Saint Amador ou Amator

Saint Amador ou Amator



Ermite au Portugal, dont l'existence réelle est contestée.

Fêté le 27 mars.









 

Saint Amable

Saint Amable


Image illustrative de l’article Amable de Riom

Par https://wellcomeimages.org/indexplus/obf_images/75/ec/f448a206b148edac134f56f14a26.jpgGallery: https://wellcomeimages.org/indexplus/image/V0033408.htmlWellcome Collection gallery (2018-04-02): https://wellcomecollection.org/works/mhv2sqwx CC-BY-4.0, CC BY 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=110820215








Amable de Riom ou Amable de Clermont ou Aimable ou Saint Amable était un prêtre de Riom en Auvergne au Ve siècle.

Il est fêté localement le 11 juin ou le 18 octobre ou le 1ernovembre en Occident, le 3 juillet en Orient. 

Sa châsse est aujourd'hui a Riom en la basilique du même nom, la Basilique Saint-Amable.


Histoire et tradition
Saint-Amable de Riom
Par Aavitus — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48557068



La culture populaire indique qu'Amable serait né à Villossanges, dans les Combrailles, lieu sur lequel on retrouve aujourd'hui une croix marquant le lieu de sa naissance. 
  
Amable exerça son ministère dans l'église de Riom, puis fut appelé au siège épiscopal de l'Auvergne (Clermont), probablement par saint Sidoine Apollinaire.

On raconte qu'à sa voix les bêtes venimeuses et les démons s'enfuyaient. Les images et médailles représentant le saint portent toujours cette inscription « le démon s’enfuit, ainsi que le serpent et le feu ». On peut voir à Mirecourt, une toile du xviie siècle représentant saint Amable, saint réputé protéger des serpents et des sorciers.

Il est mort un 11 novembre de l'an 475.

Sa fête est cependant célébrée le 11 juin ou le 18 octobre en Occident, le 3 juillet en Orient. Il est fête à Riom lors de deux fêtes solennelles marquant le culte de Saint Amable : le dimanche qui suit le 19 octobre (Saint Amable d’hiver) et le dimanche qui suit le 11 juin (Saint Amable d’été). Lors de cette grande fête d’été, on porte en procession dans les rues de la ville la châsse contenant les reliques du Saint.

Son tombeau à Clermont a été le lieu de plusieurs miracles dont saint Grégoire de Tours a été témoin et qu'il nous rapporte. Au xe siècle, on procéda à la translation de ses reliques de Clermont à Riom où on les plaça dans l'église Saint-Bénigne.

Le père Antoine Déat a introduit son culte au Canada, où il fut vénéré pendant très longtemps recitus.qc.ca. Dans les années 1730, un enfant sur dix est appelé Amable. Une chapelle avait été bâtie en son honneur à la basilique Notre-Dame de Montréal.
 
Saint Amable


La Dévotion à Saint Amable
Une protection sûre contre le feu
Notice sur Saint Amable, prêtre

