La maison de la Vierge Marie

La maison de la Vierge Marie


 


La Maison de la Vierge Marie ( turc : Meryem Ana Evi ou Meryem Ana, la "Maison de la Vierge Marie") est un sanctuaire catholique et musulman, situé sur le mont Koressos (turc : Bülbüldağı, "Mount Nightingale") dans les environs d'Ephèse, 7 km (4,3 mi) de Selçuk en Turquie.

La maison a été découverte au 19ème siècle en suivant les descriptions dans les visions rapportées par Sainte Anne Catherine Emmerich (1774-1824), une religieuse catholique romaine et visionnaire, qui ont été publiées sous forme de livre par Clemens Brentano après sa mort.

L'Église catholique ne s'est jamais prononcée en faveur ou contre l'authenticité de la maison, mais maintient néanmoins un flux constant de pèlerinage depuis sa découverte.

Anne Catherine Emmerich a été béatifiée par le pape Jean-Paul II le 3 Octobre 2004.

La visite des pèlerins catholiques de la maison repose sur la conviction que Marie, la mère de Jésus, a été emmenée dans cette maison en pierre par Saint Jean après la crucifixion du Christ et y a vécu jusqu'à son Assomption (selon la doctrine catholique) ou de la Dormition (selon la croyance orthodoxe).

Le sanctuaire a mérité plusieurs bénédictions papales apostoliques et la visite de plusieurs papes, le premier pèlerinage du pape Léon XIII en 1896, et le plus récent en 2006 par le pape Benoît XVI.

 

Description du site

 L'intérieur de la maison

Le sanctuaire lui-même n'est pas très grand, mais peut plutôt être décrit comme une modeste chapelle.

Les pierres conservées et la construction remonte dans le temps apostolique, comme compatibles avec d'autres bâtiments conservés de cette époque, mais avec des ajouts mineurs tels que les paysages de jardins et des ajouts de dévotion à l'extérieur du sanctuaire.

Dès l'entrée de la chapelle, le pèlerin atteint une seule grande salle où un autel avec une grande statue de la Vierge Marie est bien visible dans le centre.

Sur le côté droit, se trouve une petite salle traditionnellement associée à la chambre même où on pense que la Vierge Marie avait dormi.

La tradition mariale dit que de l'eau coule d'un canal dans la petite pièce où la Vierge Marie a dormi et reposé, menant à la fontaine potable en dehors de la structure du bâtiment.

En dehors du sanctuaire est un «mur souhaitant" particulier que les pèlerins utilisent pour attacher leurs intentions personnelles sur papier ou tissu.

Différents types de fleurs et fruits sont cultivés à proximité, et un éclairage supplémentaire a été installé dans les environs du sanctuaire. Une fontaine d'eau est également située à proximité, considérée par certains pèlerins  comme ayant des pouvoirs miraculeux de guérison ou la fécondité.

Description en Allemagne

Article principal : Sainte Anne Catherine Emmerich

Au début du 19ème siècle, Anne Catherine Emmerich, une religieuse augustinienne en Allemagne, a rapporté une série de visions dans lesquelles elle a raconté les derniers jours de la vie de Jésus, et les détails de la vie de Marie, sa mère. 

Anne Catherine Emmerich a été malade pendant une longue période dans la communauté agricole de Dülmen, mais a été connue en Allemagne comme une mystique et a été visitée par un certain nombre de figures notables. 

 Un dessin du 18ème siècle de Anne Catherine Emmerich



L'un des visiteurs d'Anne Catherine Emmerich était l'auteur Clemens Brentano qui, après une première visite est resté à Dülmen pendant cinq ans pour voir Anne Catherine Emmerich tous les jours et transcrire les visions qu'elle signalé. 

Après la mort d'Anne Catherine Emmerich, Brentano a publié un livre basé sur ses transcriptions rapportées par elle  des visions, et un deuxième livre a été publié sur la base de ses notes après sa propre mort.

Un des comptes d'Anne Catherine Emmerich était une description de la maison que l'apôtre Jean avait construit à Ephèse pour Marie, la mère de Jésus, où elle avait vécu à la fin de sa vie.

Anne Catherine Emmerich a fourni un certain nombre de détails sur l'emplacement de la maison, et la topographie de la zone environnante : 

"Marie n'a pas vécu à Ephèse même, mais dans le pays à côté ... La demeure de Marie était sur une colline à la gauche de la route de Jérusalem, à environ trois heures et demie d'Ephèse. Cette colline en pente raide vers Ephèse ; la ville, que l'on s'approche à partir du sud-est semble être sur une hauteur .... chemins étroits mènent vers le sud sur une colline près du sommet de ce qui est un plateau accidenté, le voyage de certains demi-heure."



