Filles de Jésus de Kermaria

 Filles de Jésus de Kermaria



Les filles de Jésus de Kermaria sont une congrégation religieuse féminine de droit pontifical.

 

Historique

Vers la fin du XVIIIe siècle, Pierre Nourry (1743 - 1804), prêtre breton de Bignan pense à la création d'une congrégation de religieuses mais le déclenchement de la Révolution française le force à abandonner son idée.

C'est son successeur, le père Yves-Marie Coëffic (1790 - 1857) qui propose à Perrine Samson (1790 - 1847), du Tiers-Ordre franciscain, de devenir membre de la future congrégation à fonder dans l’esprit de Pierre Noury. Quatre jeunes filles se joignent à elle et commencent leur noviciat en 1831, elles prononcent leurs premiers vœux le 25 novembre 1834 des mains de Mgr de La Motte de Broons de Vauvert où Perrine reçoit le nom de mère sainte Angèle. Dès ses débuts, la congrégation se voue à l'éducation des enfants, aux soins aux malades et assiste les mourants.

En 1846, Marie de Saint-Charles Périgault (1820 - 1884), seconde fondatrice de la congrégation, est élue supérieure générale des filles de Jésus, sous son généralat, l'évêque de Vannes, Mgr de La Motte de Broons de Vauvert, approuve leur constitutions religieuses d'inspiration ignatienne le 15 janvier 18503. En 1860, la congrégation quitte Bignan pour s'installer non loin de là dans les landes de Lan Vraz, sur le territoire de la commune de Plumelin (Morbihan) (le lieu étant rebaptisé Kermaria) où une chapelle dédiée à saint Joseph est édifiée. En 1884, date de la mort de Sœur Marie de Saint-Charles, le nombre des sœurs est d'environ 600.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les Filles de Jésus dirigent de nombreuses écoles congréganistes en France. On l'apprend lors des décisions de leur fermeture prise par le gouvernement d'Émile Combes : c'est le cas par exemple pour les écoles congréganistes de Plumelin, Clohars-Fouesnant, Saint-Évarzec, Plonéour-Lanvern, Querrien, Mahalon.

Les Sœurs de la congrégation des Filles de Jésus, dont le rayonnement est limité en France par la loi sur les congrégations de 1880, sont contraintes à l'exil au début du XXe siècle en vertu de la loi de 1901. La congrégation comptait alors en France environ un millier de sœurs réparties en 80 communautés et 134 écoles. En 1903 par exemple, plus de 100 religieuses quittent la Bretagne pour le Canada, s'installant dans l'Alberta à Saint-Albert, Calgary, Edmonton ; dans le Nouveau-Brunswick à Chatam, Bathurst et Dalhousie ; en Nouvelle-Écosse à Arichat et Sidney ; dans l'Île-du-Prince-Édouard à Charlottetown, etc.., mais principalement au Québec (une vingtaine de fondations, par exemple à Trois-Rivières, Cap-de-la-Madeleine, Batiscan, Saint-Prosper, Saint-Narcisse, Shawinigan, etc..). Les Filles de Jésus créent aussi la même année un établissement aux États-Unis à Lewistown dans le Montana.

L'institut reçoit le décret de louange le 26 janvier 1954 et ses constitutions sont définitivement approuvées par le Saint-Siège le 22 juillet 1955.

À Plumelin, la congrégation possède toujours un complexe religieux, qui reste un lieu de pèlerinage, comprenant deux chapelles et des bâtiments conventuels, ainsi qu'un collège.

 

Fusion

Trois instituts ont fusionnés avec elles :
  • 1970 : Sœurs de l'action de grâce de Mauron (Morbihan) fondées en 1884 par Virginie Danion (1819 - 1900) en religion mère Marie du Saint Sacrement, le but de cette communauté contemplative est de rendre grâce pour le don de l'eucharistie par l'adoration du saint Sacrement.
  • 1990 : Auxiliatrices de l'Immaculée-Conception de Paris (Île-de-France) fondée en 1858 par l'abbé Jean-Baptiste Largentier (1807-1883) et Sophie Joffroy (1826-1874) en religion mère Marie Saint Anaclet pour le soin des malades, l'aide au clergé et la prière pour les âmes du purgatoire.
  • 2011 : Filles de Jésus de Vaylats (Lot) fondées en 1820 par l'abbé Jean Lausiu (1785 -1846) et mère Célestine pour l'enseignement des jeunes filles et le soin des malades à domicile. C'est Mgr Barou, évêque de Cahors, qui leur donne le nom de filles de Jésus ainsi que la règle religieuse en 1850. Cette congrégation avait absorbée les sœurs de la Miséricorde de Montcuq en 1951.
    • 1951 : Sœurs de la Miséricorde de Montcuq (Lot) fondées en 1814 par Clotilde de Lavolvène (1780-1861) pour l'enseignement de la jeunesse. Elles fusionnent en 1951 avec les Filles de Jésus de Vaylats.

 

Activités et diffusion

Les Filles de Jésus se consacrent à l'éducation des jeunes, à l'aide aux malades et aux mourants, à l'enseignement du catéchisme et de l'animation paroissiale et divers travaux de solidarité avec les marginaux et les nécessiteux.

Elles sont présentes en :
  • Europe : Belgique, France, Irlande, Royaume-Uni.
  • Amérique : Canada, Chili, Colombie, Dominique, Haïti, Honduras.
  • Afrique : Cameroun, République démocratique du Congo, Tchad.

La maison-mère est à Paris.

Au 31 Décembre 2014 l'institut comptait 1077 religieuses.

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