Saint Théodoric Balat († 1900)
franciscain martyr en Chine
Frère mineur franciscain, prêtre, de la Province d’Aquitaine, missionnaire en Chine, martyrisé en 1900.
Sa vie
Théodoric est né à Saint-Martin du Taur, de la commune de l’Isle d’Albi (Tarn, France), le 23 octobre 1858.
Son père était forgeron.
Il entra à 11 ans dans le petit séminaire de Lavaur où il fit ses
études secondaires avec quelques difficultés, mais il était déjà
remarqué pour sa piété et sa serviabilité.
En 1876, il entra dans le Tiers-Ordre de saint François, puis il fut admis au grand séminaire d’Albi, en1879.
En 1880,
il obtint de l’évêque la permission d’entrer au noviciat des
Franciscains de la Province d’Aquitaine, à Pau, le 29 juin1880, à la
veille du décret d’expulsion des religieux de France.
Le
couvent fut évacué avec violence par l’armée, malgré la présence de
nombreux notables et des fidèles protestant contre les expulsions. Le
noviciat dut se réfugier en Angleterre, à Taunton.
Après ses études de théologie au couvent de Clevedon, Théodoric sollicita son envoi en Chine comme missionnaire apostolique.
Il passa quelques temps en France, et fut ordonné prêtre, début
août 1884, dans la chapelle du Commissariat de Terre-Saintedes
Franciscains de Paris (rue des Fourneaux), puis partit
pour Rome et Assise.
En
raison des conflits armés entre la France et la Chine, il dut attendre
une accalmie et fut envoyé enTerre Sainte où il tomba gravement malade
et laissa ses compagnons partir en Chine, sans lui.
Une fois guéri, il put s’embarquer, de Port-Saïd le 2 octobre 1885 et
arriva à Tché-Fou le 11 novembre 1885, mais il n’atteignit sa mission du
Chang-Si que le 14 décembre.
La mission franciscaine du Chan-Si septentrional était gouverné par
Mgr st Grégoire Grassi et son auxiliaire Mgr François Fogolla.
Chargé
d’un vaste territoire de mission, le frère Théodoric évangélisa avec
constance et dans la simplicité, puis on lui confia la charge de
directeur du petit séminaire, en 1894, et aumônier des
sœurs Franciscaines missionnaires de Marie, mais l’année suivante, il
reprit la vie de missionnaire et construisit plusieurs églises et
orphelinats.
En 1898,
il fut nommé procureur du Vicariat apostolique. Jusqu’en 1899, il
poursuivit son œuvre missionnaire malgré de graves soubresauts
politiques qui agitaient la Chine.
Mais
à partir de1900, des sociétés secrètes se développaient pour chasser
les étrangers, dans le contexte des conflits armés entre la Chine et les
puissances occidentales, dont la France.
Connues
sous le nom de « Boxer », ces milices réussirent à soulever une partie
de la population et à exiger d’un gouvernement faible la reprise des
persécutions contre la « religion des étrangers ».
La
correspondance relativement abondante et les témoignages écrits de ses
supérieurs religieux et évêques ou de ses confrères, nous décrivent un
religieux exemplaire, pieux, zélé, vivant dans une pauvreté et
simplicité remarquées.
Le frère Théodoric s’attendait à son martyre dans une grande paix et
joie intérieure, sans pour autant se dérober aux tâches apostoliques les
plus épuisantes, alors qu’il était de santé très fragile.
Le Martyre
Article détaillé : Martyrs de Chine.
A
partir du 28 juin 1900, plusieurs religieux missionnaires, dont le
frère Théodoric durent quitter précipitamment la ville de Taï-iuen-fou
où ils étaient réunis pour une sorte de chapitre extraordinaire.
Mais ils furent bientôt capturés et rassemblés en une résidence
surveillée, puis traduits en jugement devant la vice-roi qui les
condamna à mort, le 9 juillet 1900 Ils furent décapités, après toutes
sortes de violences physiques, tandis que la persécution se poursuivait,
les jours suivants, sur les prêtres chinois, les vierges consacrées,
les orphelins et les chrétiens de la région.
On évalua à environ 2000 le nombre des victimes.
Les
Franciscains européens qui subirent le martyre sont Mgr st Grégoire
Grassi, Mgr François Fogolla, le frère Élie Facchini, tous trois de la
province de Bologne, le frère André Bauër de la province Saint Pierre de
France, et sept religieuses Franciscaines missionnaires de Marie.
Ils furent béatifiés en octobre 1946, par le Pape Pie XII, et canonisés
par Jean-Paul II, le 1 octobre 2000, avec de nombreux autres martyrs de
Chine.
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