La Madone d'Ancône

La Madone d'Ancône




Le 25 juin 1796, un samedi, la cathédrale d'Ancône était bondée de fidèles, venus participer au chant des litanies de la Sainte Vierge.

Pendant les cérémonies, la Madone, disait-on, avait commencé à ouvrir les yeux et à regarder la foule d'une manière bienveillante.

Le phénomène mystérieux se reproduisit pendant plus de cinq mois devant des foules de plus en plus nombreuses.

La procédure épiscopale, commencée le 6 juillet 1796, avait fini le 25 novembre par accorder créance au prodige.

Napoléon occupe Ancône le 10 février 1797.

Dès le lendemain, il fait apporter le cadre dans son quartier général.

Trois chanoines se chargent de donner suite à son ordre : parmi eux le chanoine Candelari qui relate le fait.

Napoléon est entouré du général Berthier, de son état-major et de plusieurs notables de la ville.

Voyant le tableau, il s'exclame : "Bella imagine, bella ! "

Il fait enlever le cadre et examine la toile plus attentivement.

Il dépouille la Madone d'un beau collier disant qu'il veut le donner à une pauvre fille en guise de dot.

Tout à coup les assistants observent qu'il change de physionomie ; son regard reste comme figé sur la sainte image, stupéfait.

Il s'adoucit, se fait bienveillant à l'égard des chanoines.

Il rend le précieux collier à la Madone et ordonne de la reconduire à son autel, escortée d'une garde d'honneur.

Tous ceux qui jouissaient de l'intimité du général, en ces jours, ont pu certifier que si Bonaparte n'avait dû constater par lui-même la réalité du prodige, il n'aurait pas hésité un instant à faire brûler publiquement la sainte image, comme l'avaient demandé quelques-uns de ses partisans.

Le savant historien Mario Natalucci a relaté ce prodige dans son ouvrage " Ancona attraversoi secoli ", édité en 1961.

Maria Regina - Avril 1968

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Image illustrative de l'article Cathédrale Saint-Cyriaque d'Ancône


La cathédrale Saint-Cyriaque (en italien Duomo di Ancona) est une église de style romano-byzantin du XIIe siècle située à Ancône, dans les Marches (Italie centrale).

La cathédrale Saint-Cyriaque fut consacrée en 1128, mais achevée seulement en 1189. Cyriaque d'Ancône (Ciriaco de' Pizzicolli) (v. 1391 - v. 1455), natif de la ville, porte le nom de la cathédrale.

Certains auteurs émettent l’idée que l’église initiale était en forme de croix latine et qu'elle aurait une origine plus ancienne, qu'ils font remonter au VIIIe siècle. Une restauration précoce est intervenue en 1234.

C’est un bel édifice roman en pierre grise, bâti en forme de croix grecque dominée par un dôme. La façade possède une porte gothique, attribuée à Giorgio da Como, qui possède la particularité d'avoir deux arches latérales.

L’intérieur, qui possède une crypte sous chaque transept a conservé dans l’ensemble son caractère initial. Il possède dix colonnes attribuées au bâtiment d’origine, un temple dédié à Vénus du IIIe siècle av. J.-C.

La cathédrale a été restaurée avec soin au cours des années 1980.

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