Anne Catherine Emmerich a également décrit les détails de la maison : qu'elle a été construite avec des pierres rectangulaires, que les fenêtres étaient en haut près du toit plat et qu'elle est constituée de deux parties avec un foyer au centre de la maison. Elle décrit en outre l'emplacement des portes, la forme de la cheminée, etc 
Le livre contenant ces descriptions a été publié en 1852 à Munich, Allemagne.

 

Découverte en Turquie

 Sœur Marie de Mandat-Grancey



Le 18 Octobre 1881, en ​​s'appuyant sur ​​les descriptions dans le livre de Brentano sur la base de ses conversations avec Anne Catherine Emmerich, un prêtre français, l'abbé Julien Gouyet, a découvert un petit bâtiment en pierre sur une montagne surplombant la mer Egée et les ruines de l'ancienne Ephèse en Turquie.

Il a estimé que c'était la maison décrite par Anne Catherine Emmerich et où la Vierge Marie a vécu les dernières années de sa vie.

La découverte de l'abbé Gouyet n'a pas été prise au sérieux par la plupart des gens, mais dix ans plus tard, poussé par Sœur Marie de Mandat-Grancey, deux missionnaires Lazaristes, le Père Poulin et Père Jung, de Smyrne ont redécouvert le bâtiment le 29 Juillet 1891 , en utilisant la même source d'un guide. 

Ils ont appris que les quatre murs, sans toit, en ruine avaient été vénérés depuis longtemps par les membres d'un village de la montagne lointaine que descendent des chrétiens d'Ephèse. La maison est appelée Panaya Kapulu («Porte de la Vierge»). 

Tous les pèlerins ont fait un pèlerinage sur le site le 15 Août, la date à laquelle la plupart des pays chrétiens ont célébré la Dormition / Assomption de Marie.

Sœur Marie de Mandat-Grancey a été nommée Fondatrice de la Maison de Marie par l'Eglise catholique et était responsable de l'acquisition, la restauration et la préservation de la Maison de Marie et dans les environs de la montagne à partir de 1891 jusqu'à sa mort en 1915. 

La découverte a relancé et renforcé un tradition chrétienne datant du 12ème siècle, la tradition d'Ephèse, qui a participé à la tradition Jérusalem plus sur la place de la Vierge de la dormition.

En raison des actions du pape Léon XIII en 1896 et le Pape Jean XXIII en 1961, l'Église catholique a d'abord enlevé les indulgences plénières de l'église de la Dormition à Jérusalem, puis les déposa pour tous les temps aux pèlerins à la maison de Marie à Ephèse.

 

Archéologie

 Le mur des vœux, considéré par certains pèlerins comme miraculeux



La partie restaurée de la structure a été distinguée à partir de l'original reste de la structure par une ligne peinte en rouge.

Certains ont exprimé des doutes sur le site, comme la tradition de l'association de Marie avec Ephèse ne se pose que dans le 12ème siècle, alors que la tradition universelle parmi les Pères de l'Église met sa résidence, et de ce fait sa Dormition, à Jérusalem. 

Les partisans de base leur croyance sur la présence du 5ème siècle Église de Marie, la première basilique au monde consacrée à la Vierge Marie, à Ephèse.

 

Position de l'Église catholique romaine

 Statue de la Vierge Marie dans sa maison extérieur



L'Église catholique romaine n'a jamais prononcé l'authenticité de la maison, faute de preuves scientifiquement acceptables.

Elle a, cependant, de la bénédiction du premier pèlerinage par le pape Léon XIII en 1896, adopté une attitude positive à l'égard du site.

Le Pape Pie XII, en 1951, d'après la définition du dogme de l'Assomption en 1950, élevé à la maison l'état d'un lieu saint, un privilège plus tard rendu permanent par le pape Jean XXIII .

Le site est visité et vénéré par les musulmans et les chrétiens.  Les pèlerins boivent l'eau d'une source sous la maison qui est censée avoir des propriétés curatives. Une cérémonie liturgique a lieu ici chaque année le 15 Août pour commémorer l'Assomption de Marie.

 

Visites papales

Le Pape Paul VI a visité le sanctuaire le 26 Juillet 1967, et le pape Jean-Paul II le 30 Novembre 1979. Le Pape Benoît XVI a visité ce sanctuaire le 29 Novembre 2006, lors de son voyage pastoral de quatre jours en Turquie. 

Source :

En savoir plus :

  
Ancienne carte postale de Panaya kapulu



La maison de la Vierge Marie


La maison de la Vierge Marie


La maison de la Vierge Marie



Hem, la chapelle Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face

Hem
La chapelle Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face

La chapelle et son campanile vus de la rue
La chapelle et son campanile vus de la rue


La Chapelle Sainte-Thérèse-de-l'enfant-Jésus et de la Sainte-Face est située à Hem dans le Nord de la France.

Elle contient des vitraux d'Alfred Manessier.

Inscrite dans le mouvement de reconstruction des années 1950, elle résulte du projet de Philippe Leclercq, industriel du textile, de financer la construction d'une chapelle à proximité de sa résidence, dans le quartier ouvrier d'Hempenpont.

Architecture

La chapelle a été dessinée par l'architecte suisse Hermann Baur (école de Le Corbusier), et regroupe de nombreuses œuvres d'art moderne.

Elle s'intègre dans une ancienne cour de ferme flamande qui forme un béguinage.

Sa forme rappelle une grange, une crèche.

La chapelle est précédée de son campanile, un peu en retrait du parvis surmonté d'un auvent décoré d'une mosaïque.

Sa réalisation témoigne de la recherche d'une véritable synthèse des arts, Alfred Manessier et Hermann Baur se trouvant associés dès la conception du projet, fin 1954.

Le sculpteur Eugène Dodeigne et le mosaïste et verrier Jean Barillet participent également au projet.

Construite à partir de 1956, elle fut consacrée en 1958 par le cardinal Achille Liénart, évêque de Lille.

Une particularité intéressante est que l'autel permet la célébration traditionnelle (dos à l'assemblée) et selon le rite renouvelé par Vatican II face à l'assemblée alors que la construction est antérieure à Vatican II : les concepteurs avaient anticipé le changement liturgique.

La chapelle (campanile et décor intérieur) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 14 février 19953.

Elle représente un magnifique témoignage de l'art contemporain religieux, propre à la méditation et la prière.

Les vitraux

La chapelle contient deux murs de vitraux réalisés par Alfred Manessier.

Ils symbolisent la vie de sainte Thérèse de l'enfant Jésus. Le mur de vitrail ouest, appelé arbre de vie, reprend de manière stylisée les platanes taillés en espalier à l'extérieur de la chapelle. Les couleurs utilisées rappellent la vie de la sainte :
  • Le rouge pour la souffrance
  • Le violet pour la spiritualité
  • Le jaune et blanc pour la lumière
  • Le bleu pour la vie.

Œuvres de la chapelle

Hem, la chapelle Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face

La chapelle abrite une tapisserie représentant la Sainte Face d'après un carton de Georges Rouault tissée par Plasse Le Caisne dans les ateliers d'Aubusson.


Hem, la chapelle Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face


La statue de sainte Thérèse, l'autel, le tabernacle et la croix de fer forgé, ainsi que les fonts baptismaux, ont été réalisés par le sculpteur Eugène Dodeigne.

La chapelle a servi de décor à une scène du film La Vie rêvée des anges.

Source :






Année sainte

Année sainte

Année sainte



Une Année sainte ou Jubilé est, dans l'Église catholique romaine, une célébration ordinaire destinée à raviver la foi des catholiques et prenant place tous les 25 ans, exceptionnellement à d'autres occasions. 

Durant cette année, l'indulgence plénière est accordée à certaines conditions : confession, communion sacramentelle, aumônes ou autres bonnes œuvres et le pèlerinage de Rome qui implique la visite des basiliques majeures.

Ces conditions sont généralement précisées dans la bulle d'indiction promulguée par le pape qui fixe également les dates d'ouverture et de clôture de l'Année sainte.

L'Année sainte est donc un temps de conversion, de pénitence, de pardon et de rémission des peines temporelles encourues pour le péché.

C'est aussi, par conséquent, une année de liesse et d'action de grâce.

Lors de l'Année sainte, la Porte Sainte de chacune des quatre basiliques majeures de Rome est solennellement ouverte.

L'Année sainte puise son symbolisme dans le jubilé juif, prescrit tous les 50 ans par les commandements du Lévitique (25:8–55). Cette année-là les juifs célébraient leur libération de l'exil de Babylone par la remise des dettes et l'affranchissement des esclaves.

Au XXe siècle, Pie XI et Jean-Paul II ont ajouté aux années saintes ordinaires des années saintes extraordinaires, célébrées respectivement en 1933 et en 1983 pour célébrer la mort et la résurrection de Jésus-Christ, donc la Rédemption du genre humain.

 

Le premier jubilé catholique

Le premier jubilé formellement organisé par la papauté fut celui décrété en 1300 par le pape Boniface VIII, invitant les Chrétiens à se rendre à Rome pour bénéficier de l'indulgence plénière accordée auparavant aux Croisés, la perte du royaume de Jérusalem rendant difficile le pèlerinage à Jérusalem et développant fortement celui de Rome.

À cette époque, des rumeurs couraient selon lesquelles une indulgence générale était accordée tous les cent ans.

Le mot de « jubilé » était déjà dans l'air du temps. Le dominicain Humbert de Romans, dans un sermon de 1267, déclarait ainsi : « Voici maintenant le jubilé, non pas celui des Juifs mais des chrétiens, tellement meilleur. » De même, dans la Chronique d'Albéric de Trois-Fontaines, le mot fut utilisé pour désigner la croisade d'Innocent III contre les Albigeois.

Le 22 février 1300, fête de la chaire de saint Pierre, Boniface VIII promulgua la bulle d'indiction Antiquorum fida relatio.

Il y institua l'année sainte et précisa les conditions de l'indulgence : être en état de grâce (renoncement au péché) (après confession et absolution), avoir visité les basiliques de Rome, Saint-Pierre et Saint-Paul-hors-les-Murs, ainsi devenues les deux premières basiliques majeures.

Les chiffres donnés par les chroniqueurs médiévaux sont apparemment extravagants : ils s'échelonnent de 200 000 personnes à deux millions. Dante nota néanmoins que la densité de la foule obligea à aménager un sens unique sur le pont Saint-Ange, près du Vatican.

 

Liste des années saintes

 
Plaques commémorant l'ouverture et la fermeture de la Porte Sainte par Pie XII (1950), Paul VI (1975) et Jean-Paul II (1983-1984 et 2000), basilique Saint-Jean de Latran à Rome

  1. 1300 : Boniface VIII
  2. 1350 : Clément VI
  3. 1390 : décrétée par Urbain VI, présidée par Boniface IX
  4. 1400 : Boniface IX
  5. 1425 : Martin V
  6. 1450 : Nicolas V
  7. 1475 : décrétée par Paul II, présidée par Sixte IV
  8. 1500 : Alexandre VI
  9. 1525 : Clément VII
  10. 1550 : décrétée par Paul III, présidée par Jules III
  11. 1575 : Grégoire XIII
  12. 1600 : Clément VIII
  13. 1625 : Urbain VIII
  14. 1650 : Innocent X
  15. 1675 : Clément X
  16. 1700 : décrétée par Innocent XII, présidée par Clément XI
  17. 1725 : Benoît XIII
  18. 1750 : Benoît XIV
  19. 1775 : décrétée par Clément XIV, présidée par Pie VI
  20. 1825 : Léon XII
  21. 1875 : Pie IX (sans grande solennité)
  22. 1900 : Léon XIII
  23. 1925 : Pie XI
  24. 1933 : décrétée par Pie XI pour commémorer le 19e centenaire de la mort du Christ
  25. 1950 : Pie XII
  26. 1975 : Paul VI
  27. 1983 : Jean-Paul II
  28. 2000 : Jean-Paul II
  29. 2016 : à l'occasion du Jubilé de la Miséricorde décrété par François

Source :



Année sainte











Oderen, la chapelle Notre-Dame de Bon Secours

Oderen
La chapelle Notre-Dame de Bon Secours


Chapelle Notre-Dame du Bon Secours (1894)


Au XVIIe siècle, Oderen était surtout connu pour son pèlerinage dont l'origine n'est pas établie avec précision.

Selon la tradition, une des statues du Christ et de la Vierge avaient été placées dans une grotte façonnée par l'érosion, sur la pente rocheuse et abrupte du « Maerel ».

De nombreux voyageurs de passage s'arrêtaient, priaient et récitaient le chapelet devant cette grotte.

La route d'Oderen reliant l'Alsace au département des Vosges étant un passage très fréquenté, le lieu fut de plus en plus fréquenté.

D'après une lettre adressée en 1683 à l'official de Bâle, le curé Chrétien Böh officiant alors à Oderen avait fait placer dans le rocher une statue de la Vierge qui provenait de l'abbaye de Murbach.

Le curé d'Oderen relate dans ce courrier avoir connu en l'espace de deux années deux hommes décédés qui auraient délivrés du purgatoire grâce à des dons qu'ils firent à l'église paroissiale.

C'est en 1680, que le curé Basile Staub, originaire de Zoug (Suisse) fit construire une petite chapelle au lieu-dit "Lager" où se trouvait une statue de la Vierge ; il fonda également à Oderen une confrérie du Saint-Rosaire.

