Les dévotions des églises du Nord Caëstre

Les dévotions des églises du Nord
Caëstre

En ce siècle encore, la dévotion à saint Itoch était très populaire à Caestre.

Un jour on y avait installé en grande cérémonie les reliques de ce saint patron contre la peste ; et, depuis lors, les gens du village et des environs n'avaient cessé de venir l'invoquer dans l'église en vue de guérison ou de préservation de maladies pestilentielles ; le pèlerinage était important.

Dans le même endroit, les dimanches et les jours de fêtes , la Société de Rhétorique représentait souvent des œuvres dramatiques, parmi lesquelles on remarquait une pièce en vers flamands dans laquelle l'auteur mettait en scène saint Roch, un ange et deux personnages représentant le village et l'église de Caestre. Ce petit drame, qui était une apologie de saint Roch, avait pour titre : Inhael (installation) van de Reliquien van den Heyligen Rochus, patroon seghens de peste tot Caester.
Chapelle des trois Vierges voyageuses


Des temps les plus anciens et pour toutes sortes de nécessités, de maux, d'afflictions, et spécialement pour les rhumatismes, on vient servir, à Caestre, la sainte Vierge dans la chapelle des « Trois Vierges voyageuses du neuvième siècle », à droite du pavé de Cassel à Bailleul.

L'entrée est à l'orient, l'autel s'y trouve en face.

Six tableaux décorent l'oratoire : Ils rappellent tout ce qui advint à ces saintes filles du moment de leur débarquement à Mardick jusqu'au jour de leur fin tragique à Caestre.

On y célèbre une neuvaine qui s'ouvre le premier dimanche de Juillet par une procession, à laquelle viennent assister une foule d'habitants des villages voisins.




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Caëstre


    
Église saint Omer


L'église de Caestre, assez peu éloignée de la chapelle, est dédiée à saint Omer.

Dans cette église se trouvent les reliques et la statue de saint Roch, dont les fidèles réclament l'intercession, non seulement dans leurs maladies, mais encore lors des épizooties.

On y voit aussi celle de sainte Barbe que l'on invoque pour obtenir une bonne mort.

Chacune de ces dévotions a une neuvaine, que les habitants du pays observent avec infiniment d'assiduité.

Chapelle
Au carrefour de la Croix-Rouge, sur le territoire de Caestre, existe une chapelle sous le vocable de la Vierge.

Le peuple des environs y a une haute vénération pour la divine Mère de Dieu : Il l'invoque au sein de sa prospérité non moins que dans son infortune, ses afflictions et ses maladies.

Dans ces diverses situations, il fait même des neuvaines, allume fréquemment des cierges en l'honneur et pour la plus grande gloire de la céleste Madone.

Pendant le mois de Mai, consacré à Marie, un prêtre célèbre lous les jours les offices dans le sanctuaire.

Les campagnards et leurs familles se rendent en foule au saint lieu et assistent aux offices avec une remarquable ferveur.

Mais là où, principalement, ils font preuve d'une extrême piété, c'est à l'heure du crépuscule, quand le temps et les travaux des champs le permettent : Ils se rendent alors de tout le voisinage à la chapelle, où ils récitent solennellement en commun la prière du soir.

Cet usage, certainement peu répandu dans le monde, emporte avec soi quelque chose de si patriarchal, de si saintement admirable, qu'il semble nous reporter au berceau du christianisme, à cet heureux âge où la foi brillait dans toute sa pureté.
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