Miracle Eucharistique Egypte SCETE-5ème siècle


Miracle Eucharistique
Égypte SCÉTÉ-5ème siècle


Un moine fut pris de forts doutes sur la présence réelle de Jésus dans le pain et le vin consacrés.

Pendant la Messe, après la consécration, l’Enfant Jésus apparut à la place du pain.

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Arsène de Scété


Parmi les nombreux anachorètes qui, au IVe siècle, vivaient au désert de Scété sous la conduite de l'abbé Arsène, l'histoire cite un vieillard qui fut tourmenté de doutes violents au sujet de la présence réelle.

Dans son aveugle simplicité, il disait que le pain que nous mangeons à la Communion n'était pas véritablement le Corps du Christ, mais en était simplement la figure.

En apprenant cette étrange doctrine, deux autres vieillards qui connaissaient sa grande piété crurent qu'on dénaturait ses paroles et vinrent le trouver.

- "Père, lui dirent-ils, écoutez donc les affreux discours qu'un infidèle a tenus devant nous : le pain que nous mangeons à la Communion, disait-il, n'est pas vraiment le Corps du Christ, mais il n'en est que la figure."
Mais le vieillard les arrêtant aussitôt : "C'est moi, dit-il, qui ai parlé ainsi."
Et les deux ermites le suppliaient de changer de langage : "Père, croyez ce que l'Église catholique a toujours enseigné ; c'est en vérité que le pain devient le Corps du Seigneur et que le calice se change en son Sang."
- "Si je ne le constate de mes yeux, repartit l'incrédule vieillard, que me font tous vos discours ?"

Les anachorètes, à bout d'arguments, lui dirent alors ensemble : "Adressons à Dieu pendant cette semaine de ferventes prières, pour qu'il nous éclaire sur ce mystère ; nous avons confiance que la lumière se fera dans votre esprit."

Le vieillard reçut avec joie cette proposition et se mit à prier avec instance : "Seigneur Jésus-Christ, disait-il, vous voyez que mon incrédulité ne vient pas d'une volonté perverse, et que si je suis dans l'erreur, mon ignorance en est la cause ; je vous en conjure, faites-moi voir la vérité."
De leur côté, les autres solitaires unissaient leurs prières et redoublaient leurs austérités pour obtenir à leur frère le bienfait de la foi. Dieu les écouta.

Le dimanche venu, les trois vieillards se rendirent à l'église pour assister au saint Sacrifice.

Tout à coup, les paroles de la consécration ayant été prononcées sur le pain, leurs yeux furent éclairés d'une lumière surnaturelle et ils virent un petit enfant étendu sur l'autel.

Plus tard, au moment où le prêtre divisait la sainte Hostie, un ange tenant un glaive à la main vola au-dessus de l'autel et, brandissant son glaive, il immola l'enfant dont il fit couler le sang dans le calice. Puis, à mesure que le prêtre partageait le pain en portions qui devaient être distribuées aux fidèles, l'ange divisait la chair de l'enfant en autant de parties.

Quand le vieillard incrédule s'approcha pour participer au sacrifice, il reçut visiblement une portion de cette chair ensanglantée ; mais à cette vue, il sentit s'évanouir les objections de son esprit rebelle et, saisi de frayeur, il s'écria : "Je le crois, Seigneur, le pain consacré à l'autel est vraiment votre Corps et le calice est votre Sang !" En même temps, par un nouveau prodige, le morceau qu'il tenait entre ses doigts reprit l'aspect du pain et il communia en rendant grâces à Dieu.

Les autres vieillards, heureux de sa conversion, en regagnant leurs cellules, lui disaient : "Vous voyez que le Seigneur Jésus-Christ a tout ordonné avec un amour et une sagesse infinis ; notre nature répugnerait à se nourrir de chair sanglante, et, pour ménager notre faiblesse, il fait de son sang un breuvage salutaire : à tous ceux qui reçoivent avec foi ces dons divins, il communique les trésors de sa miséricorde et l'abondance de ses grâces."

Source : Livre "Miracles historiques du Saint Sacrement" par le P. Eugène COUET


Image illustrative de l’article Ouadi Natroun
Monastère des Syriens



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