Le Saint Suaire de Turin


Le Saint Suaire de Turin


Les Saintes reliques : Le Saint suaire


Le Saint Suaire est le linceul qui a servi à envelopper le Christ après sa mort, selon le mode de sépulture en usage chez les Juifs, avant de le déposer au tombeau.
C'est un tissu de lin qui pourrait provenir du Moyen Orient (Palestine, Syrie, Egypte...) en raison :
- De la torsion du fil (en Z, à 2 fuseaux) ; et du tissage de sergé "3 lie 1", en chevrons, ce qui nécessite un métier particulier. Ces deux techniques étaient présentes aux premiers siècles dans ces régions.
- Du rouissage dans l'eau après tissage, pour le blanchir (technique abandonnée après le VIIIème siècle).
- De ses dimensions : 4,41 m X 1,13 m, qui correspondent à 8 X 2 coudées assyriennes.
- De l'absence de fil de laine, ce qui correspond aux prescriptions juives de tissage (Pas de mélange de fibres animales et végétales).
C'est un tissu fin et léger de 0,3 mm d'épaisseur.
C'était un tissu de qualité et coûteux. L'Evangile précise que Joseph d'Arimathie qui acheta un linceul (Mc 15, 46) était un homme riche (Mt 27, 57).
La couleur du tissu est jaune sépia. L'empreinte est jaune paille.

Les Saintes reliques : Le Saint suaire
Sur le linceul, on remarque des taches d'eau  qui paraissent très antérieures à l'incendie de 1532, car le pliage est différent. Lors de l'imprégnation des taches d'eau, le linceul devait être plié verticalement, en accordéon, comme dans une urne.
Les scientifiques ont détecté :
- De la terre sous les pieds du supplicié (aragonite pouvant provenir de Jérusalem).
- Des traces d'aromates : myrrhe, aloès (concordantes avec l'Evangile Jn 19, 39).
- Des pollens, dont certains pouvaient provenir de plantes qui poussent en Palestine (notamment près de la mer morte et à Jérusalem).

Certains chercheurs pensent voir d'autres détails :
- Des inscriptions gréco-latines (Ier-IIe siècle) autour du visage, semblent désigner "Jésus", qualifié de "Nazaréen" et ayant reçu une sentance de mort.
- Les paupières semblent avoir été fermées par des pièces de monnaie romaines, datant des années trente après J.C. (Frappées sans doute sous l'empereur Tibère).
L'image dite "sanguine" (taches de sang et de sérum)
Elle traverse le tissu. Elle est imprégnée normalement et apparaît donc en "positif".
On y distingue les différents types de sang (veineux, artériel) ayant coulé avant ou après la mort.
Elle est présente sous l'image corporelle : elle a donc été formée en premier, avant l'empreinte du corps.

L'image dite "corporelle" (déduite de la coloration variable des fils)
On ne la discerne qu'à une distance de 2 mètres environ.
Elle ne traverse pas le tissu et s'apparente à un négatif photographique.
Elle est thermiquement stable.
Elle ne présente aucun contour, aucun pigment ni aucune trace de pinceau.
Pour tous les scientifiques, elle provient d'une oxydation acide déshydratante des fibres de cellulose.
Elle ne comporte pas d'ombre portée.
Elle possède une information tridimensionnelle (l'intensité des fils colorés varie en fonction inverse de la distance corp/tissu).
Le relevé point par point de cette information a permis à P. Gastineau de graver le relief de l'Homme du Linceul. Plus tard, cette image "codée" a été également décodée par la NASA dans son analyseur d'image (VP8).
Aucune autre image ne possède cette propriété.
La superposition du négatif et du positif, avec un léger décalage, donne aussi un effet de relief, mis en évidence par A. Guerreschi.
Son exactitude anatomique est étonnante : "Même aujourd'hui, aucun chirurgien ne pourrait la reproduire sans erreur" (Pr. Barbet, chirurgien).
Malgré de nombreuses tentatives, personne n'a encore pu la refaire, ni en expliquer la formation.
Elle provient cependant du corps du supplicié, car elle est très étroitement associée à l'image sanguine.

Les caractéristiques du supplicié

C'est un homme d'1,80 m environ, pesant entre 77 et 80 kg. Il a entre 30 et 40 ans et porte une barbe à deux pointes (courante chez les Sémites) et une natte dans le dos.

Le linceul montre la Passion du Christ
L'homme du linceul a eu des coups au visage et le cartilage du nez cassé.
Sur le linceul, on compte une cinquantaine de blessures autour de la tête faisant penser à la couronne d'épines.
La coulée de sang de la veine frontale a pu être arrêtée par un cercle de joncs semblable à celui de la couronne d'épines (rachetée en 1238 par Saint Louis).
On peut voir au milieu du front une trace de serrage.
Sur le linceul, on dénombre environ 120 coups, d'une grande violence, donnés sans doute avec un flagrum romain.
Les blessures dues au portement du patibulum sont visibles sur l'épaule droite et l'omoplate. Elles sont postérieures à celles de la flagellation qui apparaissent dessous.
L'homme au linceul a été crucifié.
Au niveau des mains, les clous n'ont pas été fixés dans les paumes (qui n'auraient pas supporté le poids du corps). Ils ont été fixés dans le carpe (espace dit "de Destot"), beaucoup plus solide.
La blessure du réseau nerveux a entraîné la rétraction du pouce vers l'intérieur de la main.
Au niveau des pieds, un seul clou semble avoir été fixé dans le carpe (espace dit de "Mérat"), pour les deux pieds, le gauche au-dessus du droit.
La couleur encore rouge des caillots sanguins (bilirubine) atteste de souffrances tétanisantes.
Les angles des coulées de sang sur les bras montrent que le supplicié a alterné les positions hautes et basses pour chercher sa respiration et éviter l'asphyxie. Ces coulées montrent également une dissymétrie sur la position du corps, avec un bras droit plus vertical que le gauche.
L'homme du linceul n'a pas eu les jambes brisées.
"Comme c'était le jour de la Préparation de la Pâques, les juifs, de crainte que les corps ne restent en croix pendant le sabbat, demandèrent à Pilate de leur faire briser les jambes... Arrivés à Jésus, ils virent qu'il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes". (Jn 19, 31 et suivants)
Sur le linceul on voit la plaie d'une lance romaine d'une largeur de 4,5 cm. Elle est visible au côté gauche sur le positif. Elle est restée béante, signe que le corps était déjà mort.
Le sang et le sérum, séparés, attestent d'un écoulement après la mort, venant de l'oreillette droite où le sang résiduel stagne quand le cœur ne bat plus.
"Mais un des soldats, d'un coup de lance, le frappa au côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau". (jn, 19, 34)
Du sang "post mortem" a coulé le long des reins.

Le Saint Suaire se trouve dans la chapelle Guarini de la Cathédrale Saint Jean-Baptiste  à Turin.





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