Il obtint par ailleurs l'autorisation de célébrer le Saint-sacrifice dans le petit sanctuaire qui avait été construit en dur et l'autre taillé dans la roche sur la pente du « Maerel ».

Par la suite une messe anniversaire à l'intention du bienfaiteur fut célébrée chaque 22 juillet, fête de sainte Marie-Madeleine, le samedi avant le troisième dimanche après pâques, le jour de Quatre-Temps, le jour de la Pentecôte et celui de la fête de Saint Michel.

La chapelle s'étant bientôt avérée trop petite fut l'objet d'un agrandissement et d'un aménagement, complétée par une sacristie.

Le sanctuaire entièrement transformé fut doté d'une cloche en 1714.

Il fut béni le 10 mai 1716 en présence de tout le village et de personnalités religieuses.

Une cinquantaine d'années après le sanctuaire fut à nouveau agrandi, puis restauré.

À cette époque la paroisse d'Oderen comptait 1500 âmes.

Le 5 octobre 1779, à la sollicitation du maire de la vallée supérieure de la Thur fut rédigé un registre où il est fait mention de la chapelle sous le vocable "Notre Dame du Bon Sauveur".

Mais la chapelle sera la proie des Révolutionnaires.

Les fidèles durent assister impuissants à la démolition de la chapelle par des « patriotes ».

Après le règne de la Terreur, le pèlerinage renaitra de ses cendres et dès 1813, le culte dans le sanctuaire fut à nouveau autorisé.

Mais l'humidité allait peu à peu délabrer le sanctuaire.

L'évêque de Strasbourg, Monseigneur Fritzen de passage à Oderen en 1892, encouragea l'abbé Lintzer curé d'Oderen à entreprendre des travaux de rénovation qu'il accepta au prix d'innombrables embuches.

Le nouvel sanctuaire fut achevé le 22 mai 1893 et l'inauguration interviendra le 9 septembre 1894 en présence de Monseigneur Marbach, coadjuteur de l'évêque de Strasbourg. 

Crypte de la chapelle de Notre-Dame du Bon Secours


Le nouvel édifice comportera deux cryptes qui renferment des œuvres remarquables, parmi lesquels l'autel de la Vierge douloureuse, la statue de la Vierge entourée des quinze mystères du saint rosaire, avec en particulier le décor de la chapelle de Notre Dame, plusieurs belles fresques, la Visitation, la nativité du Christ, la présentation de la Vierge et la Mère des Douleurs.

À l'extérieur sur la pente du Mearel, existe un chemin de croix en fer monumentale qui sert de douzième station d'où l'on jouit d'une vue imprenable sur la haute vallée de la Thur.

La chapelle fut épargnée au cours de la Seconde Guerre mondiale. Seuls les vitraux représentant Marie fut endommagés.

En 1954, l'abbé Staempflin, curé d'Oderen, fit exécuter plusieurs travaux de rénovation.

Source :


Oderen, la chapelle Notre-Dame de Bon Secours
Carte postale de l'intérieur de la chapelle Notre-Dame de Bon Secours à Oderen







Londres, la cathédrale Saint Paul

Londres
La cathédrale Saint Paul

Façade et dôme de la cathédrale 
Façade et dôme de la cathédrale


La cathédrale Saint-Paul de Londres est la cathédrale du diocèse de Londres.

Elle a été construite après la destruction de l'ancien édifice lors du grand incendie de Londres de 1666.

Elle couronne Ludgate Hill et se trouve dans la Cité de Londres, cœur historique de la ville, devenue aujourd’hui le principal quartier d'affaires londonien.

Elle est considérée comme étant le chef-d'œuvre du célèbre architecte anglais, Sir Christopher Wren.

Le site de Ludgate Hill (en) accueillit quatre sanctuaires avant la cathédrale actuelle.

Les trois premières cathédrales

La première connue, incorporée à l'enceinte romaine, fut construite en bois, sous le règne de Æthelbert, roi de Kent qui la dota du manoir de Tillingham dans l’Essex, domaine encore entretenu de nos jours par le doyen et le chapitre.

C’est cette première cathédrale qui connaîtra en l'an 604, la consécration de Mellitus, premier évêque de Londres par Augustin de Cantorbéry.

Elle fut incendiée une première fois, puis rebâtie en pierre entre 675 et 685, par l’évêque Erkenwald dont le tombeau attira de nombreux pèlerins durant le Moyen Âge.

Elle fut détruite par les Vikings au IXe siècle et rebâtie en 962.

