Les dévotions des églises du Vaucluse Apt

Les dévotions des églises du Vaucluse
Apt



Cathédrale Sainte Anne
Le miracle de Jean Caseneuve (Sainte Anne)
Les dévotions des églises du Vaucluse : Apt

Charlemagne vint séjourner à Apt aux approches de la fête pascale, après-avoir pacifié la Provence par la titanesque défaite des Sarrazins qu’il accomplit dans la plaine qui s’étend entre la montagne de Cordes et la colline de Montmajour.

Le souvenir de cette bataille, où la dernière espérance de l'islamisme fut détruite, s'est conservée dans une inscription de l'église de MontMajour-lez-Arles.

Le premier soin de Charlemagne, après son arrivée à Apt, fut de faire reconsacrer par Turpin l'église cathédrale, qui avait été polluée par un culte impie disent les leçons du bréviaire d‘Apt dans l'office de la fête de l'invention du corps de sainte Anne.

Tandis qu'un concours extraordinaire des grand seigneurs et de peuple poursuivait cette solennité, et pendant que la population répandue à l'entour rendait à Dieu, dans son ravissement, des louanges à l'occasion de son sanctuaire restitué, le Seigneur enveloppant de son amour les vœux pieux de la cité et la foi ardente de Charlemagne découvrit par un miracle éclatant et une faveur inespérée le trésor inconnu des reliques de Ste Anne. 

Un jeune homme du nom de Jean, âgé de quatorze ans, aveugle, sourd et muet de naissance : fils du sieur baron de Caseneuve (guerrier aussi haut placé que célèbre, chez lequel Charlemagne recevait l'hospitalité), était présent dans le sanctuaire avec un exquis sentiment de piété. Pendant quelque temps on vit ce jeune homme paraître écouter un certain avertissement céleste, comme un inspiré saisi par une révélation divine.
Bientôt il commença en frappant des mains et des pieds tant qu'il avait de force, et en donnant continuellement de rudes coups de baguette sur une levée de degrés menant au maître-autel, à faire signe qu'on creusât profondément le sol afin que les degrés enlevés, on vit ce qui était peut-être caché dessous.

L'office divin était troublé par là, sans qu'il fût au pouvoir des gardes ni des autres officiers de retenir ce jeune homme. Cependant tous les assistants étant surpris par la nouveauté du fait, le religieux prince présageant un miracle donna ordre de se conformer aux vœux si vivement exprimés par l'adolescent.

On enlève à l'heure même les marches de la montée indiquée, et on découvre aussitôt une porte formée de grosses pierres qui fait présager quelque chose de remarquable. Les ouvriers ayant ouvert cette porte à coups de marteaux, on vit une entrée et une descente de degrés qui conduisit dans une grotte souterraine artistement travaillée. C'était la crypte où le bienheureux Auspice, apôtre des Aptésiens, avait coutume de nourrir par la parole sainte et les sacrements le peuple qui lui était confié.
L'aveugle Jean marchait au devant de tous en indiquant le chemin avec une telle activité, que Charlemagne fut obligé de le faire tenir prés de lui pour qu'il ne fût pas foulé aux pieds des curieux courtisans. Le jeune homme faisait toujours comprendre du geste qu'on creusât plus avant la terre à la partie du mur qu'il signalait. On descendit enfin dans un souterrain long et étroit. Mais là, une lumière extraordinaire apparaissant entoura les assistants. La crypte inférieure étant enfin ouverte, tandis que tous pleins d'admiration regardent une lampe ardente, placée devant une sorte d'armoire murée, le roi lui-même, le clergé et les grands de la cour accourent tout joyeux vers la mystérieuse clarté, qui s'éteignit aussitôt au contact de l'air.

Chose admirable, voilà que Jean, ayant tout-à-coup les yeux ouverts, ainsi que les-oreilles, et la langue déliée, s'écrie : « Dans cette ouverture est le corps de Sainte Anne, mère de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu.
Tous les spectateurs remplis d'étonnement et extasiés de ce qui était arrivé à Jean, poussent mille acclamations de joie.

Cependant, le très pieux roi ordonne d'ouvrir la niche. Aussitôt une odeur semblable à celle du baume se répand, et le dépôt sacré, attesté par un si grand miracle, apparaît renfermé dans une caisse de cyprès, enveloppé d'un voile précieux, et certifié par cette inscription : Tel est le corps de la Bienheureuse  Anne mère de la Vierge Marie. La caisse ouverte , une odeur suave se répandit dans l'une et l'autre crypte pour la confirmation du miracle. L'archevêque Turpin, ayant pris la caisse, la mit entre les bras de Charlemagne pour la lui faire baiser en signe de joie et de consolation.

Ils manifestaient tous leur ravissement par leurs gestes, et le pontife commençant à chanter avec le clergé, on rendit  grâces, à Dieu, auteur de cette miraculeuse invention, qui avait manifesté le corps vénérable de l'aïeule du Christ pour être la protection et le secours de la ville d'Apt.     

Charlemagne ordonna de faire consigner dans des écrits le récit de tous les faits, tels qu'ils s'étaient passés, et d'en référer au Souver ain Pontife, de qui ils furent approuvés, par un diplôme qu'il délivra.
Source : Livre "La France littéraire, artistique, scientifique"
En savoir plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Sainte-Anne_d%27Apt

Cathédrale sainte Anne

La chapelle Sainte-Anne

 
Intérieur de la chapelle royale Sainte-Anne

La chapelle Sainte-Anne est la plus vaste des chapelles latérales de la cathédrale. Profonde de quelque 16 mètres, elle s'étend le long d'un axe perpendiculaire à la nef principale (au nord, c'est-à-dire à gauche juste après l'entrée). Elle comprend une travée carrée à pans coupés, coiffée d'un tambour et d'une coupole, et prolongée par une vaste nef large et basse, elle-même couverte d'une voûte à caissons portée par un bel entablement reposant sur de vigoureux pilastres.

Des circulations complexes assuraient l'accès des pèlerins aux reliques et au puits aux eaux miraculeuses, situé sous l'autel du fond de la nef.

L'ensemble a été construit de 1643 à 1664 sur les plans de l'architecte avignonnais François de Royers de la Valfenière. Les sculptures du retable, incluant de grands anges allongés sur les volutes du fronton, sont dues à l'artiste aixois Jean-Claude Rambaud. Dans les pans coupés de la travée d'entrée se trouvent des niches abritant quatre statues des évangélistes. 

On y trouve aussi un monument édifié pour la Grande Guerre, une statue de Sainte-Anne et une autre de la Vierge. Le chœur possède aussi des statues des évêques d'Apt du XVIIe siècle, un bras reliquaire de sainte Anne, réalisé par Armand Caillet au XIXe, ainsi que divers autres trésors artistiques.

Le trésor (Le voile de Sainte Anne)

Image illustrative de l'article Voile de Sainte-Anne

Le voile de Sainte Anne

Placé dans la sacristie de la chapelle Sainte-Anne, le trésor est composé du « Voile de sainte Anne », de la chasse dite de sainte Anne, d'un coffret en ivoire, de deux coffrets de mariage et de manuscrits liturgiques.
Source :
En savoir plus :


Image illustrative de l'article Cathédrale Sainte-Anne d'Apt

Apt
- La cathédrale Sainte Anne

"Bouléguer" le petit Jésus
Le jour de la Sainte Anne, les aptésiens offrent les plus belles grappes de raisin à la statue de leur patronne.

Les jeunes filles stériles ou en mal d'amour venaient faire balancer le berceau qui contient une statue de l'Enfant Jésus.













Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire