Noé
Patriarche de l'Ancien Testament
Noé (hébreu : נֹחַ nōa'h : repos ou consolation) est un patriarche biblique lié au récit du Déluge.
Sous
les ordres de Dieu, il bâtit la célèbre arche portant son nom afin
d'échapper aux eaux dévastatrices lancées pour éradiquer l'humanité
corrompue.
Son histoire, ainsi qu'une partie de la Genèse, correspond fortement à un récit de l'épopée sumérienne de Gilgamesh.
Noé aurait vécu 950 ans, et était marié, mais la Genèse ne donne pas le nom de la femme de Noé.
Le Livre des Jubilés l'appelle Emzara, des écrits apocryphes chrétiens l'identifient à Haykêl, descendante d'Hénoch, des midrashim (la Genèse Rabba et le Sefer haYashar) à Naamah, fille de Lamech et de Tsillah (pour le premier), fille d'Hénoch, l'arrière-grand-père de Noé (pour le second).
Il eut trois fils : Sem, Cham et Japhet.
Son
histoire est contée dans la Genèse aux chapitres 6 à 9. Au chapitre 10,
l'Ancien Testament expose comment les fils de Noé seraient à l'origine
de l'ensemble des peuples de la Terre (voir Table des peuples).
Récit biblique
Selon
la Torah, Noé est le fils de Lamech, dixième de la lignée d'Adam
par Seth. Selon la chronologie du chapitre 5 de la Genèse, il naît 1056
ans après la création d'Adam et 126 ans après sa mort (10 générations
entre Adam et Noé).
Quand Lamech appela
son fils du nom de Noé, il déclara : « Celui-ci nous apportera une
consolation dans notre travail et dans la douleur de nos mains provenant
du sol que Dieu a maudit. ».
Le
monde dans lequel vivait le prophète s'était dégradé, mais lui-même ne
se laissait pas corrompre, aussi la Parole de Dieu put-elle dire à son
sujet : « Noé était un homme juste. Il se montrait sans défaut parmi ses
contemporains. Noé marchait avec le vrai Dieu. »
Le nom de Noé en hébreu, Noah, est formé des deux lettres Noun et Het. Inversées, ces deux lettres forment le mot 'Hen, grâce ; les deux mots figurent dans la Génese : « Mais Noé (Noah, Noun Het) avait trouvé grâce (Hen, Het Noun) aux yeux de Yahvé ». Si Noé se regarde « dans les yeux » de YHWH, il y trouve « grâce », son nom inversé, comme dans un miroir.
L'histoire
raconte que, peiné de voir la terre remplie de violence et de
corruption, Dieu décida de noyer ses créations sous un déluge depluie.
Seuls la famille de Noé et des couples d'animaux de chaque espèce seront
sauvés des eaux grâce à l'arche construite selon les plans divins. Par
conséquent, tous les humains sont les descendants de Noé.
Annonce du déluge faite à Noé
« Yahvé dit à Noé : Entre dans l'arche, toi et toute ta famille, car Je t'ai vu seul juste à Mes yeux parmi cette génération. De tous les animaux purs, tu prendras sept paires, le mâle et sa femelle ; des animaux qui ne sont pas purs, tu prendras un couple, le mâle et sa femelle et aussi des oiseaux du ciel, sept paires, le mâle et sa femelle, pour perpétuer la race sur toute la terre. Car encore sept jours et Je ferai pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits et J'effacerai de la surface du sol tous les êtres que J'ai faits. »
— Genèse VII,1-4
Dans la deuxième épître de Saint Pierre, Noé est qualifié de « prédicateur de justice. »
L'ivresse de Noé
Le récit en est fait dans la Genèse : « Or,
Noé commença par être un bon cultivateur et planta alors trois vignes.
Et il se mit à boire du vin et s'enivra, et ainsi il se dénuda au milieu
de sa tente. Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père et en fit
part à ses deux frères au-dehors. Sem et Japhet prirent un manteau...
puis marchèrent à reculons et couvrirent la nudité de leur père... Noé
s'éveilla de son vin et apprit ce qu'avait fait son plus jeune fils. Il
dit : « Maudit soit Canaan ! Il sera pour ses frères l'esclave des
esclaves ! ». Puis : « Béni soit Yahvé, le dieu de Sem... Qu'Elohim
exalte Japhet... ».
La
version retrouvée dans les Manuscrits de Qumrân ne fait état ni
d'ivrognerie ni de nudité, (et donc de malédiction) ; il y est question
de rendre grâce à Dieu après une fête consécutive à la première vendange
après le déluge.
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