La quatrième cathédrale

Reconstitution de la cathédrale gothique, avant 1561, avec sa flèche


 
L'ancienne cathédrale Saint-Paul de Londres, après 1561


L’église saxonne fut détruite par le feu une deuxième fois en 1087 et la construction d’une quatrième cathédrale commença presque aussitôt sous l’égide de Guillaume le Roux, fils de Guillaume le Conquérant auquel il venait juste de succéder.

Maurice, jadis aumônier et chancelier de ce dernier, devenu évêque, en profita pour construire une cathédrale sur une échelle plus grande jamais envisagé jusqu’ici à Londres.

Celle-ci constitua d'après les témoignages, un joyau de l'architecture normande.

Le « vieux Saint-Paul » tel qu’on nomma ce 4e édifice était, avec ses 586 pieds (179 m), la troisième cathédrale la plus longue d'Europe et sa flèche culminait à 164 m.

Elle se dressait sur un vaste espace entouré de murailles qui suivaient Creed Lane et Ave Maria Lane à l’ouest, Paternoster Row au nord, Old Change à l’est et Carter Lane au sud. Cette enceinte était alors percée de six portes.

Selon les premiers plans, la cathédrale devait comporter une nef de douze travées, un transept et un petit chœur absidial, tous construits dans le style des voûtes en berceau (ou voûtes romanes).

La construction du bâtiment fut retardée par un incendie dans le chœur en 1136.

Cependant, les dernières phases de la construction de la nef et de l’extrémité ouest furent terminées avant la fin du XIIe siècle.

Vers 1220, on commença l’édification de la flèche (terminée en 1315) et on embellit le chœur.

La cathédrale terminée, on la consacra en 1240.

Au XIIIe siècle, on décida de rebâtir le chœur dans le style gothique, les travaux commencèrent en 1258.

Celui-ci fut déplacé de douze travées supplémentaires, impliquant la démolition de l’église paroissiale Sainte-Foy qui se trouvait à l’est de la cathédrale.

Les travaux prirent fin en 1314.

La flèche fut frappée par la foudre en 1447 et réparée en 1462.

Autour de la cathédrale romane, se trouvaient le palais de l’évêque, la résidence du doyen et les habitations des chanoines en résidence.

En 1332, un chapitre fut édifié contre le côté méridional du bâtiment par William de Ramsey, un des plus éminents architectes de l’époque.

On peut toujours apercevoir aujourd’hui dans les jardins sud, les ruines du cloître du chapitre, ainsi que les fondations de deux contreforts du chapitre lui-même.

Mais l’après-midi du 4 juin 1561, cet édifice fut néanmoins détruit lors d'un incendie provoqué par la foudre, lors d’un violent orage.

La flèche, la tour centrale qui la supportait et l’ensemble de la toiture furent détruites.

La restauration sera achevée en 1588, la flèche ne fut jamais reconstruite.
Charles Ier Stuart en profita pour faire modifier la façade par le grand architecte Inigo Jones qui y plaqua un portique corinthien d'un effet contestable, après des travaux qui durèrent de 1634 à 1643.

Parmi les personnalités inhumées dans cette cathédrale, citons Robert III d'Artois en 1342 .

La cinquième cathédrale

À la suite de l'incendie de 1666, la reconstruction d'un édifice tout aussi impressionnant s'imposait donc.

Cette tâche fut confiée à Sir Christopher Wren le 30 juillet 1669.

Le plan de l'actuelle cathédrale en croix latine fut le troisième projet que Wren présenta au clergé anglican après que celui-ci eut rejeté les deux premiers : d'abord un plan central en croix grecque avec coupole que le roi Charles II avait néanmoins approuvé en 1670, puis un plan en forme d'énorme temple romain.


Projet initial en croix grecque


2e projet



Projet définitif


La première pierre fut posée le 21 juin 1675, le chœur ouvert au public le 2 décembre 1697, la dernière pierre couronna le bâtiment en 1710, trente-cinq ans après le début de sa construction.

Wren fut secondé dans sa tâche par son fidèle assistant, l'architecte et mathématicien Robert Hooke, ainsi que par le sculpteur Grinling Gibbons pour les stalles et le fronton sculpté du transept nord, et le ferronnier d'origine française Jean Tijou.

Cet édifice faillit cependant connaître le même sort que ses prédécesseurs.

En effet, lors du bombardement de Londres en 1940 par la Luftwaffe, la cathédrale Saint-Paul était pour l'aviation allemande un des points névralgiques de la capitale anglaise et, par conséquent, une cible privilégiée pour ces derniers.