Saint Amable naquit vers le commencement du Ve siècle, de parents très nobles et très pieux, dans la grande ville de Riom, en Auvergne. Ce grand Saint méprisait l'avantage d'une naissance illustre et n'estimait de véritable noblesse que celle d'avoir été fait enfant de Dieu par le Saint Baptême. Toute occupés de l'éducation d'un fils qui leurs était si cher et qui leurs donnait de si riches espérances, ses parents le mirent sous la conduite du pasteur de la paroisse. La principale occupation de celui-ci fut de faire bien comprendre à cet enfant que de porter le jour du Seigneur dès sa jeunesse est une grâce singulière, la plus parfaite fidélité, la plus exacte correspondance. L'aimable disciple mettait à profit toutes les leçons d'un si digne maître, vivant éloigné du monde, et s'appliquant à la pratique de toutes les vertus. Celle qu'il étudia avec le plus de soin fut l'humilité. Comme cette excellente vertu avait été le principe de sa sainte retraite, elle en fut aussi le premier fruit. De cette tige céleste, la crainte de Dieu prit naissance dans son cœur. Sa vigilance était une suite de cette crainte; il veillait sans cesse sur lui-même et sur toutes ses actions, de peur de donner prise au démon qui met tout en oeuvre pour nous perdre.
Etant humble d'une humilité intérieure et véritable, il était par conséquent extrêmement doux, car la douceur est la campagne inséparable du cœur humble. On ne pouvait le rabaisser, vu qu'il était dans sa propre estime, au dessous de toute idée désavantageuse; il ne se fâchait de rien, ne s'aigrissait contre personne et gardait la douceur envers tout le monde. La simplicité qui se trouve toujours où est l'humilité, lui faisait croire tout le bien qu'on disait des autres, appréhender pour lui-même jusqu'au apparences du mal et marcher constamment en la sainte présence de Dieu. Or, ceci comprend tout: marcher avec Dieu, c'est se conduire par son esprit en toutes choses, c'est l'avoir toujours présent par la Foi, et régler toutes ses actions sur sa Volonté. Saint Amable, étant dès lors un sujet tout formé pour la religion, fut appelé par son évêque au ministère de l'Eglise, et les habitants de Riom l'obtinrent pour Curé de leur paroisse. Il n'entra dans cette sublime fonction qu'avec un saint tremblement, et s'adonna plus que jamais à la pratique de l'humilité. Mais plus il tâchait de se dérober aux yeux des hommes, plus Dieu prenait plaisir à le manifester, car le bruit des miracles opérés par son intercession le trahissait partout; il éteignit plusieurs embrasements qui menaçaient la ville d'un incendie général. Outre le domaine sur le feu, qui lui est spécial, il reçut encore deux pouvoirs miraculeux: chasser le démon du corps des possédés et commander aux serpents.
Dieu ayant ainsi favorisé ce saint pasteur de tant de grâces, toute ton application fut de lui en témoigner sa reconnaissance. Quand il offrait le sacrifice redoutable de la messe, la foi vive qui lui découvrait un Dieu présent sur nos autels, une terré changée en ciel, le remplissait du plus ardent amour... mais quand il considérait que ces grands mystères s'opéraient par le ministère d'un indigne prêtre comme lui, son cœur se brisait de douleur et son visage paraissait tout baigné de larmes. Ce saint prêtre, tout pénétré d'amour pour Notre-Seigneur Jésus-Christ brûlait d'un feu semblable pour les membres de ce Divin Maître; il Joignait l'aumône spirituelle à la corporelle, et il s'appliquait d'autant plus a la première que les misères de l'âme sont plus à plaindre que celles du corps. L'Evangile, qu'il méditait tous les jours lui avait appris que ceux-là sont heureux qui pleurent maintenant, parce qu'ils seront consolés. Cette divine parole l'animait puissamment et le faisait marcher avec joie dans la voie étroite du salut. L'une des principales leçons qu'il donnait à ses disciples et à son peuple était celle-ci: « Les chrétiens ne doivent jamais laisser refroidir la charité dans leur cœur, mais l'y faire toujours croitre. En égard au penchant continuel de l'homme vers, la créature, on doit nécessairement renouveler dans son cœur l'amour de Dieu par des actes fréquents, et empocher par ce moyen que la créature ne nous domine et ne devienne le principal objet de nos actions en la préférant actuellement au Créateur ».
Enfin, Dieu voulant couronner une vie si sainte et si pleine, fit passer son serviteur Amable de cette vie mortelle et laborieuse à la vie glorieuse et immortelle. Il était âgé de 78 ans. Ayant eu avis de sa mort, il fit assembler ses disciples et les exhorta à la pratique de la charité. « Tâchez, mes chers enfants, leur dit-il, de vivre en paix avec tout le monde, et de conserver la sainteté, sans laquelle vous ne sauriez voir Dieu. Travaillez à entretenir la charité, et l'unité d'un même esprit par le lien de la paix, car Dieu met les pacifiques au nombre de ses enfants ». Après leur avoir donné à tous le baiser de paix et sa bénédiction, il les pria de s'en retourner dans leurs maisons. Puis, couvert d'un cilice, couché sur la cendre, il reçut le Saint Viatique, et rendit de bon cœur son âme à Celui qui la lui avait donné, en l'an 475.
On invoque Saint Amable particulièrement contre les incendies, et cette dévotion parait très ancienne. Nous lisons dans l'Epitre Dédicatoire de sa première vie écrite en 1701: « Depuis plusieurs siècles, on a vu ses précieuses reliques éteindre le feu le plus violent (…) Ce sont là les merveilles anciennes, et néanmoins ordinaires de Saint Amable. Dans l'office de sa fête, composé en 1575, nous voyons:, à l'Hymne de Vêpres: « A la vue de ses saintes reliques, les flammes s'éteignent ». Dans l'Hymne de Matines: « Vous commandez aux éléments, ils vous obéissent. A votre voix la flamme est sans force. Les feux violents et prêts à ravager notre ville ont respecté vos ordres; on les a vus, plus d'une fois, avec étonnement, sentir la vertu de votre présence, et, devenus dociles, ils se sont amortis aussitôt que Vous l'avez voulu. La foudre même, prête à éclater, est forcée de céder à votre pouvoir et de vous obéir. Lorsqu'une trop grande sécheresse, ou des pluies d'une trop longue durée désolaient nos campagnes, vous avez délivré votre peuple de cette affliction où il gémissait sous la main de Dieu (…) car alors vous faites tomber la pluie du ciel, ou vous ramenez une agréable sérénité ». Répons de la 2e leçon : « Vous êtes béni dans là ville, vous êtes béni dans les champs, et vos reliques sont pleines de bénédictions. V. Vous nous ayez délivrés de la violence de la flamme,dont nous étions environnés de toutes parts ». Répons de la VIIe leçon: « On portait sur les malades les mouchoirs et les tabliers qui avaient touché son sacré corps, et ils étaient guéris de leurs infirmités... et les malins esprits sortaient des corps qu'ils possédaient ». Hymne des Laudes: « Cette sainte poussière cachée sous nos autels rend efficacement la santé aux malades, elle chasse et fait fuir les bêtes furieuses, elle amortit la violence impétueuse des flammes ». Collecte de la messe: « Les fidèles reconnaissent la grande puissance que Dieu a donnée à son serviteur Amable contre les serpents et contre le feu, ces deux grands fléaux dont il punissait dans le désert la révolte continuelle du peuple Juif ».

