Saints Victoric, Gentien et Fuscien († v. 303)

Saints Victoric, Gentien et Fuscien († v. 303)

martyrs

 

Saints Victoric, Gentien et Fuscien, martyrs († v. 303)

 Église de Sains-en-Amiénois, tombeau des martyrs Fuscien, Gentien et Victoric (XIIIe siècle)  

Par Markus3 (Marc ROUSSEL) — Photographie personnelle, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2206980


Victoric d'Amiens († 287) est, selon la tradition catholique, un martyr chrétien exécuté près d'Amiens sous le règne de l'empereur Maximien, en même temps que Fuscien et Gentien.

Fête le 11 décembre.


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Sarcophage de saint Victoric, conservé dans la crypte de la basilique de Saint-Quentin et détruit en 1918

Biographie

Au IIIe siècle, Victoric est un Romain venu évangéliser les Morins, peuple gaulois de la région de Boulogne-sur-Mer, avec un compagnon également Romain nommé Fuscien (Fuscianus), lui allant autour de l'actuelle ville de Saint-Omer, tandis que Victoric se rendit sur la côte. Puis ils se rejoignirent à Thérouanne où ils convertirent une foule nombreuse au christianisme.

Forts de leur succès, ils voulurent en faire part à Quentin et se mirent en route en direction d'Ambianorum (Amiens) pour le rejoindre. Quand ils y arrivèrent, la persécution régnait, aussi ils se hâtèrent de s'en éloignée et firent halte dans le village de Sama (l'actuel Sains-en-Amiénois). Là ils furent hébergés par Gentien, un vieil homme, qui leur apprit que Quentin venait d'être martyrisé à Augusta Viromandorum (Saint-Quentin) sur ordre de Rictiovarus, vicaire romain.

Celui-ci continuait à traquer le moindre chrétien, et informé des conversions qu'opéraient les deux hommes, il se mit à leur poursuite, et finit par retrouver leur trace jusqu'au domicile de Gentien qui, à son arrivée avec sa troupe, le menaça de son épée. Surpris d'un tel accueil pour lui et de l'hospitalité qu'il avait bien voulu offrir aux deux chrétiens, il interrogea Gentien qui lui répondit qu'il voulait désormais servir le Christ. Fort mécontent par cette réponse, il ordonna qu'il soit décapité immédiatement aux côtés de Victoric et Fuscien.

Arrêtés à leur tour, ils furent lourdement enchaînés et torturés sur le chemin qui les menait à Amiens. Devant leur résistance et leur prières, ils eurent le nez transpercé de broches de fer rougies, puis leurs yeux furent arrachés avant qu'ils soient également décapités à Saint-Fuscien.

La légende dit que les deux martyrs seraient ensuite revenus à Sains en portant leur tête dans les mains (cf. saints céphalophores).

Reliques

En 893, l'évêque d'Amiens, Otger, fit don à la basilique de Saint-Quentin de reliques de Victoric, où elles sont actuellement conservées dans une châsse avec celles de saint Cassien d'Autun, déjà vénérées dans cette église depuis le début du IXe siècle.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Victoric_d%27Amiens


Image illustrative de l’article Gentien

Église de Sains-en-Amiénois,
relief représentant les trois martyrs
(Gentien est le plus âgé avec la barbe)

Par Bycro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=95413983


Gentien ou Centien est un martyr chrétien, exécuté près d'Amiens sous l'empereur Maximien le même jour que Fuscien et Victoric.

Il est fêté comme eux le 11 décembre.

Histoire

Conversion et martyre

Au IIIe siècle, les chrétiens Fuscien (Fuscianus) et Victoric (Victoricus) quittèrent Rome pour aller évangéliser la tribu gauloise des Morins, dans la région de Saint-Omer et de Boulogne-sur-Mer. En 287, ils passèrent par le village de Sama (actuellement Sains-en-Amiénois), où ils convertirent Gentien. Mais tous trois furent bientôt arrêtés par les autorités.

Le 11 décembre 287, les soldats romains, dirigés par le vicaire romain Rictiovarus, décapitèrent Gentien à Sains, puis la troupe emmena Fuscien et Victoric dans les bois voisins où ils furent décapités à leur tour après de terribles tortures infligées par le haut fonctionnaire. La légende dit que les deux martyrs seraient ensuite revenus à Sains en portant leur tête dans leurs mains.


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Reliquaires de l'église abbatiale Saint-Pierre de Corbie, celui de saint Gentien est le deuxième en haut en partant de la gauche

Par Ybroc — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=80983162

Les reliques de Gentien

En 893, Francon, abbé de Corbie, mécontant de l'absence dans son abbaye de reliques d'un saint personnage de grande notoriété, résolut d'en obtenir pour attirer les fidèles. Or l'évêque d'Amiens Otger venait de faire don à la basilique de Saint-Quentin des reliques de Victoric. Francon lui demanda alors de lui faire don d'autres saintes reliques pour son abbaye. Mais l'évêque y rechignait. Alors qu'il était parti en voyage, des Corbéens s'introduisirent nuitamment dans la cathédrale et mirent la main sur les reliques de saint Gentien. À l'aurore, ils prirent la route pour Corbie. Alerté du vol, les Amiénois partirent à leur poursuite, mais arrivés au lieu-dit l'Indict, un épais brouillard les enveloppa miraculeusement, et les Corbéens purent déposer sans encombre les reliques dans leur abbaye.

Culte

L'église de Sains-en-Amiénois abrite le tombeau supposé de Gentien et de ses deux compagnons.

Les habitants de Sains-en-Amiénois fêtaient les trois martyrs, à la fête des saints engelés, le 11 décembre.

Lors de la fête du village, le premier dimanche qui suit le 29 juin, jour des saints Pierre et Paul, se déroulait le pèlerinage des saints martyrs Fuscien, Victoric et Gentien avec un cortège des habitants.

En 1022, le 25 septembre, jour de Saint Firmin, une procession venant d'Amiens avec les reliques de saint Firmin et de saint Fuscien, rencontra au lieu-dit l'Indict (entre Amiens et Corbie), une procession venant de Corbie avec les reliques d'Adhalard, de Précord et de Gentien. Un office y fut célébré. Avec les années, une fête s'y déroula. Cette habitude perdura jusqu'en 1224.

Lieux de mémoire

  • L'église de Sains-en-Amiénois abrite le tombeau des saints martyrs Gentien, Fuscien et Victoric.
  • Le bosquet de l'Indict avec sa croix de fer forgé, est toujours visible sur la route d'Amiens à Corbie.
  • La petite église de Deniécourt à Estrées-Deniécourt est placée sous le vocable de saint Gentien.
  • L'église Saint-Fuscien-et-Saint-Gentien de Morcourt à Morcourt

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gentien


Fuscien est un Romain venu évangéliser la Gaule du nord, ce qu'il fit en particulier autour de l'actuelle ville de Saint-Omer.

Il fut martyrisé en 287, sous l'empereur Maximien, avec son compagnon Victoric, ainsi que Gentien qui les hébergea.

Ils sont fêtés ensemble le 11 décembre. Il est reconnu saint et martyr par l'Église catholique.


Histoire et tradition

Au IIIe siècle, le chrétien Fuscianus quitte Rome pour aller évangéliser la tribu gauloise des Morins.

Cette tribu était située au nord des Ambiens.

Avec Victoric, Fuscien est de passage en 303 dans le village de Sama (actuellement Sains-en-Amiénois) où ils ont converti Gentien.

À cette période, les chrétiens sont persécutés.

Le 11 décembre 303, les soldats romains décapitent Gentien à Sains, puis emmènent Fuscien et Victoric dans les bois où ils leur tranchent la tête.

La légende dit alors que les 2 martyrs seraient ensuite revenus à Sains en portant leur tête dans les mains.

Culte

Au VIe siècle, un prêtre retrouve le tombeau des trois martyrs qui devient alors un lieu de culte.

La vénération du culte de saint Fuscien amène à la fondation, à la fin du VIe siècle, du monastère de Saint-Fuscien-au-Bois, sur le lieu de sa décapitation.

Lors des invasions normandes, le monastère sera détruit (859), reconstruit (880) puis détruit à nouveau en 925, Il restera alors en ruine pendant environ deux siècles.

Représentations et fêtes

  • La commune de Sains-en-Amienois fêtait les 3 martyrs le 11 décembre (fête des saints engelés). Lors de la fête du village (le premier dimanche qui suit le 29 juin (saint Pierre/Paul), se déroulait le Pélerinage des saints martyrs Fuscien, Victoric et Gentien avec un cortège historique où participaient les habitants du village.

 




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