Notre-Dame de Bon Secours (Metz, Plantières-Queuleu)

Notre-Dame de Bon Secours
(Metz, Plantières-Queuleu)


La tradition nous a transmis le souvenir de Notre-Dame du Marché, dont la statue avait été érigée sur la portion du ban de la ville qui dépend aujourd'hui de la commune de Plantières.

Une pieuse légende veut que sa puissante intercession, pendant le mémorable siège de Metz par Charles-Quint (1552), ait sauvé la ville des formidables attaques dirigées du côté de la porte des Allemands par le fameux duc d'Albe, lieutenant de l'empereur, en inspirant aux bourgeois la pensée de s'unir franchement et loyalement aux Français, chargés de défendre la place sous les ordres de l'immortel duc de Guise.

Cette pensée peut vraiment être considérée comme une preuve éclatante de la protection de Marie, puisqu'elle a sauvé une noble ville, déjà française par le cœur, et qu'en l'incorporant au royaume de France, elle a donné à celui-ci une sentinelle avancée, dépositaire fidèle de la plus sainte des causes, qui est celle de la civilisation chrétienne et de la liberté.

Notre-Dame de Plantières n'a pas cessé d'être invoquée depuis, sous le nom de Notre-Dame Triomphante ou de Notre-Dame du Bon-Secours.

Avant 1789, le 15 août de chaque année, le maître-échevin de Metz venait processionnellement au ban de la ville, dans la maison même qui est encore décorée de la statue de la Vierge, tenir les plaids-annaux et publier les ordonnances de justice.

Avant d'ouvrir cette solennelle séance, le magistrat municipal et son cortège ne manquaient pas de rendre leurs hommages à la mère de grâce et de miséricorde.

Ce religieux souvenir et l'assistance que, de nos jours encore, de pieuses âmes ont obtenue de Notre-Dame de Plantières, ont inspiré la pensée de dédier à la Vierge immaculée l'église qui s'élève aujourd'hui, comme un phare d'espérance, sur le coteau de Queulen.

L'édifice appartient au style roman. Il est de modeste apparence ; mais sa décoration intérieure est un petit chef-d'œuvre de bon goût et d'unité. On voit que la même main a tout dirigé, que le même crayon a tout dessiné, depuis l'autel et la chaire jusqu'aux clefs du tabernacle et de la porte d'entrée.

Notre-Dame du Bon-Secours a pris dans le nouveau sanctuaire la place qui lui était due, et déjà l'on voit se  presser à ses pieds un peuple animé par la confiance et l'amour.

Déjà de pieux parents viennent lui vouer leurs nouveau-nés ; des malades viennent lui demander la santé ; des affligés, la consolation ; des cœurs blessés, le courage et l'espoir. 

Que Notre-Dame du Bon-Secours ne puisse jamais être invoquée sans que celui qui a recours à elle soit exaucé, c'est la conviction de tous les chrétiens, prosternés au pied de son autel ; c'est la plus pieuse de toutes les légendes, celle que personne ne songe à révoquer en doute ; car elle s'appuie non-seulement sur l'autorité de saint Bernard, mais sur la croyance de tous les siècles.
Source : Livre "Les pèlerinages de France" par Eugène Rosary

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