Quelques exemples de la protection de Saint Amable
Guillaume VII persécutait Etienne, évêque de Clermont, et le poursuivait avec une armée formidable. Celui-ci, le cœur percé de douleur, le visage prosterné contre terre, répandait des torrents de larmes, il implorait de toute l'ardeur de son cœur le secours du grand serviteur de Dieu Amable. « J'ai déjà ressenti plusieurs fois les effets de votre puissante protection, (disait-il), vous ne me l'avez jamais refusée... Vous n'êtes pas moins puissant aujourd'hui qu'autrefois pour me délivrer de l'extrémité où je me trouve. J'espère que vous m'accorderez cette grâce par le grand pouvoir que vous a communiqué Notre-Seigneur Jésus-Christ ». A peine eut-il achevé cette prière que deux courriers arrivèrent en toute hâte, et lui firent le-récit suivant: « Monseigneur, aucun des vôtres n'a péri. Les ennemis ont avoué eux-mêmes que tous les traits qu'ils décochaient portaient à faux, et qu'ils; se sentaient comme liés par un pouvoir invisible. Un moment nous nous crûmes perdus sons ressources: Le feu, que nous avions allumés pour fermer passage aux assiégeants, poussé tout-à-coup par un vent furieux, se dirigea de notre côté et menaça de tout détruire. Les ennemis poussaient des cris de joie, s'applaudissant de ce que les flammes leur ouvraient un passage pour entrer dans le palais. Dans cette extrémité nous implorâmes notre Saint protecteur. Un prêtre alla prendre dans l'église la relique de Saint Amable et l'opposa A l'impétuosité des flammes. Aussitôt le feu tourna toute sa furie contre les assiégeants, malgré le vent contraire; la plupart furent consumés par les flammes, les autres durent prendre la fuite ». (1060).

Dans la ville de Lyon, sur les 2 heures du matin, le feu prit par accident dans une boutique où il y avait beaucoup de matières combustibles. Grand nombre de personnes accoururent pour porter secours; mais le vent était si fort qu'il n'y eut pas moyen de maîtriser l'incendie, et un quartier, considérable de la ville menaçait ruine complète. Dans un si grand désastre, où Je mal était sans remède, quelques personnes dévotes, sachant qu'un bourgeois de la ville avait du suaire où le corps de Saint Amable avait été enveloppé; allèrent frapper à sa porte, le conjurèrent de se lever promptement et d'apporter la sainte relique qu'il avait, pour apaiser la fureur des flammes. Le monsieur s'étant levé aussitôt, il prit ce saint suaire, il le porta avec beaucoup de respect et de dévotion sur le lieu de l'incendie, où, étant arrivé, il en coupa une petite portion qu'il enveloppa dans du papier, et qu'il donna à un jeune homme, lequel voulut bien hasarder sa vie en montant; sur le premier plancher pour le jeter en cet endroit où était la plus grande violence du feu. A peine ce jeune homme eût-il jeté ce morceau de linge, tout sec et combustible, qu'on vit au même instant ce torrent de feu et de flammes le respecter, l'embrasement cesser aussitôt, et s'éteindre si visiblement qu'au lieu de ces cris lamentables dont l'air retentissait auparavant, on n'entendit retentir que des cris de joie par toute la ville. Tout le peuple rendit à Dieu des actions de grâce et on fit dire des messes en l'honneur du Saint. (7 décembre 1653).
Le 9 juin 1699, entre 11 heures et minuit, temps auquel les Chartreux chantent Matines, le feu prit par l'imprudence d'un valet à un de la salle basse de leur maison. Bientôt la flamme se communiqua aux planchers, et sortant par les fenêtres comme d'une fournaise, montait par dehors, jusqu'au toit du bâtiment. Dans un si grand désastre, Dieu inspira Dom Coadjuteur d'avoir recours à Saint Amable, et d'invoquer son Saint Nom. Il avait sur lui du ruban, qui avait été béni, et avait touché ses reliques; i1 le, jeta dans l'incendie, et, dans le moment, la vertu de cette relique produisit un si merveilleux effet que le feu s'éteignit comme la flamme d'une chandelle que l'on éteint par le souffle, dont il ne reste que la mèche fumante. Cet événement miraculeux réveilla les sentiments de reconnaissance dans le cœur des bons Pères pour un pareil bienfait qu'ils avaient reçu depuis quatre ou cinq ans par l'intercession du même saint; car le feu ayant pris par accident à un bois appartenant à la maison de la Chartreuse, Dom Procureur et Dom Coadjuteur étant accourus, accompagnés des domestiques de la maison, ils se mirent tous ensemble en devoir de couper le chemin à la flamme; mais, ayant reconnu que tous leurs efforts étaient rendus inutiles par la furie de 1a flamme poussée par la violence du vent, et que tout ce pays de bois, qui est de, plus de deux lieues d'étendue, était dans un péril évident d'une destruction totale, sans qu'on pût par aucun moyen arrêter la marche de la flamme, ces deux Religieux implorèrent le secours de Saint Amable; et s'étant transportés en diligence aux deux extrémités de l'incendie, chacun jeta de son côté dans le feu une portion du ruban bénit, et qui avait touché ses sacrées reliques. Chose étonnante! La flamme ne passa point outre, et fut aussi subitement arrêtée en ces deux extrémités, comme si ces deux portions de ruban eussent été des barrières ou des torrents d'eau qui l'eussent empêchée de passer. Le Père Prieur vint en cette ville, peu de jours après, célébrer la messe en l'honneur de Saint Amable. Et, pour une plus ample reconnaissance, les Religieux statuèrent, dans leur chapitre, de célébrer à l'avenir, tous les ans, une messe conventuelle de l'office de Saint Amable. Fait en la maison de la Chartreuse, à quatre lieues de Riom, le 12 juin 1700.

 Prière à Saint Amable

Grand Saint, nous vous supplions très humblement d'employer en notre faveur votre puissant crédit auprès de Dieu. Vous délivrez les corps mortels de la puissance des démons; éloignez de même ces malins esprits des âmes immortelles, afin qu'elles ne succombent à aucune tentation et qu'elles courent sans cesse dans la voie des commandements. Vous garantissez des flammes dévorantes les édifices matériels; éteignez aussi dans les âmes, qui sont les temples du Saint Esprit, toute ardeur impure et profane. Vous guérissez les corps de la morsure des serpents; purgez les cœurs du fiel de la malice et du poison de l'envie. Ce sera par votre secours, grand Saint Amable, que nous craindrons les serpents invisibles, qui sont les péchés, et que nous les éviterons. Ce sera par vos prières que nous foulerons aux pieds le Basilic de l'orgueil, le Lion de la colère, le Dragon de la volupté, et que nous trouverons notre véritable joie en dieu seul, qui fait les chastes délices de ceux qui l'aiment. Ainsi soit-il.

