Saints Cyr et Jean d'Alexandrie (4ème s.)

Saints Cyr et Jean d'Alexandrie (4ème s.)

 Martyrs

 

 Saints Cyr et Jean (Icône orthodoxe)

 

 

Saint Cyr d'Alexandrie (en grec Κῧρος et en arabe اباكير ويوحنا ) était un médecin chrétien d’Alexandrie (Égypte), au IVe siècle.

Soignant gratuitement tout en évangélisant — ce qui le range dans la catégorie des saints anargyres —, il subit le martyre durant la Grande Persécution (vers 311), en compagnie de son ami, Jean d'Alexandrie, et d’Athanasie avec ses trois filles Théodotè, Théoctistè et Eudoxie.

Les saints Cyr et Jean sont tenus on grande vénération par l’Église copte où ils sont liturgiquement commémorés le 31 janvier.

 

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 Par Auteur inconnu — Il·lustració dels Goigs de sant Cir, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=127902129

Éléments de biographie

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Nos informations sur la vie de Cyr (et de son compagnon Jean) reposent sur un dossier hagiographique assez consistant quantitativement, mais non contemporain des faits : trois Vies (BHG 469, l'acéphale 470 et la métaphrastique 471) dont la plus ancienne ne paraît pas antérieure au VIe siècle, trois Discours (BHG 472-474) attribués au patriarche Cyrille d'Alexandrie († 444) qui les aurait composés à l'occasion de la translation de leurs reliques, et un Éloge (BHG 475-476) suivi d'une collection de Miracles (BHG 477-479) tous deux rédigés dans le premier tiers du VIIe siècle par Sophrone, patriarche de Jérusalem († 638 ou 639). Il est très vraisemblable que le médecin anargyre Cyr et le soldat Jean, réunis par la tradition hagiographique, étaient à l'origine sans rapport direct l'un avec l'autre, à supposer que l'on accepte leur historicité.

Né à Alexandrie, saint Cyr y exerce la profession de médecin. Il y soigne gratuitement les malades, utilisant l’occasion pour leur faire connaître le Christ et les détourner de pratiques superstitieuses païennes. Sa salle de consultation sera plus tard convertie en lieu de culte dédié aux trois jeunes gens, compagnons de Daniel (Dn 5:7) : Shadrach, Meshach, and Abednego.

Sous un Tétrarque qui — si l'on se fie à la Vie BHG 469 (§ 8, PG 87, col. 3681 B) —, est peut-être encore Dioclétien (au pouvoir de 284 à 305), Cyr est dénoncé au préfet de la ville. Quittant alors Alexandrie, il se réfugie à Canope (aujourd’hui Aboukir, ce qui signifie « Père Cyr »). Il y embrasse la vie monastique en optant pour une ascèse rigoureuse.

Trois jeunes filles chrétiennes de Canope, Théodotè, Théoctistè et Eudoxia et leur mère Anastasia ayant été arrêtées, saint Cyr décide de les accompagner à Alexandrie pour les soutenir dans leur foi, et les encourager durant les tourments qu’on leur inflige. Il est arrêté à son tour et mis à mort par décapitation un 31 janvier (peut-être en 311), avec son ami et disciple l'ancien soldat Jean.

Vénération et culte

Le culte de Cyr et Jean ne s'établit qu'assez tard dans la région censée avoir été le théâtre de leur martyre. Le martyrion des saints à Ménouthis (près de Canope), qui n'est pas attesté avant le VIe siècle, remplaça manifestement un sanctuaire isiaque clandestin détruit par la foule chrétienne sous l'épiscopat de Pierre Monge, lors des émeutes de 484 dont Zacharie le Scholastique nous a transmis le souvenir dans sa Vie de Sévère d'Antioche (éd. M.-A. Kugener, in Patrologia Orientalis, II.1, 1907, p. 32). Jean Gascou attribue au monastère de la Métanoia de Canope l'initiative de l'implantation du culte.

