Saints Lugle et Luglien (7ème s.)

Saints Lugle et Luglien (7ème s.)

martyrs au diocèse d'Arras

 

Saint Lugle et saint Luglien sont deux princes irlandais du VIIe siècle, qui furent attaqués et assassinés dans le nord de la France, lors de leur pèlerinage vers Rome.

Biographie

Fils du roi d'Irlande Dodon et de son épouse Relanis, Lugle et son jeune frère Luglien, sont élevés dans la pratique des devoirs de la foi.

Alors que Lugle consacre sa vie à Dieu, Luglien se prépare à hériter de la couronne de son père.

Après quelques années pendant lesquelles ils sont allés en Terre sainte, ils décident de se consacrer à Dieu ainsi qu'au salut des âmes.

Ils cèdent leur héritage aux nécessiteux vers l'an 696, ils entreprennent un pèlerinage pour Rome, afin de visiter les tombes de saint Pierre et saint Paul.

Débarquant à Boulogne avec quelques fidèles serviteurs, il empruntent la Via Francigena.

Arrivés à Thérouanne, leur prière met fin à un incendie qui s'était déclaré plus tôt.

Près de Ferfay, alors qu'ils atteignent la Vallée de la Scyrendale, ils se font attaquer par trois pillards (trois frères dénommés Bovon de Busnette, Escelin de Ferfay et Bérenger de Pressy).

Les fidèles sujets irlandais qui les accompagnaient jusqu'alors s'enfuient en les abandonnant à leur triste sort.

Les brigands leur tranchent la tête, les dépouillent et jettent leurs corps dans une mare.

Un des serviteurs, Erkembode revient sur ses pas et devient le témoin d'une scène divine : des anges descendent du ciel et visitent les corps, qui se retrouvent entourés d'un halo de lumière.

Puis, le ciel s'assombrit, un orage éclate et un torrent emporte les dépouilles des deux saints.

On retrouve leurs têtes à Hurionville, où l'on construit une chapelle.

Près de cette chapelle une source fut découverte, il s'avère que c'était une petite étable où on exposait du foin ; cette source n'existe plus aujourd'hui mais elle reste visible. La chapelle, toujours en place, fut restaurée et les nouveaux vitraux réalisés par le maître verrier Mazzeo Patricia, d'Auchy au Bois? ont redonné vie à la chapelle. La bénédiction des quatre nouveaux vitraux représentant les Princes d'Irlande fut célébrée par l'Abbé Delannoy les 28 et 29 juin 2008.

 

Poteaux indicateurs des sentiers GR saints Lugle et Luglien, Scyrendale, et Francigena

 Par Felouch Kotek — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=34956149

Stèle saints Lugle et Luglien à Hurionville (Lillers)

Par Felouch Kotek — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=34956083

Culte

Leur célébration dans le calendrier catholique est fixée au 23 octobre.

En France, ils sont les saints patrons de Ferfay, dont l'église porte le nom et de Lillers.

Dans l'église Saints-Lugle-et-Luglien de Ferfay, se trouve un reliquaire en bois polychrome datant du XVIe siècle.

Reliques

Les reliques de Lillers

Les reliques furent déposées en l'église de Lillers. En 1471, les reliques furent placées dans une nouvelle châsse donnée par Isabelle, épouse de Philippe III de Bourgogne. Les deux saints sont représentés de part et d'autre, saint Lugle revêtu des habits épiscopaux, et saint Luglien portant son costume royal. Les reliques disparurent pendant la Révolution française.

Les reliques de Montdidier

Cependant, en 950, un moine aveugle venu en pèlerinage vénérer les reliques et retrouva la vue. Il aurait alors emporté une partie des reliques à Montdidier. Une tradition orale rapporte que vers l'an 900, les reliques de Lugle et Luglien furent translatées de Paillart à Montdidier.

Au Xe siècle, Heldwide, épouse de Hilduin Ier, comte de Montdidier, fit construire, à proximité du donjon, l'église Notre-Dame, afin qu'y puissent être vénérées des reliques des saints Lugle et Luglien. Un prieuré de chanoines augustins, puis de moines bénédictins eut la charge de la conservation de ces reliques.