Permis d'imprimer
Edouard Chs, Ev. de Montréal.
Montréal, 20 Juin 1881

Montréal
Imp. de La Minerve, 212 et 214 Rue Notre-Dame
1881








 

Saint Alypius de Thagaste († 427)

Saint Alypius de Thagaste († 427)



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Alypius, né à Thagaste en Numidie (aujourd’hui Souk Ahras en Algérie) vers 360, et mort vers 430, a été évêque de Thagaste de 395 jusqu’à sa mort.

Contemporain de saint Augustin, il a aussi été l’un de ses plus proches amis.

C'est un saint de l'Église catholique romaine dont la fête est célébrée le 15 août.


Jeunesse

Image illustrative de l’article Alypius de Thagaste

Nicolo di Pietro. Saint Augustin et Alypius reçoivent la visite de Ponticianus 1413-15 Musée des Beaux-Arts, Lyon

 

Il est né seulement quelques années après Augustin dans une famille aisée.

Il suit, dans sa jeunesse, les cours de rhétorique donnés par Augustin à Thagaste (c’est là qu’il le rencontre pour la première fois).

Trouvant qu’Augustin est un professeur « bon et savant », il suit son aîné lorsque celui-ci s’en va enseigner à Carthage.

À cette époque, Alypius est attiré, comme Augustin, par le manichéisme.

Au début 383, il part à Rome afin d’y étudier le droit.

En 384, Alypius accompagne Augustin à Milan.

C’est là, dans le fameux « jardin de Milan », qu’Alypius est témoin de sa conversion et s’associe à sa décision de mener une vie ascétique.

Il devient catéchumène comme Augustin et reçoit, en même temps que lui, le baptême des mains d’Ambroise de Milan, à Pâques 387.

L’année suivante, Alypius rentre à Thagaste avec Augustin et l’aide à établir le premier monastère d’Afrique du Nord.

Il lui prête notamment son concours pour la rédaction de la règle de vie connue aujourd’hui sous le nom de Règle de saint Augustin.

 

Épiscopat

Quelques années plus tard, en 395, Alypius devient évêque de Thagaste. 

Pendant son épiscopat, il prend part à la lutte contre le donatisme, puis contre le pélagianisme.

Présent à la Conférence de Carthage en 411, il y joue un rôle important, veillant en particulier à la régularité du déroulement de la confrontation.

Seul ou avec Augustin, Alypius se déplace en Afrique pour aider ses confrères évêques à résoudre des problèmes délicats, ainsi que pour maintenir le contact entre les différentes communautés locales.

Il entretient aussi, dans les mêmes conditions de collégialité, des relations régulières avec le Siège apostolique, notamment, durant la lutte menée par l’épiscopat africain contre les partisans de Pélage, avec les papes Innocent et Zosime, puis le futur pape Sixte.

Toujours dans le cadre de la lutte contre le pélagianisme, il fait un voyage à Ravenne, puis en Italie.

Alypius a été canonisé en 1584 par le pape Grégoire XIII.

Source :

Évêque de Thagaste en Numidie qui fut d'abord confident de saint Augustin, ensuite son compagnon de conversion.

Ils ont été baptisés ensemble à Milan, la veille de Pâques 387.

De retour en Afrique, ils passèrent quelque temps ensemble dans la solitude.

Il fut ensuite son collègue dans la charge pastorale et son associé principal et intrépide dans les luttes contre les hérétiques.

Fête locale le 15 août.









 

Saint Alypios (11ème s.)

Saint Alypios (11ème s.)
moine iconographe

Saint Alypios, moine iconographe (11ème s.)


Sous le règne du prince Vsevolod Iaroslavitch de Kiev, des iconographes venus de Constantinople arrivèrent à la Laure des Grottes, dirigée par Saint Nicon, pour en peindre l'église.

C'est alors que Saint Alypios fut consacré à Dieu par ses parents, qui le confièrent à ces pieux iconographes pour être instruit dans cet art.

Un jour, alors qu'ils travaillaient à l'ornement du Sanctuaire, l'Icône de la Mère de Dieu se mit à briller comme le soleil, et une colombe s'en échappa pour aller se poser sur l'Icône du Sauveur.

C'est ainsi que le jeune garçon comprit que le Saint Esprit demeurait vraiment à la Laure.