Peu connu en France, saint Cyr est vénéré à Rome et en Italie. Il a surtout une place importante dans le martyrologe de l’Église copte où, en compagnie de Jean d'Alexandrie, il est tenu en grande estime.

On l'honore le 31 janvier (fête principale) et le 28 juin qui commémore la translation (en 412) de leurs reliques de Canope à Alexandrie par le patriarche saint Cyrille.

Saint Cyr a donné son nom à Aboukir — littéralement « Père Cyr » en arabe — (anciennement Canope), lieu où reposèrent longtemps ses restes mortels.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyr_d'Alexandrie

 

Saints Cyrus et Jean ( italien : Ciro e Giovanni ; arabe : أباكير ويوحنا (Abākīr wa-Yūḥannā) morts c. 304 ou 311 apr. J.-C., sont vénérés comme martyrs. Ils sont particulièrement vénérés par l'Église copte et surnommés les non-mercenaires miraculeux thaumatourgoi anargyroi) parce qu'ils guérissaient gratuitement les malades.

Leur fête conjointe est célébrée par les Coptes le sixième jour de Tobi, correspondant au 31 janvier, jour également observé par l'Église orthodoxe orientale ; ils sont commémorés à la même date dans le martyrologe romain. L'Église orthodoxe orientale célèbre également la découverte et translation de leurs reliques le 28 juin.

Vie et historicité

La principale source d'informations concernant la vie, la passion et les miracles des saints Jean et Cyr est leur éloge écrit par Sophrone, patriarche de Jérusalem (mort en 638). Nous ne savons rien de la naissance, de la famille ou des premières années des saints. Selon le « Synaxarium » arabe, compilé par Michel, évêque d'Athribitanus et Malig, Cyr et Jean étaient tous deux Alexandrins ; ceci est cependant contredit par d'autres documents dans lesquels il est dit que Cyr était originaire d'Alexandrie et Jean d'Edesse.

Cyr

Cyr pratiquait l'art de la médecine et possédait un atelier (ergasterium) qui fut ensuite transformé en temple (église) dédié à Ananias, Azarias et Misaël. Il s'occupa gratuitement des malades et en même temps travailla avec toute l'ardeur d'un apôtre de la foi, et conquit beaucoup de gens grâce à la superstition païenne. Il disait : « Celui qui veut éviter d’être malade doit s’abstenir du péché, car le péché est souvent la cause des maladies corporelles. » Cette histoire se déroulait pendant le règne de l'empereur Dioclétien. Dénoncé au préfet de la ville il dut fuir en Arabie où il trouva refuge dans une ville proche de la mer appelée Tzoten. Là, après avoir reçu la tonsure et pris l'habit monastique, il abandonna la médecine et commença à mener une vie d'ascèse.

Jean

Jean appartenait à l'armée, dans laquelle il occupait un rang élevé ; le « Synaxarium » (voir supra) ajoute qu'il était un familier de l'empereur. Ayant entendu parler de la vertu et des miracles accomplis par Cyr, il se rendit à Jérusalem pour accomplir un vœu, puis passa à Alexandrie puis en Arabie où il devint compagnon de Cyr dans sa vie ascétique.

Martyre de Cyr et Jean

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Miniature du Menologion de Basile II


Pendant la persécution de Dioclétien, trois vierges saintes, Théoctista (Theopista), quinze ans, Théodota (Theodora), treize ans, et Théodossia (Theodoxia), onze ans, ainsi que leur mère Athanasia, furent arrêtées à Canopus et emmenées à Alexandrie.

Cyr et Jean, craignant que ces jeunes filles, à cause de leur jeunesse, ne renient la foi au milieu des tourments, résolurent de se rendre à Alexandrie pour les réconforter et les soutenir dans leur martyre.