Mais la nuit du bombardement, tandis que la plupart des bâtiments de la ville étaient en proie aux flammes, la cathédrale ne reçut qu'un seul projectile ; ce dernier n'endommagea que superficiellement la toiture car des Londoniens eurent aussitôt fait d'éteindre promptement les flammes rougeoyantes issues de la bombe.

Le lendemain matin, alors que la ville suffoquait à cause de l'évènement de la veille, la cathédrale Saint-Paul se dressait, avec sa blancheur immaculée, au-dessus des fumerolles noirâtres qui montaient vers le ciel.

C'est en partie à cause de cet événement que la cathédrale est devenue un symbole fort pour les Londoniens.

Le 29 décembre 1940, pendant le Blitz, la silhouette de la cathédrale qui s'élève quasiment intacte au-dessus de quartiers de Londres bombardés et en flammes, est enveloppée dans la fumée des incendies. La photographie a été prise depuis le toit des bureaux du Daily Mail dans Fleet Street.
 Le 29 décembre 1940, pendant le Blitz, la silhouette de la cathédrale qui s'élève quasiment intacte au-dessus de quartiers de Londres bombardés et en flammes, est enveloppée dans la fumée des incendies. La photographie a été prise depuis le toit des bureaux du Daily Mail dans Fleet Street


Vers la même époque, dans une salle de contrôle (où l'on distingue, contre le mur, un plan détaillé de la cathédrale) sont coordonnés des guetteurs prêts à parer les éventuels départs d'incendies pouvant toucher le monument pendant les attaques aériennes.
Vers la même époque, dans une salle de contrôle (où l'on distingue, contre le mur, un plan détaillé de la cathédrale) sont coordonnés des guetteurs prêts à parer les éventuels départs d'incendies pouvant toucher le monument pendant les attaques aériennes


Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, vue de la cathédrale et, au premier plan, la jouxtant, un des secteurs de Londres qui ont été totalement détruits pendant le conflit (et dont la plupart des décombres ont vite été évacués). On constate que le monument semble avoir échappé de peu au même sort, ou du moins à des dommages bien plus importants que ceux qu'il a subi.
Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, vue de la cathédrale et, au premier plan, la jouxtant, un des secteurs de Londres qui ont été totalement détruits pendant le conflit (et dont la plupart des décombres ont vite été évacués). On constate que le monument semble avoir échappé de peu au même sort, ou du moins à des dommages bien plus importants que ceux qu'il a subis


Témoignant de l'utilisation symbolique du monument, notamment pour la propagande de guerre, comme emblème de la lutte héroïque de la nation britannique pendant la bataille d'Angleterre, cette composition photographique d'époque, où l'on a ajouté au-dessus de la cathédrale des traînées d'avions de combat.
Témoignant de l'utilisation symbolique du monument, notamment pour la propagande de guerre, comme emblème de la lutte héroïque de la nation britannique pendant la bataille d'Angleterre, cette composition photographique d'époque, où l'on a ajouté au-dessus de la cathédrale des traînées d'avions de combat

Description

 
Vue de l'autre côté de la Tamise


 
Le dôme


La cathédrale de Wren est un mélange d'architectures classique et baroque.

Son dôme, d'un poids total de 65 000 tonnes, a été composé avec trois enveloppes imbriquées, et ses clochers conçus pour dominer la cité tout entière.

Le sommet du dôme, que l'on atteint en gravissant 528 marches, culmine à 111,3 mètres de hauteur (365 pieds).

L'étude de ce dôme a débuté en 1685. Wren s'est inspiré de la coupole de Michel-Ange, conçue pour la basilique Saint-Pierre de Rome, et aussi de celle de Jules Hardouin-Mansart, conçue pour l 'Hôtel des Invalides à Paris.

La coupole intérieure est de forme hémisphérique car si la sphère possède intrinsèquement une belle forme, sa simplicité et sa perfection en font un symbole important pour l'église car représentant la forme du cosmos.

 
Dôme de la Cathédrale Saint-Paul de Londres


La conception du dôme intermédiaire a été influencée par la théorie de Robert Hooke : la courbe formée par une chaîne de suspension, (la « chaînette »), lorsque renversée, donne la forme d'un arc de maçonnerie « parfait », suivant et contenant la ligne de poussée.

On trouve une approximation de la « courbe caténaire » (« catenary curve ») dans les croquis de Wren pour la construction de celui-ci.

Cette esquisse d'un dôme triple enveloppe (vers 1690), conservée au British Museum, représente un moment clé dans la conception de la cathédrale Saint-Paul.

L'inscription de la main de son élève Nicholas Hawksmoor, se trouvant en bas de cette esquisse est notée comme étant l'œuvre de Christopher Wren.

Bien que les deux architectes aient eu connaissance des propriétés remarquables de cette courbe, ils étaient incapables à l'époque, d'en trouver une formulation mathématique exacte (qui n'est venue qu'en 1691 avec Jean Bernoulli, Leibniz et Huygens).

Pour la construction du dôme intermédiaire, l'esquisse représente une parabole cubique (voir la figure 2 du document en référence, et les trois courbes superposées).

Le dôme intermédiaire est formé par le conoïde, créé par la rotation de la demi-parabole cubique y=x3, sur l'axe des ordonnées.

Dans la phase suivante, entre 1691 et juin 1694, Christopher Wren introduit, dans ses dessins et croquis, deux cerclages avec des chaînes en fer, afin de contenir les énormes poussées vers l'extérieur du dôme et de la coupole hémisphérique intérieure.

Dotée d'une nef gigantesque de 150 mètres de longueur et 36 mètres de largeur, l'intérieur est saisissant avec en point de mire, l'autel surmonté d'un impressionnant baldaquin.

Le transept, très saillant, atteint 76 mètres de façade à façade.

Au-dessus de l'autel s'élève la coupole, haute de 86 mètres sous voûte, dont la galerie qui se trouve à la base de celle-ci à 30 mètres du sol, est baptisée « galerie des murmures » (Whispering Gallery) parce qu'un mot chuchoté d'un côté s'entend distinctement au côté opposé, à plus de 34 mètres.

Il y a aussi une salle destinée à y mettre les portraits des rois et reines qui mesure 45 mètres de longueur et 10 mètres de largeur, dont Christopher Wren eut l'idée pour faire honneur à la Reine. Avec ses 125 cloches, la cathédrale s'entend de loin.

Le dôme n'est pas fait que de simple vitraux mais contient aussi quelques diamants que la reine avait offerts à Christopher Wren pour rendre hommage à son courage.

Âgé de quarante-trois ans au moment du début des travaux, Wren n'espérait pas voir le bâtiment achevé mais sa longévité remarquable — il meurt âgé de quatre-vingt-onze ans — lui permet de voir son œuvre terminée en 1711, douze ans avant sa mort.

Parmi les tombes situées dans la crypte : celles de l'amiral Horatio Nelson, du duc de Wellington, du peintre Edwin Landseer et de Christopher Wren.

En 2003, pour le tricentenaire de la mort de Robert Hooke, un mémorial a été érigé à côté de la tombe de « son ami et collègue, Sir Christopher Wren ».

  
La façade principale côté ouest, avec les deux tours horloges. À noter que la tour de gauche n'a pas d'horloge


Sur le côté ouest de la cathédrale se trouvent les deux tours horloges. Christopher Wren n'a décidé d'ajouter ces structures que comme une idée après coup.

Les deux ont des cloches, mais seule la tour sud-ouest comporte une horloge, qui est très similaire à l'horloge de Big Ben.

La tour nord-ouest a un espace pour une horloge, lequel reste vide.

La tour sud-ouest contient quatre cloches.

La plus grande s'appelle « Great Paul », fabriquée en 1881, et était jusqu'à 2012 la plus grande cloche de Grande-Bretagne (16,5 tonnes).

Traditionnellement, cette cloche sonnait chaque jour à 1 h, mais elle n'a pas sonné pendant quelques années à cause d'un mécanisme défectueux.

Une autre cloche, nommée « Great Tom », sonne à l'heure, et aussi à l'annonce du décès d'un membre de la famille royale britannique, d'un évêque de Londres, ou d'un lord-maire de Londres pendant son mandat.

La dernière occasion où cette cloche a sonné pour annoncer un décès fut en 2002, pour la Reine Mère.

La tour nord-ouest contient douze cloches, dont l'une, nommée « The Banger », sonne pour les services à 8 h du matin.

Saint-Paul au cinéma

La silhouette reconnaissable et visible de loin de la cathédrale Saint-Paul sert souvent à situer l'action à Londres.

La cathédrale apparaît notamment dans :
  • Mary Poppins, la chanson Nourrir les p'tits oiseaux y a été tournée ;
  • Lawrence d'Arabie lors des funérailles de Lawrence ;
  • Peter Pan ;
  • Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban ;
  • Sherlock Holmes ;
  • Star Trek Into Darkness ;
  • Steamboy ;
  • La Chute de Londres.

Source :


Londres, la cathédrale Saint Paul


Londres, la cathédrale Saint Paul