui eut des apparitions en 1840, d'abord dans le couvent de la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse, rue du Bac à Paris, puis à Blangy (Seine Maritime). Ce scapulaire a surtout en vue la conversion des pécheurs. Il a fait l'objet de deux approbations successives du pape Pie IX en 1863 puis en 1870.
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