Ce fait ayant été révélé, ils furent également arrêtés et après de terribles tortures, ils furent tous décapités le 31 janvier.

Vénération

Les corps des deux martyrs ont été déposés dans la cathédrale Saint-Marc d'Alexandrie.

À l'époque de saint Cyrille, patriarche d'Alexandrie (412-444), il existait à Menuthis (Menouthis) près de Canopus et de l'actuel Abu Qir, un temple païen réputé pour ses oracles et ses guérisons qui attirait même quelques simples chrétiens des alentours.

Saint Cyrille crut extirper ce culte idolâtre en établissant dans cette ville le culte des saints Cyr et Jean. À cet effet, il déplaça leurs reliques (28 juin 414) et les plaça dans l'église construite par son prédécesseur Théophile, en l'honneur des Quatre Évangélistes.

Avant la découverte et le transfert des reliques opéré par saint Cyrille, il semble que les noms des deux saints ait été inconnus ; on ne dispose d'aucune trace écrite les concernant avant cette date.

Un manuscrit des archives de la diaconie de Santa Maria in Via Lata, cité par Antonio Bosio rapporte qu'au Ve siècle, pendant le pontificat du pape Innocent Ier, leurs reliques furent amenées à Rome par les moines, Grimaldus et Arnulfus.

Le cardinal Angelo Mai, cependant, pour des raisons historiques, attribue à juste titre une date ultérieure, à savoir 634, sous le pape Honorius Ier et l'empereur Héraclius (Spicilegium Rom., III, V).

Les reliques ont été placées dans l'église suburbaine de Santa Passera (une corruption linguistique de « Abbas Cyrus ») sur la Via Portuense. Au temps d'Antonio Bosio, les images des deux saints étaient encore visibles dans cette église. Sur la porte de l'hypogée qui subsiste, se trouve l'inscription suivante gravée dans le marbre :

Corpora sancta Cyri renitent hic atque Joannis

Quæ quondam Romæ dedit Alexandria magna

Leur tombeau est devenu un sanctuaire et un lieu de pèlerinage. En Copte, le nom de Cyr devint Difnar, Apakiri, Apakyri, Apakyr ; en arabe, ' Abaqir, 'Abuqir. La ville d'Abou Qir, aujourd'hui banlieue d'Alexandrie, porte son nom.

À Rome, trois églises furent dédiées à ces martyrs, Abbas Cyrus de Militiis, Abbas Cyrus de Valeriis et Abbas Cyrus ad Elephantum, toutes transformées ensuite par la prononciation vulgaire en S. Passera, corruption d'Abbas Cyrus.

Dans l'Église orthodoxe orientale et dans les Églises catholiques orientales qui suivent le rite byzantin, Cyr et Jean font partie des saints commémorés lors de la liturgie de préparation à la Divine Liturgie.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Cyr_et_Saint_Jean_d%27Alexandrie

 

Deux amis qui, à Alexandrie, (d'aucuns disent à Rome) reçurent la palme du martyre pour être allés dans les prisons réconforter les chrétiens et les chrétiennes qui attendaient d'être sacrifiés par amour du Christ. 

Saint Cyrille d'Alexandrie exhuma leurs reliques au 5ème siècle et les transféra à Ménouthis pour christianiser ainsi un sanctuaire dédié à la déesse Isis.

Des foules de malades accoururent dès lors vers ce sanctuaire pour obtenir de l'intercession des deux martyrs la guérison de leurs maladies. 

Saint Cyr a donné son nom à la ville d'Aboukir, abba Kyros.

 

Saint Cyr était un pieux Chrétien d'Alexandrie, qui exerçait la profession de médecin et guérissait en même temps beaucoup d'âmes en les conduisant au Christ.

Il disait à ceux qui venaient le trouver : «Si vous voulez ne pas tomber malades, gardez-vous du péché. Car la maladie est le plus souvent une conséquence du péché».

