Sare
les 14 oratoires
Oratoire Sainte Marie
Quatorze oratoires sont à découvrir sur les routes de la commune.
Des processions religieuses (rogations) eurent lieu jusqu'en 1968,
chacun des trois jours qui précèdent l'Ascension, pour demander la
protection des travaux des champs, et des hommes et des animaux contre
les maladies.
Des processions semblables avaient lieu le vingt cinq avril, jour de la Saint Marc.
L'oratoire consacré à Marie est caractéristique de l'habitat souletin, avec son toit à deux fortes pentes couvertes d'ardoises.
Sa
construction date des années 1820, et fut initiée par l'abbé
Bordaguibel, natif de Sare, et curé de la paroisse de 1820 à 1830.
Oratoire saint Nicolas
Au
sommet des montagnes au milieu des quartiers, des sanctuaires
illustrent la diversité d'expression des générations passées. Ils font
de ce village le plus riche en édifices religieux du Pays Basque.
La tradition dit qu'ils ont été édifiés à la suite de vœux formulés par les marins.
Des quatre chapelles initiales, seule subsiste celle dédié à Sainte-Catherine, par ailleurs remarquablement restaurée.
Oratoire san Inagio
Les oratoires au nombre de 14 ritualisent l'espace et l'embellissent.
Ils sont dédiés à St Ignace, Ste Croix, St Eloi, St Isidore, St Pierre,
Marie Mère de Dieu, St Nicolas, Marie Immaculée, St Michel, St
Jean-Baptiste, St François-Xavier, St-Antoine, San Anton et sa fontaine
miraculeuse (maladie des yeux) et Notre Dame de Fatima.
Oratoire san Inagio
Au nombre de 14, il faut distinguer deux catégories :
-
Ceux construits avant 1770 (première carte CASSINI) au nombre de neuf.
Notre Dame du Bon Secours/ Saint-Nicolas/ Saint Isidore/ Saint Pierre /
Saint-Jean-Baptiste / Saint Antoine (de Padoue)/ Sainte Croix /
Saint-Ignace et Saint François Xavier.
-
Ceux construits postérieurement, il y en a cinq. Mère de Dieu (vers
1820) Saint-Eloi, San Antton (rien à voir avec St Antoine), Notre Dame
de Fatima et Saint-Michel (tous quatre postérieurs à 1940).
Chaque oratoire est enclavé dans une propriété dont il prend le nom en plus du nom du saint ; par exemple : BIDARTEKO KAPERA est le nom local de l’oratoire Saint-Michel.
Ces
sanctuaires répondaient à des besoins spirituels : ils étaient
considérés comme moyen de protection surnaturelle contre les dangers
visibles et invisibles du monde des sorciers, du diable et de tous les
maléfices. Il se pourrait que l’Eglise ait voulu récupérer ses
ouailles, qui s’adonnaient aux pratiques impies de la sorcellerie qui
sévit de 1576à 1609 sur ce territoire du Labourd.
A
Sare, actuellement, on dit qu’ils ont été édifiés à la suite de vœux
formulés par les marins en péril ; en effet, le village de Sare a été
longtemps pourvoyeur de gens de mer ; sous l’Ancien Régime, la
navigation fut longtemps la principale carrière ouverte aux cadets des
maisons rurales.
ORATOIRE SAINT ELOI (Galarretako Kapera) 1940. (numéro 3).
Particularité : le seul oratoire surmonté d’un petit clocher ajouré d’une arcade et surmonté d’une croix.
ORATOIRE SAINTE CROIX (Elsospeko Kapera) 1688 (numéro 2)
Cet oratoire est le seul daté de Sare ; sa date est gravée sur la pierre du linteau.
A
côté de cet oratoire, situé sur le chemin secondaire de St Jacques, se
dresse une croix carrefour en pierre, probablement antérieure à la
chapelle.
ORATOIRE MARIE IMMACULEE (Ihartzebehere-Bordako-Kapera/numéro 8).
Désigné
sous le nom de Notre Dame du Bon Secours sur la carte de CASSINI,
l’oratoire fut rebaptisé après la proclamation du dogme de l’Immaculée
Conception par le Pape Pie IX en 1854. (l’Immaculée Conception étant le
privilège en vertu duquel la Sainte Vierge a été exemptée de la tache du
pêché originel).
Cet édifice est éloigné du bourg et situé dans la cour d’une ferme à l’écart.
La
coutume voulait que lors de la procession qui avait lieu la veille de
l’Ascension, (troisième jour des Rogations), les pèlerins marquent une
pause pique-nique, tandis que les membres du clergé et les enfants de
chœur étaient invités par les fermiers, qui leur servaient des tartines
grillées beurrées et du chocolat au lait.
Les
processions, dans leur ensemble, ont cessé en 1968, faute de
participants ; de plus, cet oratoire étant situé à quelques pas de la
frontière, les ouailles en profitaient pour faire un peu de contrebande,
et en 1960, les douaniers français attendaient les participants au pont
roman (dit romain) de Granada, avant le quartier Ixtillarte. Le curé
décida de ne plus accomplir cette procession.
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