Sainte Solange († 880)

Sainte Solange († 880)

Sainte Solange († 880)

Sainte Solange est une vierge martyre morte en 880.

Solange était une jeune bergère des environs de Bourges, elle était pieuse et avait décidé de rester vierge.

Un jour, l'un des fils du comte de Bourges, rencontra la jeune bergère Solange et fut séduit par sa grande beauté.

Par des avances et des promesses d'abord, par des menaces ensuite, il s'efforça de la séduire, mais elle refusa  même un projet de mariage.

Alors le jeune homme, dans un élan de furie, l'enleva de force, la mit sur sa monture et l'entraîna avec lui dans une course folle.  

Solange se laissa tomber à terre, au bord d'un ruisseau, et furieux son séducteur lui  trancha la tête.

La légende rapporte que la tête de Solange, bien que séparée du reste du corps, invoqua encore trois fois le saint Nom de Jésus.

Solange, décapitée, prit sa tête dans ses mains et la porta jusqu'à l'église de Saint-Martin-du-Crot où elle fut ensevelie.

Le bourg et l’église prient le nom de sainte Solange.

Elle est patronne du Berry

Source

Sainte Solange († 880)

Martyre de la pureté († 878)
Elle est née au bourg de Villemont, près de Bourges, dans le Berry, en 862. 
Solange était une petite bergère d'une grande beauté.
Fille d’un pauvre vigneron, elle est d’une humeur extraordinairement joyeuse et accomplit toutes les tâches ménagères avec soin.
Elle garde les moutons et profite de ses longs moments de solitude pour prier.
Elle se sent attirée par Dieu et fréquente souvent l’église de son village.
Sa beauté retient les regards. Elle s’en méfie.
Une humble jeune fille qui refusa d'épouser le fils du comte de Poitiers, Bernard de Gothie.
Elle voulait se consacrer pleinement à Dieu, le jeune comte voulait l'enlever de force.
Il la prit sur son cheval mais la belle paysanne était forte.
Elle se débattit tellement qu'au passage d'un ruisseau, elle l'y fit tomber avec elle.
Il espéra que l'eau lui permettrait de mieux accomplir son forfait.
Elle sortit pour s'enfuir, il la poursuivit et, de rage, l'ayant rattrapée, lui trancha la tête.
Jusqu’au dernier moment, elle invoque Jésus et Marie, et supplie son bourreau de changer d’attitude. En vain. 
Sainte Solange († 880)

Selon la légende, la petite bergère aurait alors prononcé encore trois fois le nom du Sauveur, puis ramassant sa tête, l'aurait porté en l'Eglise de Saint-Martin, où elle fut inhumée. 
Elle est depuis la Sainte patronne du Berry.

Son culte est resté important en Berry depuis le moyen-âge jusqu'à notre époque.
Inhumée au cimetière de Saint-Martin, on exhuma les restes de la sainte «à cause des miracles qu'ils opéraient».
La dernière translation eut lieu en 1511. En 1657, la ville de Bourges fit don d'une châsse d'argent pour y placer l'ancienne.
Puis en 1793, pendant la Révolution, les reliques furent dispersées.
La croyance populaire attribue à la vierge de Villemont de nombreux miracles opérés par son intercession : aveugles qui recouvrent la vue, muets qui retrouvent la parole, sourds qui peuvent de nouveau entendre. Les malades «de toute espèce» guérissent, les possédés sont délivrés…
Les habitants de Bourges avaient recours à Sainte Solange «dans les calamités publiques».
On portait en procession, dans leurs murs, la châsse qui contenait les reliques de la sainte.
«Le 31 mai 1637, Henri de Bourbon, prince de Condé, se rendit en pèlerinage à Sainte-Solange et voulut conduire lui-même, à la métropole, les saintes reliques que la population entière réclamait. Ce fut pour Bourges un jour de fête; on jonchait de fleurs les rues par lesquelles la châsse devait passer; le devant des maisons était tapissé; de toutes parts on n'entendait que de pieux cantiques.» 
Ces processions avaient lieu particulièrement dans les temps de sécheresse.
On a conservé le procès-verbal de la dernière qui eu lieu, en 1730.
«Le 10 mai, anniversaire de sa mort, le lundi de la Pentecôte, anniversaire de la translation de ses reliques et de la dédicace de son Eglise, une foule immense de pèlerins, de malades, de mères, tenant leurs enfants dans leurs bras, viennent invoquer son intercession et chercher autour de son église sinon la santé, au moins l'espérance. Sa châsse est portée processionnellement par des hommes revêtus d'aubes et couronnés de fleurs.
Cette châsse en bois argenté, aujourd'hui vide des reliques de la Sainte, a remplacé une châsse en argent détruite pendant la Révolution et que la ville de Bourges avait offerte à la modeste église de village en 1657.
Jadis, en effet, toutes les fois que régnaient de longues sécheresses, on apportait solennellement, à Bourges, les reliques de sainte Solange, et on a conservé la mémoire de plusieurs de ces processions que des pluies abondantes avaient suivies de bien près.» (Raynal)

Au XIXème siècle (en 1874), une chapelle fut édifiée sur le lieu supposé de son martyre, à moins d'un kilomètre du village qui porte désormais son nom.
On fête aujourd'hui encore Sainte Solange le lundi de la Pentecôte. Des membres de la communauté villageoise ainsi que des pélerins, souvent nombreux, y portent toujours en procession la châsse qui contenait les reliques de la sainte, témoignage d'une religiosité populaire toujours vivace et qui a traversé les siècles.
En savoir plus :

 








 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire