Les dévotions des églises du Pas de Calais
Saint-Omer
Saint-Omer : cathédrale Notre-Dame des Miracles
Chapelle Notre-Dames des miracles
(La chapelle a été détruite, la statue de Notre-Dame se trouve dans la cathédrale Notre-Dame des Miracles)
Sur
le grand marché de la ville de Saint-Omer, il existait une chapelle
sous le vocable de la Très-Sainte-Vierge, qui portait le nom de Notre-Dame-des-Miracles.
Elle jouissait d'une immense vogue, et tous les fidèles y accouraient jour et nuit.
Parmi
le grand nombre de guérisons miraculeuses que l'on a rapportées d'elle,
nous citerons celles qui touchent notre Flandre maritime.
C'était
vers 1220, des gens de Wormhout amènent à SaintOmer leur enfant frappé
de paralysie : Tout un côté de son corps est entièrement perclus et
personne n'entrevoit le moyen de le guérir. « Si tot, dit le livre de la
chapelle, qu'il fut representé devant l'image de la Vierge, il fut
aussi tot guery. »
Dans la même année, un enfant de Ledringhem, tombe dans une fosse profonde et pleine d'eau, et s'y noie.
Au bout d'une heure et demie de recherches, sa mère le découvre et le rapporte sans vie au domicile de Jehan son mari.
Les
voisins accourent, et, dans son désespoir, la pauvre femme invoque la
mère de Dieu et de vie, lui recommande son enfant et fait promesse
d'aller l'offrir « en la chapelle des Miracles, avec dons et offrandes.
Elle n'avoit pas plutot achevee ceste devotion, rapporte la chronique, que l'enfant avoit respiré. »
Quelques
jours après, elle vint à Saint-Omer « remercier le bon Dieu et sa
glorieuse mère, avec son enfant plein de vie et de santé. »
Le
jour de l'Invention de la Sainte-Croix (3 Mai) de l'année 1342, un
enfant de deux ans tombe à l'eau et se noie. Il s'appelle Jehan : C'est
le fils de Henry De Vos et d'Agnès, sa femme, paroissiens d'Holk.
Les voisins accourent aux cris qui partent de la maison et chacun donne
son avis. L'enfant est tourné, roulé en tous sens pour lui faire rendre
l'eau, et tout ce que l'art connaît de moyens, est mis en pratique.
Rien ne réussit et l'enfant reste sans donner le moindre signe de vie :
Son
père et sa mère, désespérés, tournent enfin leurs regards vers
Notre-Dame-des-Miracles de Saint-Omer, et «promettent de porter l'enfant
en sa chapelle. Le vœu fait, dit la chronique, il resuscita : On le vit
respirer, se remuer... et au bout de deux jours fut vu tout sain et
gaillard... Les parents l'apporterent en ceste chapelle et l'offrirent à
la Vierge, mère de vie, en grande sollemnité et devotion. »
Vers
la fin de l'année 1343, Jehan de la Cour, jeune homme de vingt-quatre
ans, marchand à Pitgam, est en voyage avec quelques compagnons.
Tout-à-coup il est pris de frénésie, et ses camarades, tremblants pour
leurs jours, n'ont que le temps de le saisir et de le garotter. Ils le
ramènent ainsi chez sa mère, qui habite Bergues; sur-le-champ les
médecins sont appelés et soignent le malheureux, malade; mais au bout de
trois mois, la folie prend des proportions tellement grandes, qu'on
perd l'espoir d'obtenir guérison. La mère s'adresse alors à
Notre-Dame-des-Miracles et lui fait un vœu. Le soir même le malade
revient à lui et on « le trouva entierement guery, dit le livre de la
chapelle de Saint-Omer, tant d'esprit et d'entendement que de corps, tel
qu'on le vit la veille des Trois Roys en Janvier 1344. »
Une
femme de Bourbourg, devenue idiote et se disant obsédée sans cesse du
démon « fut poussée par un bon instinct, dit le livre de
Notre-Dame-des-Miracles de Saint-Omer, à venir en ceste chapelle ou elle
se trouva tout à coup delivrée de l'un et l'autre mal. »
Un
nommé Jean, natif de Volckerinckhove, mais demeurant à
Montreuil-sur-Mer, devient tout-à-coup muet ; la science des médecins et
des chirurgiens, reste impuissante. Le jeune homme est pieux, et, se
ressouvenant des miracles qu'opère Notre-Dame de Saint-Omer, il se rend à
la sainte chapelle. « Il ny fut point sitot arrivé, rapporte le
chroniqueur, qu'il recouvra la parole.»
Un
enfant de Bourbourg, atteint du mal caduc, est amené un jour par sa
mère à Saint-Omer. La mère et le fils se mettent en prières devant
l'autel de Notre-Dame. «Le jeune homme, raconte le livre de la chapelle,
se sentit tout aussi tôt guery; et des cette heure la, il ne se
ressentit aucunement incommodé. »
En savoir plus :
http://saintomer.pagesperso-orange.fr/pelerinage.htmhttp://www.cathedrale-saint-omer.org/?/mobilier/sculptures
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Saint-Omer
Chapelle Notre-Dame des ardents
Un
homme du nom de Bauduin, natif d'Ekelsbeke, demeurant à Ledringhem, fut
atteint du feu d'enfer, maladie si terrible, qu'elle réduisait presque
tout le corps en charbons et en ulcères noirs et secs, comme si la chair
eût été brûlée.
Depuis près d'un an, le malheureux souffrait les plus horribles douleurs, sans qu'aucun remède pût le soulager.
Il eut enfin recours à « Nostre Dame des Ardans et triomphatrice des enfers, en sa chapelle de Saint-Omer.
Il lui voua pelerinage et offrande de quatre deniers annuels pendant
tout le temps de sa vie », somme très-élevée en ce treizième siècle, où
l'argent était rare.
«
Il n'eut pas sitot fait ce vœu, dit la chronique, que la santé luy fut
rendue, le feu esteint, son corps à l'instant tout nettoyé de ses playes
et rerais en son naturel. Et vint en plaine santé accomplir son
pelerinage le jour de S. Marc ensuivant pour rendre graces à Dieu et à
sa mère. »
En 1258, un nommé Winoc, de Bergues, est frappé de paralysie; sa raison en est même altérée.
Tous
les moyens de guérison sont vainement essayés, quand des amis se
décident à lui faire faire à pied, à l'aide de sa béquille, le voyage de
Saint-Omer.
On
l'amène et on le dépose dans la chapelle de Notre-Dame, où on le laisse
veiller, selon la coutume des pèlerins ; « environ la minuit, rapporte
le livre de l'oratoire, il y fut de tout guery tant d'esprit, que de
corps. »
En savoir plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Omer_%28Pas-de-Calais%29Cathédrale Notre-Dame
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