Mercédaires

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Mercédaires
Saint Pierre Nolasque


L'Ordre des Mercédaires (ou Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci) est un ordre religieux catholique fondé à Barcelone en 1218 par le languedocien Saint Pierre Nolasque, à l'origine pour racheter les chrétiens prisonniers des "infidèles".

Il y a deux ordres dits rédempteurs  dans l'Eglise dont l'action principale était de délivrer des mains des "infidèles" les chrétiens en captivité : l'un est l'Ordre des Trinitaires (ou Ordre de la Très Sainte Trinité pour le rédemption des captifs) et l'autre, fondé quelques années plus tard, est l'Ordre des Mercédaires (ou Ordre de Notre Dame de la Merci) .

Aujourd'hui, ils aident les captifs de toutes sortes, visitent les prisonniers et les malades.

 

Histoire

Cet ordre a été fondé à Barcelone en Espagne, en 1218, par Saint Pierre Nolasque (né en 1180 à Saint-Papoul, Languedoc - 1245) et Raymond de Penyafort, avec l'appui du roi Jacques Ier d'Aragon, pour le rachat des prisonniers chrétiens détenus par les musulmans (60 000 jusqu'à 1779).

En Espagne, les Arabes dominaient le sud et le Levante espagnol dans les derniers siècles du Moyen Age. Les Turcs et les Sarrasins ont dominé les méditerranéens en tenant des captifs chrétiens par des actes de piraterie.
San Pedro Nolasco , un marchand de tissus, a tenté de remédier à cette situation.

Il a vite commencé à agir dans l'achat et le rachat des captifs, la vente de tout ce qu'il avait.

Dans la nuit du 1er août 1218 lui apparue la Vierge Marie qui l'a encouragé dans ses tentatives et à fonder l'ordre religieux de la Miséricorde pour le rachat des captifs.

Cette dévotion mariale, est né en Espagne se propage ailleurs. Elle a été approuvée par le Saint-Siège en 1235.

C'est ainsi que saint Pierre a fondé un ordre consacré à la "miséricorde" (qui réalise une bonne action sans rien attendre en retour). Sa mission était, par conséquent, la pitié pour les captifs chrétiens dans les mains des musulmans.

De nombreux membres de la commande sera d'échanger leurs vies pour les prisonniers et les esclaves.

Il a été soutenu par la fondation par le roi Jaime Ier d'Aragon. L'année 1265 semble voir la naissance des religieuses Mercedaires, inspiré par Saint-Marie de Cervelló.

En 1240, le fondateur meurt.

Le pape Grégoire IX l'a approuvé en 1235 en lui donnant pour règle celle de saint Augustin. Il se compose alors de
  • religieux (prêtres ou laïcs coadjuteurs) qui ont reçu l'institution canonique de l'évêque de Barcelone
  • et de chevaliers qui s'illustrent dans la conquête des Baléares en 1229, et de Valence en 1238, recevant l'investiture militaire du roi Jacques Ier le Conquérant.

 

Expansion de l'Ordre

À partir de 1317, il devient un ordre clérical assimilé en 1690 à un ordre mendiant.

Les mercédaires prononçaient quatre vœux : pauvreté, chasteté, obéissance et être prêt à se livrer en otage si c'était le seul moyen d'accomplir leur engagement.

En effet, de nombreux chrétiens étaient capturés, souvent vendus comme esclaves aux Musulmans d'Afrique, et cela jusqu'à ce que disparaisse la piraterie.

Il est alors devenu un ordre missionnaire et caritatif.

Les Mercédaires jouèrent un rôle assez important dans l'évangélisation du Nouveau-Monde. Sous l'Ancien Régime, ils ont souvent assuré l'aumonerie des galères.

Le talent de Zurbaran a laissé en Espagne quelques grands portraits de mercédaires. Un religieux de l'ordre, Gabriel Téllez (1583-1648), s'est illustré comme dramaturge sous le nom de Tirso de Molina.

L'ordre a fidèlement exécuté le quatrième vœu, et dans ses 344 histoire bien documentée compte plus de 80.000 de rachat et de rachat, et plus de 300 martyrs. Certains de la Miséricorde est venu donner la vie, même dans son travail pour libérer les captifs chrétiens des mains des Sarrasins, parce que quand il y avait de l'argent pour le faire, ils sont restés en paiement partiel, au risque d'être torturé et même tué si il est venu en temps avec la rançon. Beaucoup couru cette manière, y compris: St. Serapio prisonnier (, torturé et assassiné), San Pedro Armengol (prisonnier et torturé, mais a survécu à de graves blessures physiques), Sant Ramon Nonat (prisonnier et survivant de la torture, etc.)
Après l'abolition de l'esclavage en 1812 , l'ordre est devenu un ordre missionnaire et de bienfaisance. Le Chili a été le père Fray Pedro Armengol Valenzuela qui a établi une réforme globale au cours de ses 30 ans que le gouvernement général, indiquant les nouveaux horizons de la rédemption, en tenant compte de captivités nouveaux guettent de plus en plus de sagesse à l'homme.
En 1960 l'ordre avait 780 monastères et 149 religieuses.
Nous devons aussi ajouter que l'un des trois ordres mendiants qui évangélisa les Amériques, du Royaume de Nouvelle-Espagne à la Patagonie et le Chili , et lui confia le plus loin. Cette tâche est nécessaire de souligner la participation des parents Antonio de Almansa comme aumônier de l'expédition de Diego de Almagro , en 1535, quand ils sont arrivés au Chili.

Depuis 1259 les parents Mercedarios commencé à diffuser la dévotion à Notre-Dame de la Miséricorde (ou de la Mercè), qui s'étend à travers le monde. Le culte se propager très tôt dans la Catalogne et dans toute l'Espagne , France et Italie du XIIIe siècle.

Le Mercédaires iront en Amérique et bientôt la dévotion à Notre-Dame de la Miséricorde est largement répandu. En République dominicaine, au Pérou, en Argentine et de nombreux autres pays.

 

Le Tiers Ordre Mercédaire

Vers 1263, deux veuves de la ville de Barcelone demandèrent, pour elles & pour plusieurs autres, au B. Bernard de Corbarie leur confesseur, de l'Ordre de la Merci, & Prieur du Couvent de Barcelone, la permission de porter l'habit du Tiers Ordre Mercédaire, à l'exemple des Tierciaires de S. François & de S. Dominique.

Après quelques épreuves, il proposa la chose au Chapitre général , & on lui donna commission de faire cet établissement, & d'en écrire la Règle; ce qu'il fit en 1265. Tels furent les commencements du Tiers Ordre Mercédaire, au XIIIe siècle.

 

Certains intellectuels de l'ordre

Père Francisco Zumel , professeur à Salamanque, début du XVIIe siècle Fray Diego Rodríguez (1596-1668), mathématicien et astronome du Mexique Fray Gabriel Téllez " Tirso de Molina », un écrivain et historien Père Pedro Armengol Valenzuela , réformateur de l'ordre, dix-neuvième siècle Père Alfonso Lopez Quintas , professeur de philosophie et d'esthétique en Espagne

 

Histoire des Mercédaires par E. d'Ault et J.-P. Migne

«L'ordre eut pour fondateur saint Pierre Nolasque. Issu d'une des premières familles du Languedoc, Pierre Nolasque fut placé comme gouverneur, par le célèbre comte Simon de Montfort, auprès du jeune Jaume ou Jacques I, qui monta sur le trône d'Aragon en 1196.

Mais, au milieu des pompes de la cour, il se livrait à la mortification et à la prière.

Touché de compassion pour les pauvres chrétiens qui gémissaient dans l'esclavage des musulmans, il résolut de se vouer à leur délivrance, et de sacrifier ses biens à cette œuvre.

Une apparition de la sainte Vierge le confirma dans cette charitable résolution, et saint Raymond de Penyafort, qui était son confesseur, l'encouragea à l'exécuter.

Le roi d'Aragon favorisa aussi de tout son pouvoir l'accomplissement de ce généreux dessein.

Des gentilshommes catalans s'étaient réunis, dès l'an 1192, pour former une congrégation qui avait pour but le rachat des captifs chez les mahométans. La plupart de ces gentilshommes embrassèrent avec ardeur la pensée de fonder l'ordre de la Merci, que leur suggéra Pierre Nolasque.

