Saints Cyr et Julitte († 304)
martyrisés à Tarse
Cyr de Tarse, ou Cyr d'Antioche ou Sanctus Cyricus ou Saint Cyr est un saint catholique et martyr chrétien. Son nom provient du Grec kurios ; maître, seigneur.
L’accusatif Cyricum, avec un « i » bref, aboutit régulièrement à Cire, écrit Cyr ou Cir depuis le XVIIe siècle.
Il subit le martyre à Tarse, en Cilicie, à l'âge de trois ou quatre ans, avec sa mère, sainte Julitte ou Juliette, vers 304.
Saint Cyr est fêté le 16 juin.
Hagiographie des deux saints
Si le récit de leur vie est semi-légendaire, l'authenticité de leur martyre est certaine.
La mère, sainte Julitte
Julitte
était une dame noble résidant à Iconium (Konya de nos jours,
en Turquie), ville d'Asie mineure, à l'époque capitale de la Lycaonie.
Elle se trouva rapidement veuve et sa préoccupation première fut d'élever dans la foi chrétienne son jeune fils Cyr.
L'enfant avait trois ans lorsque l'empereur romain Dioclétien décréta une terrible persécution contre les chrétiens.
Julitte
s'enfuit avec son fils et deux de ses servantes ; elle se réfugia
d'abord à Séleucie, puis à Tarse où le gouverneur Alexandre la fit
arrêter immédiatement.
Elle se présenta paisible au tribunal, son fils dans ses bras.
Affirmant avec force qu'elle était chrétienne, Julitte refusa de sacrifier aux idoles et fut livrée à de nombreux supplices.
Cyr de Tarse, son enfant
Cyr,
enfant âgé alors de trois à cinq ans, séparé de sa mère, portait ses
yeux sur elle et criait : « Je suis chrétien, moi aussi, je suis
chrétien ! »
Le
gouverneur voulut l'amadouer, le prit sur ses genoux et le caressait.
Mais l'enfant se défendait avec ses petits poings, si bien que le
gouverneur, excédé, le prenant par le pied, le jeta du haut de son siège
sur les marches du tribunal (ou le jeta contre un mur selon une autre
version). L'enfant eut la tête brisée et mourut sur le coup.
Saint Cyr est l'un des plus jeunes martyrs de la chrétienté.
Le martyre de sainte Julitte
Tandis que la foule murmurait, Julitte remercia Dieu de ce qu'il avait couronné son fils avant elle.
Après bien des souffrances, elle fut conduite au lieu des exécutions.
À
genoux, elle pria Dieu de recevoir le sacrifice qu'elle faisait de sa
vie. Elle eut la tête tranchée le 16 juin, vers l'an 304.
La légende de Saint-Cyr
Sur le mur nord de l'église de Saint-Cirgues (Haute-Loire) se trouve l'inscription suivante :
« Au
IVe siècle après Jésus Christ, en Asie Mineure, Kérikos (Cyr) et sa
mère Julitte, tous deux chrétiens, sont fait prisonniers lors de la
persécution de Dioclétien. Tentant plus d’une fois de torturer l’enfant,
les soldats virent leur cruauté punie. En effet, tous les gestes
néfastes visant à blesser Cyr se retournaient, grâce à l’aide de Dieu,
contre les bourreaux qui se retrouvaient tantôt brûlés, tantôt
ébouillantés ou encore flagellés… Le juge du palais, fou de rage, en
vint à attraper l’enfant par les pieds, et avec violence lui brisa la
tête contre les marches du tribunal »
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