L'adoration eucharistique Saint Alphonse Rodriguez


L'adoration eucharistique
Saint Alphonse Rodriguez


Alphonse Rodriguez

Un saint Frère coadjuteur.
C'était surtout au pied des autels qu'Alphonse Rodriguez, coadjuteur temporel de la compagnie de Jésus, béatifié le 12 juin 1815 par Sa Sainteté Léon XII, puisait le feu divin qui brûlait dans son âme.
Jésus, cache dans l'Eucharistie, était l'objet de ses plus chères affections.
Dès que ses emplois le laissaient un instant libre, il allait le passer devant le très-saint Sacrement de l'autel ; là, son âme se répandait dans les sentiments de la plus tendre dévotion ; deux ruisseaux de larmes coulaient souvent de ses yeux, et il semblait se consumer d'amour, comme une lampe ardente, devant le sacré tabernacle qui renfermait tout son trésor.
On ne pouvait s'empêcher d'éprouver quelque chose de la foi vive et de la charité céleste qui ranimaient, lorsqu'on le contemplait dans sa vieillesse, avec un corps débile et qui se soutenait à peine, prosterné cependant dans l'attitude la plus respectueuse et ne pouvant s'arracher du saint temple.
Alphonse aurait bien voulu se nourrir tous les jours du pain de vie ; mais les directeurs de sa conscience ne lui permettant pas de communier aussi souvent, il tâchait de se dédommager en appelant Dieu dans son cœur par l'ardeur de ses désirs : jamais il n'assistait à la sainte Messe sans y faire la communion spirituelle, avec toute la ferveur dont il était capable.
Mais s'agissait-il de s'unir sacramentellement à Jésus-Christ, alors il mettait tout eu œuvre pour préparer à ce divin hôte une demeure qui lui fût agréable ; il s'y prenait vingt-quatre heures d'avance, formant des actes continuels de toutes les vertus, et quelle que fût la pureté de cette âme innocente, jamais il n'osait se présenter à la Table sainte sans s'être purifié des moindres souillures, par la confession la plus exacte et la plus amère douleur.
A le voir s'avancer vers le tribunal de la pénitence, la componction peinte sur la figure, on aurait pu croire que c'était, non un saint qui allait s'accuser de légères imperfections, mais un grand pécheur tout chargé du poids de ses crimes.
Enfin, le moment si désiré approchant, l'humble Alphonse, persuadé que, malgré toute sa préparation, il serait indigne de la grâce qu'il allait recevoir, conjurait Marie et tous les bienheureux de suppléer à ce qui lui manquait de disposition afin qu'il pût participer avec fruit au sacrement de son salut.
Au moment de la communion, son visage brillait d'un feu surnaturel, et les témoins qui ont déposé dans le procès de sa canonisation, déclarèrent qu'il se faisait alors dans ses traits un changement si extraordinaire, qu'il n'était plus reconnaissable aussitôt qu'il avait reçu son Dieu.
Se retirant à l'écart, il se livrait aux effusions de son amour et aux plus vifs transports de joie et de reconnaissance.
Ordinairement, il se figurait son cœur comme une vaste salle, dans laquelle étaient dressés deux trônes : sur l'un ou voyait Jésus et sur l'autre Marie, car il ne pouvait séparer ces divins objets de toutes ses affections.
Se tenant en esprit à leurs pieds, il récitait trois fois le Gloria Patri, puis l'hymne Te Deum, et quand il était parvenu à ces paroles : « Les cieux et la terre sont pleins de votre majesté, » il invitait toutes les créatures à se joindre à lui pour chanter les louanges de son Seigneur, et lui rendre mille actions de grâces. Il était presque toujours dans ce moment inondé d'un torrent de lumières, et si comblé d'ineffables délices, que, suivant ce qu'il en a écrit, il est impossible à l'homme de trouver des expressions et même des idées pour rendre le contentement qu'éprouvait son âme au milieu d'une foule d'esprits célestes, qui adoraient leur Dieu, présent dans son cœur,
(Vie du B. Alphonse Rodriguez.)



Alphonse Rodriguez

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