Des prêtres qui s'étaient agrégés à cette congrégation furent aussi admis dans l'ordre, qui fut d'abord institué comme ordre militaire, parce que les laïques qui s'y engageaient faisaient profession de combattre les infidèles par les armes, pour la défense de la foi.

Quoique le troisième concile de Latran eût défendu, en 1179, qu'on établît aucun ordre religieux sans le consentement du saint-siège, on s'autorisa d'un induit des papes Grégoire VII et Urbain II, qui permettait aux rois d'Aragon de ne pas observer cette interdiction, pour instituer à Barcelone l'ordre de la Merci.

Ce fut l'évêque de cette ville qui revêtit de l'habit de l'ordre saint Pierre Nolasque avec six prêtres et sept chevaliers.

Par un quatrième vœu, ajouté aux trois vœux ordinaires, ils promirent d'engager leurs propres personnes, s'il était nécessaire, et de demeurer en captivité, pour la délivrance des chrétiens que les infidèles y retenaient.

Le roi d'Aragon voulut que les nouveaux religieux portassent sur leur scapulaire, comme marque de sa protection, l'écusson de ses armes, et il leur donna un quartier de son palais pour monastère.

La chapelle royale leur servit d'église, et les chapelains de l'ordre furent en même temps ceux du roi. Le supérieur du monastère avait le titre de vicaire de la cour.

Les religieux de la Merci qui allaient chez les musulmans racheter les captifs, au risque de demeurer eux-mêmes en esclavage, s'appelaient Rédempteurs. Saint Pierre Nolasque fraya personnellement le chemin de ces périlleux voyages avec un autre religieux de l'ordre. Ils retirèrent en deux fois des mains des infidèles du royaume de Valence et de celui de Grenade quatre cents chrétiens.

Le pape Honoré III avait approuvé l'ordre de vive voix; mais il fut régulièrement confirmé en 1230 par Grégoire IX. Il prit alors un rapide accroissement ; des recrues lui vinrent de France, d'Allemagne et d'Angleterre, et les libéralités du roi lui permirent de bâtira Barcelone un magnifique couvent, où il installa son siège.

Jusqu'en 1235, l'ordre de la Merci avait suivi les statuts qui lui avaient été prescrits par saint Raymond de Pegnafort ; mais saint Pierre Nolasque obtint du pape, par une bulle datée de cette année, l'autorisation d'embrasser une des règles approuvées par l'Eglise, celle de saint Augustin.

Les premiers commandeurs généraux de l'ordre furent, comme saint Pierre Nolasque, des religieux laïques. Quand le roi d'Aragon fit la conquête de Valence, il donna à l'ordre de la Merci une mosquée, avec les bâtiments qui en dépendaient, pour en faire un monastère.

Saint Pierre Nolasque voulut aller en Afrique remplir la mission de rédempteur, dans l'espoir de rencontrer plus de difficultés et d'humiliations qu'il n'en avait éprouvé dans les différents voyages qu'il avait faits chez les musulmans en Espagne. Il trouva, en effet, ceux d'Afrique bien moins traitables : il fut accusé d'avoir facilité l'évasion de quelques esclaves chrétiens, chargé de chaînes et forcé de comparaître devant la justice mahométane, qui ne put s'empêcher de reconnaître son innocence. Le saint, craignant alors qu'on n'aggravât le sort des captifs à cause de la fuite de ceux qui s'étaient évadés, s'offrit en esclavage à leur place. Mais Dieu permit que son courageux serviteur arrivât à Valence, après avoir échappé au naufrage auquel l'avait exposé la perfidie du maître des fugitifs, qui avait ordonné qu'on l'abandonnât en pleine mer sur une tartane sans gouvernail ni voiles.

Au retour de cette campagne, Pierre Nolasque se démit de l'office de rédempteur et même de celui de commandeur général de l'ordre, pour vivre dans l'obéissance comme le plus humble des religieux, remplissant les fonctions les plus basses de la communauté.

Il fut heureux d'être chargé de distribuer les aumônes à la porte du monastère, parce que cet emploi lui donnait l'occasion de s'entretenir avec les pauvres et de les instruire de leurs devoirs envers Dieu.