Après l'achèvement de l'église, il reçut le Saint Habit angélique et progressa non seulement dans l'art de l'Iconographie, mais aussi dans les saintes vertus.

S'efforçant d'imiter les Saints dans sa vie, il devint capable de les représenter convenablement en image.

Il faisait librement choix des sujets qu'il allait peindre, et, continuellement à l'ouvrage, il ne connaissait pas de repos, car, après avoir travaillé tout le jour, il passait ses nuits dans la prière accompagnée d'innombrables prosternations.

Quand il lui arrivait d'accepter une rétribution pour ses Icônes, il la répartissait en trois parts : une pour les matériaux nécessaires à sa confection, une pour les pauvres et la troisième pour les besoins du monastère.

L'higoumène constatant que la grâce de Dieu avait réellement peint l'Image du Sauveur dans l'âme d'Alypios, décida de l'élever au Sacerdoce.
Dès lors, le Saint entreprit de plus grands combats ascétiques, et il commença à briller aussi comme Thaumaturge.

Un riche citoyen de Kiev, qui était affligé d'une cruelle maladie de la peau, n'ayant trouvé aucune guérison auprès des sorciers et charlatans, décida, sur le conseil d'un ami, de recourir aux Pères de la laure.

Mais comme il s'y rendit avec doute et incrédulité, quand il se lava le visage avec l'eau du puits de Saint Théodose, ses plaies s'enflammèrent en dégageant une odeur insupportable.

Le pauvre homme retourna chez lui en se lamentant, n'osant même plus se montrer à l'extérieur.

Cependant il se repentit de son manque de foi et décida d'aller confesser ses péchés auprès de Saint Alypios.

Le Saint l'exhorta au repentir qui procure le salut, et prenant une Icône, il l'apposa sur ses plaies, puis il le fit communier aux Saints Mystères.

Il lui commanda ensuite de se laver le visage avec l'eau qui avait servi aux ablutions des Prêtres après la Liturgie.

Ayant agi avec confiance, l'homme fut alors complètement guéri.

Comme les témoins de ce miracle s'émerveillaient, le Saint leur dit que cet homme n'avait pu obtenir la guérison qu'après s'être tourné avec foi vers Dieu, et qu'ayant trouvé la santé de l'âme par le repentir, il avait reçu en surcroît la santé du corps.

Un homme pieux de Kiev avait fait construire une église qu'il désirait orner de sept grandes Icônes, et pour l'exécution de ce travail il remit des planches et de l'argent à deux moines de la Laure, leur demandant de transmettre sa commande à Saint Alypios.

Mais ces moines, trompés par l'amour de l'argent, gardèrent la somme pour eux, sans rien dire au Saint.

Après quelque temps, l'homme s'enquerra de l'avancement du travail. Les moines lui répondirent qu'Alypios était à l'œuvre, mais qu'il demandait encore de l'argent.

Les impies ayant renouvelé leur tromperie pour la troisième fois, l'homme demanda à voir les Icônes, et comme ils lui avaient répondu qu'Alypios avait bien pris l'argent mais qu'il avait finalement refusé de peindre les sujets demandés, il envoya des serviteurs protester en son nom auprès de Saint Nicon.

L'Higoumène convoqua Alypios et lui reprocha son attitude malhonnête, alors que si souvent il peignait sans demander d'honoraires.

Comme Alypios répondait qu'il ne comprenait pas ce dont il était question, pour appuyer ses dires, Saint Nicon envoya des moines chercher les planches qui avaient été laissées à l'abandon dans une réserve.

Mais au lieu de planches poussiéreuses, ils découvrirent sept magnifiques Icônes, fraîchement peintes, qui provoquèrent l'admiration de tous ceux qui les contemplèrent.

Un peu après, les deux moines arrivèrent et commencèrent à accuser le Saint d'avoir pris l'argent sans peindre les Icônes. L'higoumène fit alors amener les Icônes "non faites de main d'homme", qui témoignaient de l'innocence du Saint.

Et les deux fripons, refusant malgré cela de reconnaître leur péché, allèrent répandre en ville des calomnies contre le Saint.

Mais, de même que la lumière d'une lampe placée sur une montagne, la vertu du Saint ne put rester cachée.

Quelque temps après, l'église dans laquelle les sept Icônes avaient été placées vint à brûler, et après l'incendie.

