Archidiacre

Archidiacre

Un archidiacre est un vicaire épiscopal à qui l'évêque confie certaines fonctions administratives pour un groupe de paroisses.

Étymologie

Le mot archidiacre est la déformation du mot latin archidiaconus. Il a été formé à partir du mot diaconus, diacre. Le mot diacre vient du grec diakonos qui veut dire serviteur.
L'archidiacre apparaît dans le catholicisme à l'époque carolingienne, en Europe, comme adjoint temporel particulier de l'évêque. C'était à l'origine un diacre chargé de fonctions spéciales au nom de l'évêque.

Historique

Les archidiacres apparaissent dans le clergé catholique à l'époque carolingienne, mais leurs noms ne sont connus qu'à partir des environs de l'an mil. Clef de voûte du système gouvernemental des diocèses, cette fonction était d'abord confiée à des diacres. Rapidement, les évêques les nomment parmi les prêtres de leur chapitre.
Principaux acteurs de l'administration diocésaine aux XIe-XVIIIe siècles, notamment en France, les archidiacres étaient les bras droits des évêques et leurs représentants directs dans les paroisses, notamment en matière de contrôle.
Chargés d'arbitrer les conflits et d'administrer le temporel de l'évêque, des circonscriptions leur ont très tôt été personnellement attribuées : les archidiaconés (sorte de petits diocèses). Surtout dans un diocèse vaste et à une époque où les communications étaient si difficiles, l’évêque visitait rarement les diverses paroisses soumises à sa juridiction. Il était aidé dans son administration par les archidiacres et les doyens.
Il leur était demandé de visiter toutes les paroisses du ressort de ce territoire, d'établir un procès-verbal de visite en y mentionnant l'état de l'église paroissiale (propreté, mobilier), d'inventorier les objets nécessaires au culte catholique et de questionner le curé ou le doyen de l'état spirituel des paroissiens. Cette mesure de contrôle a perduré en France jusqu'à la Révolution française.

Les archidiacres dont le pouvoir était primitivement assez étendu, perdirent beaucoup de leur autorité au XIIe siècle, par l’établissement de l’Officialité diocésaine, et au XIVe siècle, par l’institution du Vicaire général. Ils n’avaient plus guère qu’un titre honorifique à partir du XVe siècle. Toutefois, ils avaient gardé l’inspection de leur archidiaconé dont ils devaient faire la visite tous les ans. C’était à eux aussi que les collateurs de cures présentaient leurs candidats. Ils procédaient à l’information canonique, et s’ils les jugeaient aptes, ils les envoyaient à l’évêque qui leur donnait l’investiture par l’anneau.
Les doyens étaient élus par leurs collègues du doyenné et confirmés par l’évêque. Chaque année, au retour du grand synode ou synode diocésain, ils tenaient le synode décanal ou rural ; là ils communiquaient aux prêtres les instructions de l’évêque et leur remettaient les Saintes Huiles. Quand les curés présentés par les collateurs avaient été examinés par l’archidiacre et agréés par l’évêque, c’était le doyen qui se chargeait de leur installation.
C'est parmi les archidiacres que les chapitres cathédraux avaient pris l'habitude de désigner les évêques. En France, cela fut possible jusqu'au concordat de Bologne, en 1516. En outre, les archidiacres étaient souvent désignés parmi les prêtres issus d'importantes familles de la noblesse, ou parmi les plus lettrés. Choisis pour leur culture ecclésiale et littéraire autant que pour leurs qualités administratives, ils faisaient de la fonction d'archidiacre l'un des marchepieds de l'ordre épiscopal.

Dans le catholicisme d'aujourd'hui

Le rôle des archidiacres a été dévolu, dans certains pays aux vicaires généraux. La visite des paroisses est revenue à l'évêque, mais ils restent les représentants de l'évêque dans une partie déterminée du diocèse.






 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire