Sainte Thorette (11ème s.)

Sainte Thorette (11ème s.)
bergère

Sainte Thorette, bergère (11ème s.)


Une petite bergère du Bourbonnais qui travaillait sans s'arrêter, car une domestique de ce temps était au service du maître.
Elle calmait les ouvriers qui juraient et les querelleurs qui s'emportaient.
Elle ne fit rien d'autre que de vivre l'Évangile au jour le jour, là où Dieu l'avait placée.
Ses contemporains y virent une marque de sainteté.
Sa mémoire est perpétrée par la commune du Cher : 18500-Sainte-Thorette, paroisse de Mehun sur Yèvre dans le diocèse de Bourges.
Le tombeau de sainte Thorette ou saint Taurette du latin santa Tauritia, vierge particulièrement honorée près d'Issoudun (Cher) se trouve sur la commune de 18140-Charly
Sa légende (office du tourisme de Mehun sur Yèvres) :
Thorette serait née avant la fin du Xe siècle car en 1133 dans le canton de Mehun-sur-Yèvre, on cite déjà une petite paroisse qui porte son nom. Thorette, modeste bergère gardait les moutons d'une métairie de Nouzillers, tout en filant le chanvre et la laine.
Lorsqu'elle désirait aller prier dans l'église voisine ou pendant qu'elle priait toute absorbée par sa foi religieuse, elle plantait sa houlette dans le pré au milieu des brebis et les anges veillaient sur les brebis qui restaient groupées et broutaient tranquillement les herbes, sans chercher à gagner les pâturages voisins.
Un jour que le ruisseau de Baisse-Moulin, dit aussi de Murat, était gonflé outre mesure par les pluies, la bergère ne pouvant ramener ses brebis au bercail sur la rive opposée, frappa les eaux de sa houlette, fit le signe de croix et une voie s'entrouvit pour laisser passer le troupeau.
Une autre fois, ce sont de rustres ouvriers maçons, étrangers au pays qui voulant trouver un passage sur le ruisseau, tenaient des propos mêlés de "blasphèmes".
La bergère les invita à plus de résignation, à reconnaître la volonté de Dieu, et frappant les eaux de sa houlette, obligea le ruisseau à retourner en arrière pour permettre aux ouvriers de passer à pied sec.
Les hommes proclamèrent alors au village et dans toute la région, les louanges de cette humble bergère et de ses pouvoirs miraculeux.
Son maître ne voulut plus la laisser faire des ouvrages humiliants et pénibles, mais d'elle-même elle quitta la chaumière et se retira pour prier dans la solitude de la campagne environnante.
La légende dit qu'elle trouva asile dans le creux d'un chêne séculaire de la vallée.

Eglise Saint-Jacques-le-Majeur - 03430 Villefranche d'Allier :
Une légende locale dédiée à sainte Thorette (une bergère du XIe siècle), patronne de Villefranche, a conduit à la création du site et de l'oratoire de Montcenoux  édifié par la population en hommage à Ste Thorette la sainte protectrice de la commune.
Cette jeune bergère qui vivait au 11ème siècle est rapidement devenue un personnage important dans la vie de la commune pour avoir accompli plusieurs miracles.
Faits historiques ou faits légendaires ? Peu importe ! Elle est la sainte patronne de Villefranche et on la fête le premier dimanche de mai à l’oratoire qui a été construit en son honneur à Montcenoux dans le pré où elle faisait paître ses moutons, tout près de la source miraculeuse à laquelle venaient s’abreuver les pèlerins sur la route de St Jacques de Compostelle.
On peut  voir son effigie en cire dans une châsse en verre sous l’autel qui lui est consacré dans l’église St Jacques le Majeur.

Sainte Thorette, bergère (11ème s.)


Dans le voisinage de Villéfranche, diocèse de Moulins existe un petit village nommé Moncenoux, qui avait autrefois une église, devenue grange , et un chapitre dépendant de Saint-Ursin de Bourges.
Cette église possédait, renfermés dans une châsse, presque tous les ossements de sainteThorelle, bergère du pays.
En 1698, au mois de décembre, par ordre de l'archevêque de Bourges, se fit la translation de ces reliques de Moncenoux à Villefranche.
La châsse fut ouverte en présence de deux médecins et de plusieurs notabilités ecclésiastiques et laïques ; les ossements qu elle contenait furent constatés par un procès-verbal rédigé sur parchemin,  mis dans un sac de cuir blanc, puis renfermés dans une nouvelle châsse de bois de chêne, ornée de sculptures et de peintures, scellée de deux cachets, et exposée à Villefranche à la vénération des peuples.
Trente-six à quarante ans plus tard, un nouvel archevêque de Bourges, faisant sa tournée pastorale, vit cette châsse et s'informa si des pièces justificatives en permettaient l'exposition.
La réponse incertaine du curé engagea le prélat à en faire l'ouverture ; il y trouva le procès-verbal en question avec plusieurs autres pièces à l'appui, et après avoir reconnu par lui-mème l'authenticité, referma la châsse, la fit sceller du sceau de ses armes, et maintint sous exposition.
La fête de sainte Thorette avait lieu à Villefranche le 1emai de chaque année et attirait de tous les environs une foule de peuples qui avaient grande foi en cette sainte.
Il y avait procession solennelle, et chaque bergère faisait bénir un petit bâton orné de fleurs et de rubans qu'elle portait neuf jours de suite aux champs.
A l'époque de la première révolution, la châsse fut profanée, le sac déchiré et les ossements jetés dans l'église.
De pieuses femmes les recueillirent en partie et les tinrent précieusement cachés jusqu'à la réouverture des églises.
Le curé d'alors, M. Tbévenet, voulait rétablir dans sa paroisse le culte de la sainte, engagea ceux des habitants qui possédaient ces reliques à les fui rapporter, ce qui fut fait.
Ces reliques furent exposées de nouveau, puis retirées par ordre supérieur.
 Jaloux de répondre aux pieux désirs de ses paroissiens, M. Vidal , curé actuel, a sollicité de M. l'évêque de Moulins une enquête sur les ossements reçouvrés.
Délégué du prélat, M. l'abbé Henry, grand-vicaire, est donc venu à Villefranche ; il s'est d'abord enquis des nombreux habilants qui sont venus déposer, sur la foi du serment, s'il était vrai qu'il y eût avant 1793 à Villefranche une grande dévotion à sainte Thorette , et s'il existait une châsse qui fût exposée.
Toutes ces personnes, vieillards de 65 à 75 ans pour la plupart , ont répondu séparément et affirmativement ; elles ont déclaré ensuite que la châsse avait été profanée sous leurs yeux, et que les ossements qu'elles avaient rapportés étaient bien de ceux que contenait cette châsse.
Les ossements furent ensuite soumis au jugement éclairé de M. Desmaroux , médecin de Montmrrault.
On voyait à côté deux fragments du sac de cuir blanc ci-dessus mentionné. M. Desmaroux déclara que ce qui lui était présenté était bien des ossements humains.
Alors M. le grand-vicaire prit le procès-verbal de 1698, conservé intact, et fit connaître article par article les ossements qui y sont indiqués ; une grande partie s'est retrouvée, et parmi ceux soumis à l'examen du docteur, il rie s'en est trouvé aucun qui ne fût désigné audit procès-verbal.
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