On découvrit dans les décombres les Icônes absolument intactes.

On rapporta la chose au prince Vladimir Monomaque qui vint sur place constater ce miracle.

Le prince glorifia Dieu et prit l'Icône de la Mère de Dieu pour la déposer dans la nouvelle église en pierre qu'il avait fait édifier à Rostov.

Une autre fois, quelqu'un commanda à Saint Alypios une icône de la Dormition de la Mère de Dieu, en lui recommandant de l'achever pour la fête. Mais le Saint tomba malade, et il apparut clairement qu'il allait bientôt mourir, sans pouvoir achever sa tâche.

Il fit dire à la personne qui lui avait fait la commande que, s'il présentait son chagrin à Dieu.

l'Icône se trouverait certainement à sa place pour la fête.

La veille de la fête de la Dormition, comme il constatait que l'Icône n'était toujours pas prête et que l'état du Saint avait empiré, l'homme commença à se répandre en reproches à son égard.

Dès son départ, un Ange apparut à Saint Alypios et se mit à peindre l'Icône, qu'il acheva en trois heures.

Puis le céleste iconographe, ayant demandé l'approbation du Saint sur la qualité de son travail, disparut avec l'Icône.

Après avoir passé la nuit dans la peine et le chagrin, l'acheteur se rendît à l'église pour y pleurer sur ses péchés, mais quand il ouvrit la porte il fut frappé de stupeur en voyant la merveilleuse Icône, resplendissant à sa place, conformément à la promesse du Saint.

Il convoqua avec joie sa maisonnée, et tous vinrent à l'église avec cierges et encens, et ils s'acheminèrent ensuite vers le monastère pour rapporter le miracle à Saint Alypios.

Mais quand ils arrivèrent à la Laure, le Saint s'était déjà endormi dans le Seigneur. Son corps fut déposé dans la grotte de Saint Antoine, tandis que son âme, rayonnante de la ressemblance divine, était partie orner la cour céleste.
1. Cf. notices de St Nicon et de St Théodose, au 23 mars et 3 mai










 

Bienheureux Alvare de Zamora († 1430)

Bienheureux Alvare de Zamora († 1430)

 prêtre dominicain espagnol

 

 Image illustrative de l’article Alvare de Cordoue (dominicain)


 


Alvare de Cordoue, né à Zamora, Castille-et-León vers 1350 - mort au sanctuaire Saint Dominique Scala Coeli près de Cordoue en 1430, est un frère dominicain espagnol.

Il est vénéré comme bienheureux par l'Église catholique et fêté le 19 février.

Parcours

Entré dans l'Ordre dominicain en 1368, il est un prêcheur reconnu et confesseur royal.

Il fonde à Cordoue le couvent Scala Coeli et diffuse le Chemin de croix (Via Crucis).

Il s'oppose à l'antipape Benoît XII.

Il est béatifié par Benoît XIV en 1741.

Il est commémoré le 19 février selon le Martyrologe romain.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alvare_de_Cordoue_(dominicain)

 

Originaire d'une famille noble, à un âge précoce, il entre en 1368 au couvent dominicain de Saint Paul à Cordoue.

Excellent prédicateur, il aide à réformer l'ordre fondé par le bienheureux Raymond de Capoue.

Avec l'aide du roi Don Juan de Castille dont il était le confesseur, il fonde un monastère près de Cordoue et, au retour d'un pèlerinage à Jérusalem, il y introduit la vénération du chemin de croix.

Culte approuvé par le pape Benoît XV le 22 septembre 1741.

Fête le 19 février.

 

 







 

Bienheureux Alvara Sanjuan Canet & Florence Caerols Martinez († 1936)

Bienheureux Alvara Sanjuan Canet
& Florence Caerols Martinez († 1936)
martyrs de la guerre civile espagnole


Bienheureux Alvara Sanjuan Canet & Florence Caerols Martinez, martyrs de la guerre civile espagnole († 1936)
Alvara Sanjuan Canet 

 

En Espagne, dans le pays de Valence, en 1936, les bienheureux martyrs Alvara Sanjuan Canet, prêtre salésien, à Villena, et Florence Caerols Martinez, vierge, à Rotgla y Corbera, victimes tous deux de la persécution menée contre l’Église au cours de la guerre civile. 

Fête le 1er octobre.

En savoir plus :