La renommée de la pieuse humilité du fondateur de l'ordre de la Merci inspira à saint Louis le désir de connaître ce héros de la charité, qui se sentit lui-même épris d'une vive sympathie pour le vertueux roi de France. L'entrevue eut lieu en Languedoc, et il s'ensuivit, entre le saint qui siégeait sur le trône et celui qui balayait le monastère des religieux de la Merci, un commerce épistolaire, qui dura jusqu'à la mort de ce dernier, survenue en 1256. Il n'avait fallu rien moins que les infirmités de la vieillesse pour empêcher Pierre Nolasque, que séduisait l'espoir d'une abondante rédemption de captifs, de suivre saint Louis en Orient. Le père des religieux de la Merci fut canonisé par Urbain VIII, en 1628.

Guillaume de Bos , Français de nation , qui avait succédé à saint Pierre Nolasque dans l'office de commandeur général de l'ordre de la Merci, lorsque le fondateur s'en était démis, racheta ou fit racheter, pendant son généralat, quatorze cents esclaves chrétiens. Il mourut octogénaire, à la fin de l'année 1269.

Après la mort d'Arnaud Rossignol, qui fut le dernier général laïque, le saint-siège décida, dans la première moitié du XIVe siècle , qu'on élirait désormais un prêtre pour remplir cette charge.

La plupart des religieux chevaliers témoignèrent leur mécontentement en quittant l'ordre de la Merci pour entrer dans celui de Montesa, que le roi d'Aragon venait d'instituer dans ses États et de mettre en possession des biens des Templiers, récemment abolis par le concile de Vienne. Ce passage des chevaliers d'un ordre dans l'autre fut ensuite approuvé par le souverain pontife. Il parait que les chevaliers qui restèrent dans l'ordre se séparèrent entièrement des prêtres, et qu'ils quittèrent la règle de saint Augustin, pour prendre celle de saint Benoît. A la demande de Philippe II, roi d'Espagne, le pape ordonna qu'une visite des couvents de l'ordre, qui avait besoin d'être réformé, serait faite par des religieux de l'ordre de Saint-Dominique.

Le père François de Torres fut ensuite élu vingt-neuvième général des religieux de la Merci. Mais le saint-siège ordonna que les généraux, dont l'office avait été jusque-là à vie, n'en exerceraient plus les fonctions, à l'avenir, que pendant six ans.

L'ordre de la Merci s'est encore plus étendu en Amérique, où il avait huit provinces , qu'en Europe , où il en avait trois en Espagne et une en France, connue sous le nom de province de Guyenne.

Il a produit trois cardinaux, dont l'un , Raymond Nonat, était resté huit mois en otage entre les mains des musulmans. Les Rédempteurs se résignaient volontiers à ce sort, soit pour racheter un plus grand nombre de captifs, soit pour avoir occasion de travailler à la conversion des infidèles. Ni les menaces, ni les tourments ne purent empêcher Raymond Nonat de prêcher la parole de Dieu au milieu des ennemis de la foi chrétienne ; et, pour le réduire au silence, il fallut lui percer les lèvres avec un fer chaud, et lui mettre un cadenas à la bouche. Un grand nombre d'archevêques et d'évêques sont sortis de l'ordre de la Merci, qui a aussi fourni plusieurs saints à l'Église.

Une réforme, qui fut faite dans l'ordre de la Merci au XVIe siècle, fut l'œuvre du père Jean-Baptiste Gonzalez, né en 1553, d'une ancienne famille de Castillo. Sachant que les religieux de son ordre convertissaient, au péril de leur vie, un grand nombre d'infidèles au Pérou, il demanda et fut autorisé à aller participer aux travaux de ses frères. C'est à son retour de ce voyage qu'avec l'aide de la comtesse de Castellar, qui lui fit bâtir deux couvents , et qui lui obtint du pape Clément VIII les brefs nécessaires, il réalisa une réforme dans son ordre. L'observance fut approuvée dans un chapitre tenu à Guadalaxara en 1603, et le père Jean-Baptiste substitua le nom du Saint-Sacrement à son nom de famille.
Les religieux réformés de l'ordre de la Merci portaient des sandales semblables à celles des capucins.
Il y eut aussi des religieuses de l'ordre de la Merci.»












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