Saints Rémi Isoré et Modeste Andlauer († 1900)

Saints Rémi Isoré
et Modeste Andlauer († 1900)
 prêtres jésuites martyrs en Chine


Saints Rémi Isoré et Modeste Andlauer, prêtres jésuites martyrs en Chine († 1900)


Rémy Isoré (Rémi Isoré) est un jésuite français né à Bambecque (Nord) le 22 janvier 1852, mort assassiné le 19 juin 1900, reconnu par l'Église saint et martyr .

Biographie

C'est l'un des premiers élèves du Collège Saint-François d'Assise ouvert en 1865 à Hazebrouck par Jacques Dehaene.
Rejoignant les Jésuites en 1875, il part pour la Chine en tant que missionnaire en 1882.
Après avoir appris le chinois, il réside à Tchao-Kia-Tchouang, province deShandong (Chine du Nord) de 1888 à 1897.
le 16 juin 1900, il se déplace à Sien-Hsien et constate que des exactions de la part des Boxers Chinois sont imminentes.
Malgré les conseils des chrétiens locaux, il décide de retourner à son lieu de résidence en passant par la ville de Ou-i afin de rencontrer son confrère, le père Modeste Andlauer.
Peu après son entrée dans la ville, les portes sont fermées et la Mission est assaillie.
Le mardi 19 juin 1900, en fin d'après midi, les Boxers font irruption et tuent les deux pères, au pied de l’autel dans la chapelle où ils s'étaient réfugiés.
Les deux martyrs furent les premiers Jésuites assassinés au cours d'une persécution qui fut de grande ampleur.
Rémi Isoré est l'un des saints et martyrs français, prêtres missionnaires jésuites en Chine massacrés au cours de la révolte des Boxers.
Son proècés de béatification fut ouvert de 1928 à 1933, par Mgr Lécroart, sj.
En 2010, une plaque honore toujours son souvenir dans la chapelle du Collège Saint-Jacques d'Hazebrouck.
Il fut Béatifié le 17 avril 1955 à Rome par le pape Pie XII et canonisé ainsi que Léon-Ignace Mangin (1857-1900), Modeste Andlauer (1847-1900), Paul Denn (1847-1900) et 52 martyrs du groupe des 120 martyrs de Chine le 1er octobre 2000 à Rome par le pape Jean-Paul II. ils sont fêtés le 9 juillet (fête des martyrs chinois).

Fin tragique des missionnaires

En 1900, de violents troubles éclatent en Chine sous l'impulsion de l’impératrice-régente Ts’eu-hi (Tzeu-Hsi ou Ci Xi) qui, intrigante et rétrograde (persuadée qu'en dehors de la Chine le monde n'était peuplé que de sauvages sans conséquences), conduit peu à peu à sa perte la dynastie mandchoue.
Le jeune empereur Kuang-Hsu, comprenant la situation, prit le pouvoir en mains et fomenta un complot contre la régente.
Celui-ci fut dénoncé et Kuang-Hsu fut séquestré jusqu'à la fin de ses jours. La réaction menée par l'impératrice aboutit à une rupture avec les Puissances étrangères, et avec son parti elle se livra à des surenchères de xénophobie, encourageant les bandes de Boxers chinois, membres d'une secte fanatique aidés par l'armée régulière, qui se soulevèrent et semèrent la terreur, massacrant des milliers d'étrangers et de près de 30 000 chrétiens en particulier.
Devant le danger imminent des exactions des Boxers, dont il a appris la présence près de sa mission à Weishien, le père Rémy Isoré, missionnaire austère et énergique en poste dans le district de Tianjin et qui était arrivé à la résidence jésuite de Sien-Hsien le 16 juin 1900 pour y faire sa retraite et passer quelques jours de vacances, décida de retourner immédiatement auprès de ses fidèles.
Parti de Sien-Hsien vers 1 heure du matin, le lundi 18 juin 1900, il rencontra, en cours de route, le père Modeste Andlauer à Ou-i (ou Ho-oui, province de Hebei) pour discuter de la situation, bien que les chrétiens lui conseillèrent d’éviter ce lieu, et où il s'aperçut que les Boxers, qui venaient de découvrir l'existence de la mission jésuite, s'y trouvaient déjà aux alentours. Aussitôt après son entrée, on ferma les portes de la cité.
La résidence fut assaillie le lundi soir, et surtout la journée du mardi. Les deux prêtres se préparèrent à un destin fatal et passèrent la nuit en priant.
Le lendemain, 19 juin 1900, ils furent surpris dans la résidence - et non pas en la chapelle d'Ou-Kiao (communauté de Tchou-Kia-Ho dans la section de King-Tchéou) comme leurs deux confrères de la région - par le vacarme des Boxers qui tentaient d'enfoncer la porte.
Encerclés par les révolutionnaires, ils se réfugièrent dans la chapelle adjacente, s'enfermant dans la petite église de leur communauté pour y faire leurs dernières prières, agenouillés au pied de l'autel alors que les Boxers défonçaient le portail pour se précipiter sur eux pour les transpercer de leurs lances, tandis que leur sang jaillissait sur l'autel. Le feu est mis à leur résidence.
Les deux prêtres furent les premiers jésuites assassinés au cours de cette persécution de grande ampleur.
Le lendemain, leurs assassins suspendirent leurs têtes aux portes des remparts de la petite localité, pour indiquer aux chrétiens le sort qui leur serait réservé s'ils persévéraient dans leur foi chrétienne.
Le mandarin a fait maçonner la porte de la chapelle où sont les rester leurs corps, mais on peut les voir encore par la fenêtre.
Les chrétiens, réunis sur la place publique, eurent à choisir de se rendre soit à droite, se confirmant comme étant chrétiens, soit à gauche, s'ils désiraient se renier afin de se sauver.
Une trentaine de chinois de la communauté chrétienne de la localité, refusant de renoncer à leur foi catholique, choisirent d'aller à droite, partageant leur sort réservé aux martyrs.
Les bandes de Boxers se multipliant, pillant et brûlant les villages chrétiens environnant, les réfugiés affluèrent de plus en plus vers l'asile de Tchou-Kia-Ho (ou Zhujiahe) dans le Kingchow (Kingshien).
En dix jours la population s'accroit de plusieurs centaines d'habitants, et c'est un mois après l'attaque de Ou-i qu'y périrent, le 20 juillet 1900, dans l'église du village, les Pères Mangin (Saint Léon-Ignace Mangin), doyen de King-Tcheou, et Denn (Saint Paul Denn), qui s'y étaient réfugiés (pressentant la venue des mauvais jours, après avoir fortifié le village et repoussé une première incursion des Boxer), massacrés tout comme 52 martyrs chinois également béatifiés (âgés de 9 à 79 ans), et plusieurs milliers d'autres croyants.

Saints Rémi Isoré et Modeste Andlauer, prêtres jésuites martyrs en Chine († 1900)

Saint Modeste Andlauer, né le 22 mai 1847 à Rosheim, Bas-Rhin (France) et mort assassiné le 20 juin 1900 à Wuyi, Hebei (Chine), est un saint et martyr français, prêtre missionnairejésuite en Chine. 
Béatifié en 1955 et canonisé en 2000, il fut l'un des chrétiens massacrés au cours de la révolte des Boxers.
Liturgiquement, il est fêté le 19 juin (jour anniversaire de son martyre) et le 9 juillet (fête des martyrs chinois).

Biographie

Formation

Né au pied du Mont Sainte-Odile le 22 mai 1847 à Rosheim (Bas-Rhin), dans le diocèse de Strasbourg en Alsace, Modeste Andlauer fut assassiné, à l'âge de 53 ans, le 19 juin 1900 en compagnie de Rémy Isoré et avec une trentaine de chrétiens chinois, en l'église d'Ou-i (Ho-oui ou Ou-Y) en Chine, à présent Wuyi (en chinois 武邑县), près de l'actuel Shíjiāzhuāng (en chinois 石家莊 ou 石家庄市 河北省) dans la partie sud de la province de Hébĕi (en chinois 河北) et le vicariat apostolique du Tchely sud-est (Chi-Li, Zhili ou Tche-Li sud-oriental, en chinois 北直隶) - devenu vicariat apostolique de Xianxian puis diocèse de Sien-Hsien.
Béatifié le 17 avril 1955 à Rome par le pape Pie XII, le missionnaire alsacien fut canonisé avec 56 martyrs du Groupe des 120 Martyrs de Chine le 1er octobre 2000 à Rome par le papeJean Paul II.
Huitième et avant-dernier enfant de Joseph Andlauer, boulanger, et de son épouse Françoise Barbe Bisch, Modeste Andlauer avait été baptisé le 23 mai 1847 en l’église Saints Pierre et Paul de Rosheim.
Après l’école primaire de la cité, il fit ses études secondaires au Collège Episcopal Saint-Etienne de Strasbourg, puis, après avoir fréquenté le petit séminaire et quatre ans de grand séminaire à Strasbourg, il décida d'entrer, en octobre 1872, au noviciat de la Compagnie de Jésus à Saint-Acheul, près d'Amiens, à l'âge de 25 ans.
Après deux années d’études théologiques à Laval, il est ordonné prêtre à Arras le 22 septembre 1877. Il enseigne alors, de 1876 à 1881, la langue allemande dans divers collèges successivement à Amiens, à Lille et à Brest et séjourne ensuite un an en Angleterre à Hadzor (Worcestershire), où il apprend sa désignation pour la Chine.
La France et l'Empire du Milieu avaient signé, en 1858, un traité par lequel la Chine autorisait les missionnaires catholiques à revenir sur le sol chinois, et de nouvelles églises y fleurissaient régulièrement.
Revenu dans sa province natale, passée sous régime allemand, pour y dire adieu à sa famille et à l'Alsace, il embarque ensuite à Marseille en septembre 1882.
Débarqué en Chine, il arrive le 22 novembre 1882 au terme de son voyage à la résidence de la mission jésuite à TienTsin (actuel Tianjin, en chinois 天津) à 150 km au sud de Pékin, où il reste pendant deux ans y apprendre la langue chinoise dont il acquiert la maîtrise, puis va occuper plusieurs postes de mission.
De 1885 à 1887, il est missionnaire adjoint et s'occupe de la chrétienté de Tchang Ton, puis arrive à la mission de Weishien (actuel Wei Xian, en chinois 曲周县, 邢台市, 河北省) et se voit confier la charge d'un district.

Révolte des Boxers

En 1900, de violents troubles éclatent en Chine sous l'impulsion de l’impératrice-régente Ts’eu-hi (Tzeu-Hsi ou Ci Xi) qui, intrigante et rétrograde (persuadée qu'en dehors de la Chine le monde n'était peuplé que de sauvages sans conséquences), conduit peu à peu à sa perte la dynastie mandchoue.
Le jeune empereur Kuang-Hsu, comprenant la situation, prit le pouvoir en mains et fomenta un complot contre la régente.
Celui-ci fut dénoncé et Kuang-Hsu fut séquestré jusqu'à la fin de ses jours.
La réaction menée par l'impératrice aboutit à une rupture avec les puissances étrangères, et avec son parti elle se livra à des surenchères de xénophobie, encourageant les bandes de Boxers chinois, membres d'une secte fanatique aidés par l'armée régulière, qui se soulevèrent et semèrent la terreur, massacrant des milliers d'étrangers et de près de 30 000 chrétiensen particulier.

Martyre

Plutôt que d'aller se réfugier dans la capitale régionale, le R.P. Andlauer, connu pour son humilité, choisit de rester auprès de ses fidèles de la mission de Ou-i (village de Ho-oui ou Ou-Y).
Devant le danger imminent des exactions des Boxers, dont il a appris la présence près de sa mission à Weishien, le père Rémy Isoré, missionnaire austère et énergique en poste dans le district de Tientsin et qui était arrivé à la résidence jésuite de Sien-Hsien le 16 juin 1900 pour y faire sa retraite et passer quelques jours de vacances, décida de retourner immédiatement auprès de ses fidèles.
Parti de Sien-Hsien vers une heure du matin, le lundi 18 juin 1900, il rencontra, en cours de route, le père Modeste Andlauer à Ou-i pour discuter de la situation, bien que les chrétiens lui conseillèrent d’éviter ce lieu, et où il s'aperçut que les Boxers, qui venaient de découvrir l'existence de la mission jésuite, s'y trouvaient déjà aux alentours.
Aussitôt après son entrée, on ferma les portes de la cité. La résidence fut assaillie le lundi soir, et surtout la journée du mardi.
Les deux prêtres se préparèrent à un destin fatal et passèrent la nuit en prière.
Le lendemain, 19 juin 1900, ils furent surpris dans la résidence - et non pas en la chapelle d'Ou-Kiao (communauté de Tchou-Kia-Ho dans la sectionde King-Tchéou) comme leurs deux confrères de la région - par le vacarme des Boxers qui tentaient d'enfoncer la porte.
Encerclés par les révolutionnaires, ils se réfugièrent dans la chapelle adjacente, s'enfermant dans la petite église de leur communauté pour y faire leurs dernières prières, agenouillés au pied de l'autel alors que les Boxers défonçaient le portail pour se précipiter sur eux et les transpercer de leurs lances, tandis que leur sang jaillissait sur l'autel. Le feu fut mis à leur résidence.
Les deux prêtres furent les premiers jésuites assassinés au cours de cette persécution de grande ampleur.
Le lendemain, leurs assassins suspendirent leurs têtes sur les portes desremparts de la petite localité, pour indiquer aux chrétiens le sort qui leur serait réservé s'ils persévéraient à ne pas retourner à leur religion ancestrale.
Dans le même temps, le mandarinfait maçonner la porte de la chapelle où sont les restes de leurs corps, mais on peut encore les voir par la fenêtre.

Suite des persécutions

Les chrétiens, réunis sur la place publique, eurent à choisir de se rendre soit à droite, se confirmant comme étant chrétiens, soit à gauche, s'ils désiraient se renier afin de se sauver.
Une trentaine de Chinois de la communauté chrétienne de l'endroit, refusant de renoncer à leur foi catholique, choisirent d'aller à droite, partageant le sort réservé aux martyrs.
Les bandes de Boxers se multipliant, pillant et brûlant les villages chrétiens environnant, les réfugiés affluèrent de plus en plus vers l'asile de Tchou-Kia-Ho (ou Zhujiahe) dans le Kingchow (Kingshien).
En dix jours la population s'accroit de plusieurs centaines d'habitants, et c'est un mois après l'attaque de Ou-i qu'y périrent, le 20 juillet 1900, dans l'église du village, les pères Mangin (Saint Léon-Ignace Mangin), doyen de King-Tcheou, et Denn (Saint Paul Denn), qui s'y étaient réfugiés (pressentant la venue des mauvais jours, après avoir fortifié le village et repoussé une première incursion des Boxer), massacrés tout comme 52 martyrs chinois (âgés de 9 à 79 ans) également béatifiés, et plusieurs milliers d'autres croyants.

Béatification et canonisation

Le procès de béatification des martyrs est ouvert en Chine de 1928 à 1933, par Mgr Lécroart.
Le 13 novembre 1955, Monseigneur Jean-Julien Weber, archevêque-évêque de Strasbourg, célébra un grand office d’action de grâce en l’église Saint-Étienne de Rosheim et bénit la plaque souvenir apposée par la Ville de Rosheim sur la façade de la maison natale du bienheureux Modeste Andlauer, dont Pie XII venait de prononcer la béatification.
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