Commémorations

En juin 2014, la 9e édition du spectacle Son et Lumière est organisée par l'association La Scyrendale de Ferfay.

Ce spectacle retrace la légende des deux princes, et met en scène chaque année jusqu'à 450 figurants bénévoles, parmi lesquels une troupe de cavaliers, qui se mobilisent pour vous proposer un son et lumières au cœur même du bois de Saint-Pierre-de-Ferfaÿ.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lugle_et_Luglien

 

Saint Lugle et saint Luglien étaient originaires d'Irlande et appartenaient à une famille illustre.

Leur père s'appelait Dodon, et leur mère Relanie.

Élevés dans la pratique des devoirs de la Foi, nos 2 Saints s'appliquèrent aussi de bonne heure à l'étude des Lettres dans lesquelles ils firent de rapides progrès ; mais rien n'égalait l'ardeur qu'ils témoignaient pour acquérir la vertu.

Lugle se retira du monde pour embrasser l'état ecclésiastique, et Luglien, son plus jeune frère, remplaça son père dans le gouvernement d'une partie de l'Irlande, charge dont il s'acquitta, pendant 4 ans, avec beaucoup de sagesse ; mais Dieu lui inspira aussi des pensées de renoncement, et il abdiqua généreusement ses titres et renonça à ses richesses pour se dévouer au service de Jésus-Christ.

Retiré dans une retraite ignorée, Luglien y pratiqua toutes les œuvres d'un fervent anachorète.

Le jeûne et l'ascèse faisaient ses plus chères délices ; il goûtait d'ineffables consolations dans la prière et la prolongeait bien souvent dans la nuit.

Brûlant du désir de visiter les lieux sanctifiés par la présence de Notre-Seigneur, les 2 frères entreprirent ensemble ce pèlerinage, et après avoir séjourné quelque temps en Terre Sainte, ils revinrent dans leur patrie, plus enflammés du divin amour.

A leur retour, les 2 frères reprirent avec plus de ferveur que jamais leur vie sainte et mortifiée.

L'archevêque d'Irlande étant mort, les suffrages du peuple et du clergé se réunirent sur saint Lugle pour lui succéder.

Son humilité fut profondément alarmée de ce choix si inattendu ; malgré ses protestations d'incapacité, d'indignité, il fut contraint d'accepter le fardeau qu'il plaisait à Dieu de lui imposer.

Saint Lugle fut pour son troupeau un bon pasteur, animé de l'esprit de Jésus-Christ, et dévoué au Salut des âmes.

Il ne négligeait rien de tout ce qui pouvait contribuer à la sanctification de son peuple : instructions, exhortations, encouragements, reproches et corrections.

Il prenait soin de placer en tous lieux des prêtres animés de l'Esprit de Dieu, et sur lesquels il exerçait une douce vigilance.

Cette vigilance était encore plus grande sur lui-même, et elle faisait que sa conduite était pour tous la prédication la plus éloquente et la plus persuasive.

Pendant que saint Lugle se dévouait total entier aux œuvres de son ministère, il se sentit tout à coup pénétré du désir de fuir les honneurs qu'on lui rendait dans sa patrie, pour aller en d'autres lieux travailler au Salut des âmes.

Ayant communiqué cette inspiration du Ciel à son frère saint Luglien qui vivait dans sa solitude, entièrement abandonné aux volontés du Ciel, travaillait avec ardeur à sa propre sanctification et priait sans cesse pour la sanctification des autres, ils vendirent de concert tous les biens qu'ils possédaient encore de l'héritage de leurs parents, et en ayant distribué le prix aux pauvres, ils quittèrent, pour ne plus la revoir, l'Irlande, si longtemps édifiée par leurs vertus.

Ils traversèrent la Grande-Bretagne, prêchant partout la Parole de Dieu et ramenant au Bien beaucoup d'âmes égarées, et s'embarquèrent secrètement pour venir dans les Gaules.

A peine étaient-ils en mer, qu'une affreuse tempête éclata tout à coup et menaça d'engloutir le vaisseau ; mais les 2 Saints s'étant mis en prière, la tempête s'apaisa aussitôt, et le navire aborda eu peu de temps au port de Boulogne que les 2 missionnaires quittèrent promptement pour fuir les témoignages de vénération que tous à l'envi leur prodiguaient.

Étant entrés dans la ville, ils y prêchèrent aussitôt la Parole de Dieu à une foule de païens réunis autour d'eux; nombreux demandèrent à recevoir le Baptême.

Un aveugle ayant recouvré la vue en se lavant avec de l'eau bénite par saint Lugle, ce miracle amena un grand nombre d'idolâtres à se convertir au vrai Dieu.

Après cette guérison, nos 2 Saints se dirigèrent vers la ville du Thérouanne.

Dès qu'ils furent arrivés, leur premier soin fut d'aller adorer Dieu dans son temple, et vénérer l'auguste Marie, sous le patronage de laquelle était placée cette cathédrale [ siège apostolique de la Flandre côtière. JMD ].

Un incendie s'étant déclaré dans la maison contiguë à celle où ils logeaient, saint Lugle se dirigea vers le lieu où l'incendie étendait le plus ses ravages, et après une fervente prière, il fit sur le feu le Signe de la Croix, et au même instant les flammes s'éteignirent sous les yeux des spectateurs étonnés.

Pour éviter les honneurs que ne pouvait manquer de leur attirer un prodige si frappant, saint Lugle et saint Luglien sortirent précipitamment de la ville et continuèrent leur voyage.

Comme ils traversaient, en chantant les louanges de Dieu, la vallée de Seyrendal, ils furent enveloppés par une bande de scélérats et mis à mort de la manière la plus cruelle.

Ce crime ne tarda pas à être connu : les corps des 2 frères furent enterrés avec soin par les fidèles.

Une petite chapelle fut construite à l'endroit où ils furent mis à mort, et c'est là que dès lors ils furent vénérés par de nombreux pèlerins.

Près de cette chapelle était une fontaine miraculeuse.

C'était surtout les vendredis que l'on venait invoquer les 2 Saints : on les invoquait contre la fièvre, la peste, l'incendie, le tonnerre et la tempête.

Leurs reliques furent transportées à Lillers, sans doute dans le 10ème siècle ; elles furent d'abord déposées dans l'église paroissiale, puis dans l'église collégiale, qui fut bâtie vers le milieu du 11ème siècle.

C'est le 20 mai que se célébrait la mémoire de cette translation.

La ville de Lillers a pris dès lors les 2 saints Lugle et Luglien pour ses patrons secondaires, son patron principal étant déjà auparavant saint Omer.

En 1471, leurs reliques furent placées dans une nouvelle châsse donnée par Isabelle, épouse de Philippe le Bon, duc de Bourgogne.

Les 2 Saints étaient représentés sur les côtés de cette châsse : saint Lugle revêtu de ses habits épiscopaux, et saint Luglien portant son costume royal.

L'église de Montdidier, au diocèse d'Amiens, rend un culte spécial à ces 2 Saints, à cause de la translation d'une partie de leurs reliques, faite en ce lieu au 10ième siècle.

Extrait des "Vies des Saints des diocèses de Cambrai et d'Arras", par m. l'abbé Destombes. -- Cfr Acta Sanctorum Belgii. 

Source

L'histoire de Lillers débute vers l'an 700, avec un prince d'Irlande qui se serait rendu en pèlerinage à Rome en compagnie de son frère.

Venant de Boulogne-sur-Mer et Thérouanne, saint Lugle et saint Luglien auraient été assassinés par des brigands non loin de Ferfay, dans la vallée de la Scyrendale.

Enterrés par un serviteur, les deux corps auraient été « miraculeusement » transportés par les eaux d'un orage à Hurionville près du château de l'évêque de Thérouanne qui leur donna une sépulture.

Non loin de là, se trouvait dans la forêt, une île au milieu des marécages.

C'est là qu'ils auraient construit une chapelle et leurs habitations autour : c'est ainsi que serait né Lillers.

Source

En savoir plus :

http://ferfay.free.fr/reportages/7/ensavoirplus.php?numero=7&ann=

 

 

 

 








 

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