Sainte Monique († 387)

Sainte Monique († 387)
Mère de saint Augustin d'Hippone

Sainte Monique. Mère de saint Augustin d'Hippone († 387)


Monique, appelée Sainte Monique, née en 331 ou en 332 à Thagaste (actuelle Souk-Ahras, Algérie) et morte en 387 à Ostie(Italie), berbère chrétienne, est la mère d'Augustin d'Hippone, reconnue sainte par l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe.

Elle est fêtée le 27 août.

Elle avait dû se marier très jeune à un païen du nom de Patrice qu'Augustin, qui a beaucoup écrit sur ses parents ensuite, décrivait comme un homme autoritaire et porté à l'adultère.
Monique n'aurait cessé toute sa vie de prier pour la conversion aussi bien de son fils et de son mari.
Ce dernier attendit l'année précédant sa mort pour exaucer ses vœux ; pour sa part, Augustin s'était converti lorsqu'il est entré à l'école de Saint Ambroise, à Milan.
Ambroise de Milan aurait consolé Monique en lui disant : "Le fils de tant de larmes ne saurait être perdu".
Les fouilles du XIXe siècle à Ostie ont retrouvé la plaque de marbre commémorative de Monique.

Iconographie

Les représentations iconographiques de Sainte Monique n'apparaissent qu'au XVe siècle, et sont surtout diffusées par les couvents d'augustins et d'augustines.
Elle est figurée en robe de veuve, avec ceinture, voile et guimpe.
On la trouve entourée de douze moines augustins, dans l'église du Saint Esprit à Florence (Fra Filippo Lippi).

Patronage

  • Sainte Monique est invoquée pour favoriser le bon déroulement d'un accouchement.
  • Elle est la protectrice des mères et des veuves.
A l'heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l'épouse et de la mère chrétiennes, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin.
Monique naquit à Tagaste, en Afrique, l'an 332.
Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d'une vieille et dévouée servante.
Encore toute petite, elle aimait aller à l'église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières.
Son cœur s'ouvrait à l'amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille ; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs.
Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix.
A toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses.
Dieu, qui a Ses vues mystérieuses, permit cependant qu'elle fût donnée en mariage, à l'âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu'elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère.
Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu.
C'est par ces beaux exemples qu'elle conquit le coeur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c'est ainsi qu'elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin.
Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu.
Vingt ans elle pria sur les débordements d'Augustin, sans perdre courage et espoir.
Un évêque d'Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : "Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse !"
Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d'Augustin, par un miracle de grâce, l'une des plus grandes lumières de l'Église et l'un de ses plus grands Saints.
Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tomba malade à Ostie, au moment de s'embarquer pour l'Afrique, et mourut à l'âge de cinquante-six ans.
Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme.
Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l'église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des Mères chrétiennes.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.












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