Loin de se fier à la science médicale et aux remèdes, il guérissait les corps par la prière et ramenait à la vie les âmes égarées dans l'idolâtrie en leur prêchant la parole de Dieu.

Constatant les succès qu'il remportait, des païens le dénoncèrent au gouverneur de la ville, homme dur et cruel, qui avait été chargé par l'empereur Dioclétien de pourchasser les Chrétiens (vers 303).

Sur le point d'être arrêté, Cyr réussit à s'enfuir et parvint jusqu'aux confins de l'Arabie, où il devint moine et acquit une grande renommée par les nombreuses guérisons qu'il accomplissait avec le seul signe de la Croix.

La réputation de Cyr parvint alors jusqu'à Jean, soldat d'illustre naissance originaire d'Edesse (Mésopotamie), qui décida alors d'abandonner l'armée terrestre pour entrer dans la milice du Roi céleste.

Renonçant à toute richesse et gloire de ce monde, il se rendit à Jérusalem, puis retrouva Cyr en Egypte où il devint son disciple et collaborateur, tant dans la pratique des vertus que dans les Miracles.

Comme la persécution s'étendait, ils apprirent que le gouverneur Syrianos, avait fait arrêter une chrétienne de Canope, Athanasie, et ses trois filles : Théoctiste, Théodote et Eudoxie, âgées respectivement de quinze ans, treize ans et onze ans.

Les Saints, craignant que la faiblesse de la nature féminine et le jeune âge des trois fillettes ne les fassent renier le Christ devant la torture, décidèrent de se rendre à Canope pour les encourager.

Ils parvinrent à se glisser dans la prison, mais furent découverts et conduits sans retard devant Syrianos.

Celui-ci, pensant que le spectacle de leurs tourments allait faire fléchir les quatre femmes, décida de soumettre Cyr et Jean à la torture devant elles.

Mais les deux athlètes restaient inébranlables et communiquèrent aux Saintes Martyres leur mâle bravoure, si bien qu'elles endurèrent elles aussi la torture sans fléchir.

Le gouverneur donna alors l'ordre de les décapiter, et tous marchèrent ensemble d'un pas assuré vers le lieu de l'exécution.

Des Chrétiens vinrent recueillir leurs corps et les déposèrent dans l'église de Saint-Marc à Alexandrie.

Au Ve siècle, Saint Cyrille d'Alexandrie (9 juin), voulant faire disparaître le culte idolâtre d'Isis à Menouhli (Aboukir), y fit transférer les reliques de Saints Cyr et Jean1.

Les miracles et les guérisons se multiplièrent, et ce sanctuaire devint un des plus grands lieux de pèlerinage du monde chrétien.

Au VIIe siècle, Saint Sophrone de Jérusalem fut guéri d'une maladie des yeux par une apparition des deux Saints : Cyr lui guérit un œil avec le signe de la Croix, et peu après Jean lui rendit complètement la vue en lui baisant l'autre œil.

En signe de reconnaissance, saint Sophrone écrivit une longue relation de leurs Miracles. Saints Cyr et Jean sont toujours invoqués efficacement par les Chrétiens Orthodoxes parmi les Saints Anargyres 2.

1. La translation de leurs Reliques est commémorée le 28 juin.
2. Saints Cyr et Jean sont vénérés parmi les Saints Anargyres, c'est-à-dire les médecins qui soignaient sans percevoir d'honoraires, et qui guérissaient et continuent de guérir, après leur départ au ciel, les malades qui font appel à eux avec foi. Ces saints guérisseurs sont: Cosme et Damien (17 oct., 1 er nov., 1 er juillet), Cyr et Jean, Tryphon (l er fév.), Thallélaios (20 mai), Hermolaüs (sans mémoire dans le synaxaire, saint local de Chypre), Samson (27 juin), Pantéléimon (27 juillet) et Diomède (16 août).

Source :

http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsjanvier/janv31.html

 







 

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