Légendes, coutumes et croyances populaires Mai

Légendes, coutumes
et croyances populaires

Mai
 

On voit peu célébrer de mariages pendant ce mois : c'est peut-être un reste du vieux préjugé qui existait chez les Romains, "Il n'y a que les femmes de rien qui se marient au mois de mai." Mense malas maïo vulgus ait (Ovide, fastes)

L'usage de planter des arbres appelés mai et rain, devant le domicile des fonctionnaires, sous les fenêtres des jeunes filles et dans quelques localités, sur les fontaines, la veille ou le premier jour du mois de mai, subsiste encore dans quelques communes.

Dans le moyen-âge mettre quelqu'un en possession d'un office par le rain, c'était lui donner entre les mains un petit bâton blanc comme signe d'investiture de cet office.

A Dommartin, près de Remiremont, les jeunes filles, vêtues de leurs plus beaux habits, se rendaient encore, il y a peu d’années, le premier dimanche du mois de mai, sur les différents chemins qui conduisent à l'église de ce village et y chantaient les couplets suivants aux jeunes garçons qu'elles rencontraient, et attachaient à leurs chapeaux une petite branche de laurier ou de romarin.
Un beau monsieur nous avons trouvé,
Dieu lui donne joie et santé !
Ayez le mai ! le joli mai !
Que Dieu lui donne joie et santé !
Et une amie à son gré......

Le soir de ce jour, les jeunes gens des deux sexes se réunissaient à un banquet dont les frais, ainsi que ceux du bal qui le suivait, étaient payés par les garçons. A ce repas, ou souvent pendant le bal qui suivait, les jeunes filles mettaient à l’enchère les œufs qui leur avaient-été donnés pendant la journée et le Mai, c'est-à-dire le droit de porter à la procession de la Fête-Dieu un grand cierge ; ordinairement du poids de 15 à 20 kilogrammes, qu’on avait acheté avec le produit en argent des quêtes et de la vente des œufs.
Le garçon auquel le Mai était adjugé, toujours à une somme fort élevée, qui servait à l’achat du même cierge, portait le titre de ROI-DE-MAI, les jeunes filles qu’il choisissait, sans qu'il oubliât jamais sa bonne amie, celui de filles d'honneur du Mai ; elles devaient être en nombre pair et raccompagner à la même procession en tenant des petits cierges à la main. Le jour où cette cérémonie avait lieu le ROI-DE-MAI, ne manquait jamais de donner un dîner et un bal dont il faisait les honneurs avec sa bonne amie.
Ces coutumes que l’on croit très-anciennes existent encore mais avec quelques modifications ; à Bouzemont, arrondissement de Mirecourt, les jeunes filles de cette commune, disent les auteurs de la Statistique des Vosges, se réunissent le premier dimanche du mois de mai et vont chanter à toutes les portes une chanson en patois (voyez 2e partie, page 70 de cet ouvrage), quand une famille leur donne quelque pièce de monnaie, qu'elles employent à l'entretien de la maison en faisant quelques pas en arrière pour témoigner leur mécontentement. »
Nous croyons que ces usages pourraient bien être un reste des Floréales ou Floralies qui commençaient à Rome le 28 avril et duraient six jours, s’ils ne se rattachent à quelques cérémonies qui avaient lieu à la renaissance de l'année celtique.
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