Saints Guillaume et Pérégrin (12ème s.)

Saints Guillaume et Pérégrin (12ème s.)
ermites


Saint Guillaume était originaire d'Antioche en Syrie.

Il naquit de parens très-fortunés, qui lui donnèrent une éducation digne de son rang.

Il se maria, entra au service de l'état, et remplit tous ses devoirs avec la plus scrupuleuse fidélité, selon le véritable esprit du christianisme, l'esprit de l'amour et de l'obéissance filiale envers Dieu.

Quand il priait, il avait le recueillement d'un ange ; il était plein de respect pour la religion et ses ministres ; tendre et bienfaisant envers les pauvres et les nécessiteux ; toujours empressé à venir au secours de ceux qui étaient l'objet de persécutions ou de vexations injustes.

Quant à lui-même, il s'imposait les plus grandes mortifications, et il était tellement résigné à la volonté de Dieu qu'il semblait avoir abjuré entièrement la sienne.
Guillaume avait un fils nommé Pérégrin , à qui il lâcha d'inspirer, par la plus sévère surveillance, les principes de toutes les vertus : il était persuadé que rien ne serait plus efficace à cet égard que l'exemple paternel ; aussi son fils ne tarda-t-il pas à devenir non-seulement la plus douce consolation de ses parents, mais aussi un modèle de véritable piété.
Après la mort de son épouse, Guillaume résolut de renoncer à toutes les affaires de ce monde, et de ne se consacrer qu'au Seigneur et au salut de son âme.
Le père et le fils passèrent ainsi plusieurs années dans une pieuse union, s'édifiant l'un l'autre et ne s'occupant que des moyens de plaire à Dieu, sans s'inquiéter des choses temporelles.
Lorsque Pérégrin eut atteint l'âge viril, il demanda à son père la permission de faire un pélerinage à Jérusalem et de visiter les saints lieux.
Après avoir fini ses dévotions, il demeura encore quelque temps dans la Terre-Sainte et prit du service dans un hôpital pour y donner gratuitement ses soins aux malades.
Cependant son père, qui l'aimait tendrement, attendait son retour, et se voyant tous les jours trompé dans son attente, il partit lui-même pour Jérusalem, afin de voir encore une fois son fils.
Mais sa santé était tellement affaiblie à la fin de son voyage, qu'il se vit forcé de demander à être admis dans un hôpital.
Dieu voulut que ce fût précisément celui dans lequel Pérégrin s'acquittait de ses devoirs de charité.
Le père ne reconnut pas son fils, et celui-ci ne se fit connaître que lorsque la maladie prit un caractère sérieux.
Quelle fut alors la joie du père, lorsque dans ce garde-malade si plein de soin et d'attentions il vit son propre fils.
Ils s'embrassèrent avec une sainte ardeur, et bientôt après ils eurent la consolation de pouvoir se remettre en route pour leur patrie.
Ils vendirent à Antioche tout ce qu'ils possédaient, firent un second voyage à Jérusalem, firent don à l'hôpital, en faveur des pauvres et des malades, du produit de leur vente et partirent pour l'Italie, où ils s'établirent dans le royaume de Naples, dans une partie appelée Kapitanata, située sur la rivière Zarbaro (Nehervaro).
Là ils exercèrent sur le peuple une influence salutaire, par leurs paroles et leur conduite,et devinrent, pour un grand nombre, un instrument de salut.
Peu de temps après le vieillard chargé d'années tomba malade, et mourut, riche en vertus et en mérites.
Ce coup fut si sensible à Pérégrin qu'il ne tarda pas à suivre son père dans les célestes demeures.
Cette mort arriva dans le douzième siècle, et jusqu'au jour d'aujourd'hui, c'est le 26 Avril qu'on les honore publiquement l'un et l'autre.








 

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